Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Xbox One
- Nintendo Switch
- PC
- Stadia
- Développeur : Visual Concepts
- Editeur : 2K Games
- Date de sortie : 4 septembre 2021
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- Note : 7/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
NBA 2K21 fait du surplace mais reste solide
Même en cette année 2020 pour le moins chamboulée, les habitudes vidéoludiques ont la peau dure ! Alors que certains jeux ne peuvent pas cacher l’impact du Covid sur leur fin de développement (on vous renvoie vers le test d’Ary and the Secret of Seasons), d’autres sont entrain de démontrer qu’ils parviennent tout de même à s’en sortir, comme le récent WRC 9. Très attendus au tournant, les jeux annuels vont devoir doublement se méfier. Tout d’abord, la proximité avec la parution des consoles de nouvelle génération peut être un problème, tant elles pourraient bien rendre caducs certaines sorties. Aussi, livrer une itération qui manque de finition sera mal perçu. Après un NBA 2K20 dont les atouts se concentraient sur des modifications de gameplay, Visual Concepts nous sort un NBA 2K21 qui, annonçons-le clairement, peut faire penser à une édition de transition.
Dès qu’il met la main sur son précieux fraichement paru, tout fan de la licence NBA 2K fait la même chose : foncer sur Ma Carrière pour en découvrir l’étendue. Cette année, on a droit à un prélude plus classique que celui du précédent opus, très clairement. Cela ne veut pas dire que ce scénario, intitulé The Long Shadow ne serait pas de qualité, loin de là. C’est juste que passer après celui de l’année dernière est évidemment un peu difficile. Reste que NBA 2K21 nous fait vivre un récit initiatique de bonne envergure, avec un personnage principal, Junior, qui va devoir sortir de l’ombre imposante de son père pour vivre une ascension fulgurante (du moins, si vous la méritez sur le parquet). On a droit à des tensions sentimentales, de l’adversité, le tout avec un casting impliqué. Le tout manque un peu de génie, mais ça reste plus digeste que ce qu’avait pu faire Spike Lee sur la licence, voilà quelques temps.
Après avoir terminé ce prélude, non sans s’être attaché d’un agent (qui aura une vraie incidence sur le gain de récompenses et de sponsors) et avoir passé du temps dans une création de personnage similaire aux anciennes versions, NBA 2K21 nous présente 2K Beach, le hub où l’on pourra tout autant se lancer dans un match de rue que se faire une session shopping. Là encore, et il va falloir s’habituer à ce radotage : rien ne bouge dans le fond. Certes, l’ambiance devient plus cool de par la situation géographique du park, où les stades de rue sont concentrés. C’est balnéaire, c’est détendu, on adhère. Mais on a tout de même l’impression d’être dans une mise à jour de ce qu’on a vécu dans NBA 2K20. Le cheminement aussi ne nous surprend guère. Les joueurs en recherche d’une Carrière qui prend des risques resteront bredouilles, cependant il faut tout de même souligner que le contenu reste très prenant et d’une générosité de contenus (officiels) qui force le respect.
Une mécanique de tir qui fait débat
Continuons dans ce qui ne bouge pas : Ma Ligue et Mon GM. Aucune surprise n’est au rendez-vous dans ces deux modes, qui gardent les mêmes qualités et défauts que dans l’édition précédente. Gageons que les fans y trouveront leur compte, mais il va vraiment falloir que Visual Concepts les retravaille l’année prochaine sous peine qu’ils tombent en désuétude. Plus étonnant, et positivement de surcroît, Mon Equipe a fait un bond qualitatif en avant. Le mode était déjà du genre à rendre accroc, avec NBA 2K21 il gagne encore en épaisseur. Échange de cartes en trop, fusions, bonus que l’on peut appliquer pour faire évoluer, les nouveautés sont nombreuses et rendent les mécaniques plus profondes. Aussi, la saison devient plus intéressante grâce à des objectifs périodiques vraiment malins. Ajoutons que le multi en ligne se fait enfin stable dès la sortie : il ne faudra pas attendre des moins pour atteindre ce niveau de qualité technique.
Reste le gameplay, et c’est peu dire qu’on émettait quelques craintes à ce niveau. Car, entre nous, les quelques images ingame qu’on avait pu découvrir depuis quelques temps nous présentaient un système de shoot pas franchement attirant. Dans les faits, c’est effectivement un peu problématique, mais pas autant que redouté. NBA 2K21 passe à une jauge au-dessus des joueurs, et l’on doit dorénavant faire preuve de précision dans le déclenchement. Le tollé, aux US, est énorme, provoquant d’ailleurs une mise à jour récente qui a un peu corrigé la chose. Il est vrai que la mécanique bouscule des habitudes profondément ancrées. Mais on insiste : une fois bien digéré, ce système se fait assez précis pour qu’on s’y retrouve. Au-delà de cette originalité injustement décriée, on retrouve tout le feeling spectaculaire de la licence, toujours aussi agréable à maitriser. Les animations ont même fait encore des progrès dans leur impact sur les réactions, rendant le tout encore plus réaliste. Si cette édition fait du surplace, il ne faut pas oublier que c’est à haut niveau qu’elle stationne.
Précisons ici que les Virtual currency font leur retour, et que l’on ne cautionne toujours pas cette manière détournée de nous faire dépenser de l’argent pour la progression de notre joueur. On pourra tout de même se passer de ce raccourci financier en gagnant de la monnaie virtuelle en fin de match, mais c’est long. Trop long. Bref, c’est un peu comme FUT chez FIFA : ce n’est pas de notre génération. Ce qui l’est plus, ce sont les nouvelles équipes historiques. Jouer avec Kobe Bryant dans sa team Lakers 2009, ça rend fou de joie. Et tout cet enrobage historique démontre bien qu’on est dans la reine des simulations de basket. Techniquement, NBA 2K21 reste incroyable. Tout, des détails sur la moindre chaussette, jusqu’au public hyper crédible, nous donne l’impression d’assister à un vrai match. On se répète d’année en année, il s’agit clairement du jeu de sport le plus impressionnant, visuellement parlant. Et ça, personne ne pourra le lui enlever.
Note : 15/20
NBA 2K21 n’est certes pas une itération mémorable, mais elle parvient tout de même à assurer le spectacle. La jauge de tir est entrain de créer le débat, et même un schisme entre convaincus et réfractaires. Nous, on la trouve relativement efficace après quelques heures de pratique, tout en reconnaissant qu’elle manque de précision dans les premiers temps. En terme de modes, le soft fait du surplace, et peine à nous étonner, du moins en-dehors de Mon Équipe qui a fait un bond en avant. On se dit, en sortant de cette expérience, que Visual Concepts devrait tout de même faire attention à préparer le terrain pour une édition 2022 plus courageuse, tout en se demandant si la base qualitative, élevée, ne se suffit pas à elle-même…