[Test] Journey To The Savage Planet – Hot Garbage : bon mais court

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Xbox One
    • PC
  • Développeur : Typhoon Studios
  • Editeur : 505 Games
  • Date de sortie : 15 avril 2020
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 6/10

Hot Garbage amuse, mais manque de nouveautés convaincantes

image  games hot garbage
L’univers de Journey To The Savage Planet revient, et c’est toujours aussi drôle.

Voilà quelques mois sortait un jeu qui nous a grandement séduit : Journey To The Savage Planet. Véritable bouffée d’air frais, tant l’équilibre entre aventure, exploration et humour grinçant fonctionne, ce soft reste très recommandé aux explorateurs en herbe. Aujourd’hui, le studio de développement Typhoon Studios, et le très actif éditeur 505 Games, nous propose de relancer la machine avec un DLC intitulé Hot Garbage.

Ce test de Journey To The Savage Planet : Hot Garbage va se concentrer sur le contenu de ce DLC. Si vous désirez de plus ample informations sur le jeu d’origine, dirigez-vous vers notre test complet. Vous y découvrirez des qualités surprenantes, notamment au niveau de l’écriture de l’univers. Ce dernier compose très clairement l’un des intérêts principaux de cette drôle d’aventure spatiale, laquelle s’attarde sur une planète, AR-Y 26. Cette situation géographique unique est désormais de l’histoire ancienne, puisque le DLC nous propose de rejoindre un nouvel astre baptisé… DL-C1. Oui, vous avez bien lu, et l’humour de Typhoon Studios fait toujours mouche. Ce lieu nous est présenté comme paradisiaque, mais vous imaginez bien que la Kindred Aerospace nous cache quelque chose…

En effet, DL-C1 est un lieu de villégiature que ne renierait pas les amateurs de verdure. Seulement voilà, des déchets toxiques ont été entreposés sur cette planète fraichement acquise. Vous êtes chargé d’identifier le coupable, et bien entendu de prouver tout ça. Rapidement, il devient de plus en plus évident qu’un concurrent de la Kindred Aerospace, Vyper Corp, n’est pas innocent dans cette affaire de pollution. De fil en aiguille, on pourra vérifier que le sens du comique typique de chez Typhoon Studios fonctionne toujours aussi bien, aidé par un doublage qui restera encore dans les mémoires. Notamment celui de Kronus, une nouvelle intelligence artificielle pour le moins sardonique. Par contre, on notera une petite incohérence : le contenu de ce DLC est jouable avant même que votre astronaute ne puisse retrouver l’essence de son vaisseau dans l’aventure principale. Ce n’est pas si grave, le délire s’échappe de ce genre de considération, mais on aurait sans doute préféré que Hot Garbage ne puisse être lancé qu’après avoir terminé cette tâche.

L’humour fonctionne toujours

image test hot garbage
Le temps de prendre du bon temps ?

Journey To The Savage Planet : Hot Garbage était attendu non seulement pour son univers, mais aussi ses avancées de gameplay. Et là, c’est un peu moins la panacée. Sur cette nouvelle planète, de nouvelles situations étaient attendues, afin de justifier des gadgets originaux. Ces derniers répondent bien présents, seulement ils restent de l’ordre de l’anecdotique. Les bottes pour marcher au fond de l’eau, par exemple, ne trouveront que peu d’utilité dans ce DLC, et encore moins dans le jeu d’origine. Le jet pack, lui, aurait pu tout changer. Mais on le trouve que peu mis à contribution, et pas vraiment fun dans sa prise en mains. Son inertie est trop large, ce qui pousse parfois à l’erreur fatale. Surtout, il restera à l’écart de l’aventure principale, puisqu’il ne peut être rechargé que grâce à des éléments trouvables uniquement sur DL-C1, des cercles qu’il faudra toucher. On aura aussi droit à une meilleure récolte d’énergie vitale sur les plantes, un détecteur de cartes postales et une course infinie. Cette dernière s’avère être la meilleure amélioration du lot, puisque applicable dans le jeu d’origine.

Ajoutons un bestiaire pas vraiment renouvelé, et l’on comprendra que Journey To The Savage Planet : Hot Garbage fait un peu les choses à moitié. Cela n’arrangera pas la durée de vie de ce contenu, de trois heures pour qui veut se lancer dans une complétion totale, laquelle n’est possible qu’en collectant les cartes postales disséminées ici ou là. Notons aussi que la difficulté, parfois présente dans la seconde moitié de l’aventure principale, n’est pas spécialement conviée ici : on progresse très vite, et l’on découvre le fin mot de l’histoire trop rapidement à notre goût. Et ce malgré quelques combats un peu plus épicés que d’autres, notamment contre les nouveaux robots basant leur vulnérabilité sur la couleur de leur moyen de défense. Dommage donc, car DL-C1 possède bel et bien la personnalité nécessaire pour apporter de l’eau au moulin du soft de Typhoon Studios. D’ailleurs, ces retenues certes nombreuses ne doivent pas faire oublier que l’on est resté sous le charme du game design, et qu’on a tout de même pris du plaisir à parcourir cette nouvelle planète.

Techniquement, Journey To The Savage Planet : Hot Garbage s’en tire tout aussi bien que le jeu d’origine. Certes, l’aliasing reste assez présent, et une poignée de textures peuvent baver le temps de leur chargement. Aussi, quelques petits bugs de collision ont été notés, mais assez rarement. La direction artistique reste un gros morceau, avec ces couleurs vives, ces effets de lumière très réussis et ce character design toujours aussi attachant. Les musiques ont peut-être un peu de mal à se renouveler, mais on reste dans du solide. Notons ici que le doublage est toujours assuré dans ce canadien si comique, et les textes sont traduits en français.

Note : 13/20

Journey To The Savage Planet : Hot Garbage se pense comme un complément de l’aventure principale, en cela il serait idéal de le pratiquer pendant la découverte du jeu d’origine. Ce trip sur une planète aussi paradisiaque que polluée reste aussi drôle qu’espéré, mais aurait pu nous servir plus de matière en terme de gameplay. Las, les nouveaux gadgets ne sont pas très satisfaisants, et cela manque de renouvellement dans le bestiaire. Du pour et du contre donc, mais on en sort toujours aussi conquis par le talent de Typhoon Studios.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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