article coup de coeur

[Test] Descenders : un concept magique

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Xbox One
    • Nintendo Switch
    • PC
  • Développeur : RageSquid
  • Editeur : No More Robots
  • Date de sortie : 25 août 2020
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

Descenders, toujours aussi fun sur PlayStation 4

image gameplay descenders
Les parcours de Descenders vont vous proposer des moments de tension.

Sorti en mai 2019, Descenders s’est de suite attiré l’attention d’une solide communauté de fans. Si le jeu n’était pas spécialement attendu, on peut même écrire qu’il est presque sorti de nulle part, son concept avait tout pour plaire. Tout d’abord, rappelons que l’expérience se base sur un genre plus trop en odeur de sainteté depuis un moment : le VTT. C’est bien dommage d’ailleurs, on se rappelle encore avec émotion du sympathique (et très oublié) No Fear Downhill Mountain Biking, qu’on a poncé pendant des après-midi sur la toute première PlayStation. Le jeu que l’on aborde aujourd’hui remet non seulement la discipline en avant, mais aussi la descente, ce qui fait une différence importante. Et l’on va voir que ce n’est pas le seul choix judicieux du studio RageSquid.

Le secret d’une bonne recette de cuisine réside dans son twist, l’ingrédient que l’on ne voit pas venir et qui vous défonce les sens. Pour Descenders, c’est le Rogue-lite. Avant d’aller plus loin, on va résumer succinctement la formule du jeu de RageSquid : du VTT de descente sans timer, avec comme seul objectif d’atteindre l’arrivée, et d’enchainer les différents niveaux qui constituent le parcours. Et là, bim, la subtilité : on a de l’aléatoire, du choix d’embranchements, des bonus qui viennent nous faciliter le run au fur et à mesure de celui-ci, et de l’échec en forme d’encouragement à recommencer. Vous l’aurez compris, on est plus dans un soft d’arcade que de simulation, et c’est bien le skill qui est recherché. Ainsi que le gros spectacle capable de tenir un public Twitch éveillé, tant grâce à l’amusement communicatif qu’à la construction procédurale des niveaux.

Une fois les grandes lignes dessinées, il faut rentrer dans le vif de Descenders. Après quelques secondes passées dans un hub malheureusement assez inutile, sauf pour bien prendre en mains les commandes très agréables d’un avatar assez vif pour faire face aux grandes vitesses, on se lance dans un premier run par le biais du menu de pause. Vraiment, c’est moyen en terme d’ergonomie de ce côté, voilà d’ailleurs l’un de nos principaux reproches adressés au soft : on sent que les développeurs peuvent encore fluidifier leur bébé. Mais bref, cela ne pèse pas bien lourd face à la première descente. Si vous découvrez le titre à l’occasion de sa sortie tardive sur PlayStation 4, vous allez être ébahis. Le doigt crispé sur la gâchette R2, que l’on se fait un honneur de ne jamais dépressuriser, les sensations de vitesse sont exaltantes. On ne comprend pas encore l’importance des mécaniques qui enrobent le gameplay : on prend juste un pied monstrueux à comprendre la physique, à bien prendre les bosses, et pourquoi  pas à tenter un petit 360.

Une fois la première ligne d’arrivée atteinte, l’euphorie décoiffante laisse la place à l’analyse. Le shoot d’adrénaline est conséquent, mais il faut tout de même digérer tout ça. Tout d’abord, Descenders ne propose pas de timer, donc on a tout le temps nécessaire afin d’atteindre la fin du niveau. Ensuite, on remarque de suite que l’avatar n’est pas invincible. En effet, chaque chute est sanctionnée par un dégât que l’on pourra comparer à une vie dans un jeu d’action. Vous l’aurez compris : si vous n’avez plus d’énergie, c’est le game over. Et comme le jeu vous laisse toute liberté de vous lancer dans du hors piste, ce qui permet d’atteindre la ligne d’arrivée sans se risquer aux différents sauts (tout de moins dans le premier environnement, par la suite ça se complique avec pas mal d’arbres, rochers et autres objets à éviter), il fallait tout de même vous donner l’envie de prendre des risques. Pour cela, RageSquid a ajouté des objectifs secondaires, comme ne jamais lâcher l’accélération, ou faire un certain nombre de figures. Si vous atteignez ce but, vous gagnerez une vie, il y a donc un vrai intérêt pour qui veut aller le plus loin possible.

Un intelligent mélange de VTT et de Rogue-lite

image test descenders
Les derniers niveaux des environnements proposent toujours un grand spectacle final.

Aller le plus loin possible va vite devenir votre raison de tenir la manette, et même de durablement la cramponner. Descenders vous offre le choix entre plusieurs étapes, toutes décrites en terme de dénivelé, de pente et de possibilité d’acrobatie. Aussi, il va falloir faire attention à celles qui proposent des événements spéciaux, lesquels rapportent plus de points de réputation, denrée incontournable afin de décrocher un nouveau sponsor. Ceci dans le but de remporter de nouveaux défis quotidiens, et des récompenses cosmétiques. Les épreuves sont aussi l’occasion de varier les plaisirs. Pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte, on n’en décrira qu’une : elle vous place aux commandes du VTT, mais en vue subjective. Accrochez-vous à votre pantalon, ça donne des sensations assez impressionnantes.

En bon Rogue-lite appliqué, Descenders offre aussi des capacités à glaner en cours de session. Elles sont symbolisées par un équipier qui vient renforcer l’équipe, et il faudra les choisir parmi plusieurs propositions. Bien entendu, vous choix se feront en fonction de votre style, et l’on sera heureux d’avoir, par exemple, une réduction des remous de la caméra quand on est à haute vitesse, ou un meilleur angle de pente permettant d’atteindre plus facilement la vitesse maximale. Il existe beaucoup de bonus, et cela ne fait qu’ajouter à l’une des grandes qualités du jeu : il est très généreux en terme de contenus. Sa Carrière contient quatre environnements, et la Carrière+ double ce chiffre. On a des défis journaliers donc, mais aussi du multijoueur, même s’il ne propose rien d’exceptionnel. Le mode Libre, lui, propose des courses comme on l’entend, parfait pour passer un peu de temps à s’entrainer. Avec tous les équipements purement cosmétiques à débloquer, autant vous dire que vous aurez de quoi faire pendant de nombreuses dizaines d’heures.

Techniquement, Descenders ne peut cacher qu’il est un jeu d’humble production. Les textures font vieillottes, les décors assez vides. Plus gênant, la fluidité n’est pas toujours assurée, loin de là. On apprécie bien la qualité des éclairages, ce qui est un élément important : plus vous passez du temps dans les épreuves, plus le soleil se couche, et cela pourra vous handicaper lors de la dernière descente de l’environnement, avec sa monumentale bosse finale. Mais tout de même, on aurait aimé que tout soit un peu plus perfectionné de ce côté. La musique est du même acabit : ça fait le job, mais pas sans laisser quelques regrets. Le style électro fonctionne bien, mais les playlists (différentes selon les environnements) tournent vite en rond. Dommage, car ce n’est pas le cas de l’expérience en elle-même.

Note : 16/20

Descenders était une très belle surprise en 2019, il est aujourd’hui toujours aussi costaud. Son concept nous prend au dépourvu de par sa simplicité et sa cohérence : on comprend très vite ce que nous propose RageSquid, et l’on enchaine les épreuves avec le doigt vissé sur l’accélérateur. On trouvera tout de même dommage que le studio n’ait pas profité de ce laps de temps pour sortir une version améliorée en terme d’ergonomie des menus, pas fofolle. Aussi, l’expérience reste entachée d’une technique moyenne. Mais cela ne doit pas vous refroidir : vous faites face à un titre des plus funs.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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