Caractéristiques
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- PlayStation 4
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- Nintendo Switch
- PC
- Développeur : Edelweiss
- Editeur : XSEED Games, Marvelous
- Date de sortie : 20 novembre 2020
Sakuna of Rice and Ruin : une belle fusion des genres
Annoncé depuis de longs mois, certainement moins médiatisé que d’autres sujets vidéoludiques pourtant sans grands intérêts, Sakuna : of Rice and Ruin a de suite retenu notre attention. Tout d’abord parce qu’il s’agit d’un nouveau jeu d’Edelweiss, petit studio japonais dont on avait adoré le shmup Astebreed, dans lequel se bousculaient méchas hyper classouilles, gameplay nerveux et univers SF soigné. Ici, l’entité rejoint la team du distributeur Marvelous (l’édition étant assurée par les braves d’XSEED) qui, selon nous, est l’un des plus pertinent dans le domaine de la découvertes de développeurs doués. On se disait, donc, qu’ils réalisaient là un bon coup, et les premiers trailers nous confortaient dans cette idée. Alors que le soft ici abordé paraît dans un peu moins d’un mois, nous avons pu le découvrir jusqu’à la fin du troisième acte. Et notre retour s’avère très positif. Yatta !
Notre preview va s’axer sur la prise en mains, mais il faut tout de même esquisser un début de constat côté ambiance. Sakuna : of Rice and Ruin se veut un mélange d’aventure folklorique et de simulation de ferme, comme si Harvest Moon rencontrait Okami. En gros, hein. L’histoire se concentre sur le personnage qui donne son prénom au titre, une déesse d’apparence enfantine mais qui cache un sacré caractère de cochon, lequel n’a d’égal que son penchant pour l’alcool festif. Seulement voilà, suite à l’arrivée-surprise de cinq humains dans la capitale divine, Sakuna fait une erreur d’appréciation et détruit le pont reliant les deux mondes. Ce qui a tendance a bien énerver la déesse Kamutsuki, qui décide d’envoyer tout ce beau monde, accompagné du tuteur Tama, sur l’île Hinoe. Il va falloir non seulement y survivre, mais aussi combattre des démons ayant pris possession des lieux…
L’atmosphère fonctionne à merveille, même si l’on peut s’étonner du caractère abrupt de l’introduction. Sakuna : of Rice and Ruin ne prend pas de pincettes pour vous faire rentrer dans son univers, cela permet à celui-ci de s’imposer de manière assez étonnante. Par contre, on regrette tout de même que les sous-titres ne soient disponibles qu’en anglais. Le niveau demandé est moyen, un collégien de troisième s’en sortira amplement (s’il va en cours entre deux confinement, ’nuff said), donc ça reste gérable. Nous avons cité, plus haut, le très culte Okami. On persiste et signe : l’ambiance du soft ici traité se rapproche d’un folklore japonais très coloré, parfois plus sombre qu’il n’y paraît. Si vous appréciez cette culture, nul doute que vous serez ravis de cette direction artistique d’une grande efficacité.
Entre ambiance passionnante et gameplay solide
L’efficacité est, par ailleurs, la qualité première de ces premiers instants passés sur Sakuna : of Rice and Ruin. Le gameplay peut se targuer de se reposer sur deux piliers incroyablement solides. On alterne donc entre des phases d’action en 2,5D et celles, en totale 3D cette fois-ci, se rapprochant de l’agriculture. On parlera d’ailleurs plus d’une gestion d’habitat avec grosse emphase sur la plantation. Notre avatar va avant tout devoir partir en éclaireuse sur l’île, vers des destinations précises indiquées sur une carte. On ne parle donc pas de monde ouvert, mais d’un découpage par niveaux. Ceux-ci sont évidemment habités par des monstres, il faut donc les réduire au silence éternel en utilisant des outils fermiers, lesquels pourront être perfectionnés ou remplacés par de plus puissants. Les combats mettent donc le paquet sur le corps-à-corps, mais ajoutons que Sakuna a aussi droit à un simili-grappin, permettant de passer dans le dos de certains adversaires, ou d’atteindre des routes éloignées dans les levels. Aussi, on pourra utiliser des attaques spéciales, mais on y reviendra plus longuement dans le test. Toujours est-il qu’on se doit de signaler que les niveaux sont assez courts pour le moment, mais pas fainéants : le level design ose pas mal de choses, ne se contente absolument pas de la linéarité. Et on devra y revenir pour remplir certaines quêtes annexes, lesquelles ont leur importance pour débloquer d’autres endroits.
Pendant ces phases, on récupérera aussi beaucoup d’ingrédients, lesquels serviront à un personnage de la base qui concoctera des petits plats. Car on a droit à un cycle, jour et nuit, ainsi qu’une gestion de la faim. Quand le ventre gargouille (ce qui est indiqué par un message), l’avatar perd en capacités, et la nuit les ennemis deviennent presque invincibles. Il est donc temps de rentrer, et de se pencher sur l’aspect fermier du concept. On a droit à une riziculture déjà toute prête à être exploitée, vestige d’une ancienne mission divine. Il ne reste plus qu’à planter des graine et faire attention à tout plein de données. Ce début de Sakuna : of Rice and Ruin est plutôt sympathique avec le joueur, on rentre dans le vif du sujet tout en équilibre : c’est l’été, donc le champs profite de conditions naturelles permettant de ne pas trop faire attention à l’irrigation. Mais on sent bien que les choses se feront plus tendues quand l’hiver sera venu, et la mécanique va alors gagner en complexité. Les détails de cette affaire sont réservés au test, qui paraîtra plus vite que vous ne le pensez…
Bien entendu, pour le moment nous ne pouvons pas nous arrêter sur la durée de vie, mais il est tout de même intéressant de constater que le game design a de quoi nous faire écrire que Sakuna : of Rice and Ruin a tout pour proposer une aventure longue et passionnante. On est clairement dans un Action-RPG, dans lequel beaucoup d’éléments s’imbriquent entre eux. La gestion du champs vous vaudra aussi de progresser, par exemple. On ne peut aller trop dans les détails pour le moment, mais on table sur un contenu très costaud. Enfin, notre preview s’appuie sur une version qui connait, actuellement, des mises à jour. Ce serait donc contre-productif d’évoquer l’aspect purement technique. Cependant, signalons que le résultat est déjà assez solide, même s’il nous paraît plus digne d’une Nintendo Switch bien utilisée que d’une PlayStation 4 poussée dans ses retranchements. Aller, on y retourne de ce pas !