Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Xbox One
- Nintendo Switch
- PC
- Développeur : WildSphere
- Editeur : Outright Games
- Date de sortie : 27 mars 2020
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 5/10 par 1 critique
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Gigantosaurus, Le Jeu se destine aux enfants fans de la série
La sortie de Gigantosaurus, Le Jeu nous rappelle que Bandai Namco Entertainment fait partie de ces derniers acteurs de l’industrie vidéoludique qui osent distribuer des adaptations de licences issues du cinéma ou de la télé. On se rappelle de L’Âge de Glace : La Folle Aventure De Scrat, sorti en octobre 2019 et qui, on ne va pas se mentir, ne nous avait pas laissé des souvenirs impérissables. Mais tout de même, on aime cet exercice du jeu dérivé (aujourd’hui devenu assez rare), malgré une qualité qui peut parfois faire défaut. Surtout, il s’agit de l’un des derniers espaces pour les plus jeunes joueurs. Et chez Culturellement Vôtre, on prend ce sujet à cœur : un enfant ne doit pas se retrouver aux commandes d’un DOOM Eternal, pour prendre un exemple récent. Dès lors, il faut trouver de quoi les rassasier, ces bambins. Ce soft peut-il remplir cette mission ? Réponse dans ce test.
Tout d’abord, signalons que Gigantosaurus, Le Jeu adapte l’un des dessins animés les plus populaires du moment. Quand on est diffusé sur France 5, Disney Channel et Disney Junior, ça aide. Mais c’est bien la qualité de ce programme, né et produit en France, qui est responsable de l’engouement. La recette est simple : des aventures, et des dinosaures. Il était évident que ça allait faire tilt, et ça n’a pas loupé. Du coup, l’éditeur Outright Games, et le studio de développement WildSphere (que l’on découvre à l’occasion, aucun de leurs précédents jeux ne sont passés à notre crible), se sont lancés dans cette version vidéoludique. Avec un budget rikiki qui crève l’écran.
Gigantosaurus, Le Jeu se concentre sur l’univers de la série, mais ne propose pas un scénario calqué sur un épisode. Comprendre par là que l’on fait plus face à une sorte de fan service pour les enfants, qu’un jeu qui tente un récit important. Ce n’est pas vraiment un mal, et nul doute que le public visé s’attend surtout à croiser les protagonistes qu’il aime tant. De ce côté, c’est solide : ils sont tous là. Que ce soit le groupe des quatre personnages principaux, tous jouables, ou les raptors gentiment taquins. Ceux-ci sont à l’origine du gameplay, puisque le semblant de scénario débute avec leur méfait qui, de fil en aiguille, provoquera une catastrophe et poussera nos bien mignons dinosaures à récupérer des dizaines d’œufs en mauvaise posture. Vous la voyez venir, l’exploration pour les retrouver ?
Accessible pour les enfants, mais pas sans regrets
Gigantosaurus, Le Jeu est un jeu de plateforme 3D étonnamment à l’ancienne dans l’esprit. Il propose différentes cartes assez grandes. Des zones (reliées entre elles par des phases de course motorisée plutôt sympathoches) que l’on peut qualifier de mini-mondes ouverts, au sein desquels le joueur devra s’acquitter de plusieurs tâches. La chasse au œufs donc, mais aussi la récupération de glands, et la plantation des graines. Malheureusement, ces activités seront les seules au programmes, dans chacune des maps. Si l’on est forcément attendri par le game design, qui nous rappelle la collecte folle de certains jeux de notre adolescence (coucou, Banjo-Kazzoie), on est malheureusement obligé de ressentir une certaine lassitude, surtout sur de longues sessions. Un enfant, lui, ne devrait pas enchainer les heures comme nous l’avons fait, cela devrait permettre de régler le problème. Mais tout de même, on aurait apprécié plus de variété dans les objectifs. Ou un intérêt plus poussé à la plantation des graines par exemple, qui aurait pu ouvrir de nouvelles possibilités dans les environnements. Ça manque de secrets, donc.
Gigantosaurus, Le Jeu cherche à être accessible pour son jeune public. Et, dans les faits, c’est plutôt réussit. Les commandes sont très simples à mémoriser, et la carte indique tous les indices nécessaires pour ne jamais rester véritablement bloqué. Même si quelques œufs demandent tout de même de la réflexion, un bon point. Par contre, on se doit de signaler quelques réserves sur la prise en mains. Tout d’abord, la caméra fait des siennes. On conseille la désactivation de toute aide, histoire d’avoir la main sur la vue. Mais même avec cette précaution, on est parfois gêné aux entournures, surtout dans les espaces plus étroits. Ce qui rend toute manœuvre demandant de la précision assez tendue. Notre deuxième regret ne l’est qu’à moitié. On apprécie le fait de pouvoir changer de personnage à la volée, mais l’utilité est trop limitée. En-dehors d’une capacité spéciale liée à chacun d’entre eux, rien ne diffère et ce malgré des physiques très différents. Dommage car on aurait pu, à l’image d’un Super Mario Bros. 2 (l’américain), se retrouver avec des avatars aux capacités différentes, comme au niveau du saut et de la rapidité.
Gigantosaurus, Le Jeu n’est pas un foudre de guerre technique, très loin de là. On sent bien que le développement a dû être pensé pour la Nintendo Switch, tant les textures et la distance d’affichage peuvent parfois laisser à désirer. Ce n’est pas moche, entendons-nous bien, et les enfants retrouveront bien l’esprit de leur série adorée. Écrivons simplement que ce n’est pas avec ce soft que la PlayStation 4 crachera ses poumons. Plus gênant : le framerate s’avère parfois à la rue, ce qui reste incompréhensible à la vue de ce qui est affiché. Après, les couleurs restent assez charmantes, le style se fait positivement naïf. Encore une fois, la cible visée saura apprécier. Par contre, la bande originale est indéfendable. Non que les musiques soient atroces, mais elles se révèlent si peu nombreuses, et leurs boucles tellement courtes, que la répétitivité du gameplay se trouve surlignée par l’ambiance sonore. Ajoutons ici que le titre propose un mode multi coopératif, ainsi que des doublages et sous-titres entièrement en français.
Note : 11/20
Gigantosaurus, Le Jeu se destine aux plus jeunes d’entre nous, il ne faut surtout pas oublier ce fait. Idéal pour occuper sainement un enfant, loin de la violence anxiogène qu’ils peuvent parfois découvrir sur leurs écrans, le résultat n’est pas mauvais en ce sens. Par contre, nous regrettons tout de même une répétitivité des objectifs, des musiques, une caméra laborieuse, et un framerate poussif. Bien entendu, un gamer chevronné pourra trouver à redire, pas qu’un peu, mais nous insistons : il n’est pas convié ici. Le public visé, lui, pourra s’y retrouver.