Caractéristiques
- Titre : Nobody
- Réalisateur(s) : Ilya Naishuller
- Avec : Bob Odenkirk, Connie Nielsen, RZA, Aleksey Serebryakov et Christopher Lloyd
- Editeur : Universal Pictures France
- Date de sortie Blu-Ray : 13 octobre 2021
- Date de sortie originale en salles : 2 juin 2021
- Durée : 92 minutes
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- Note : 7/10 par 1 critique
Image : 4/5
Nobody a été tourné en numérique (Red Gemini, Red Helium, Red Monstro) et le Blu-ray, au format respecté 2.35:1, s’avère bon mais assez bizarre. Le long-métrage a été tourné en numérique mais, pour obtenir un côté eighties, un grain a été ajouté, très certainement en post-production. Pour le coup, il est assez dur de juger ce master HD. La définition est donc assez agréable. Le grain ajouté fait perdre légèrement de la définition, mais dans ce cas assez particulier, c’est normal. Les détails sur les visages (surtout celui de Bob Odenkirk), costumes (celui du méchant) et décors sont bons.
Les couleurs sont belles et saturées comme il faut. Mention à la scène où le personnage de Hutch sort de sa maison en flammes. Les noirs sont légèrement bouchés mais pour certaines scènes, comme celle où Hutch va chez ceux qui l’ont cambriolé, c’est assez normal pour l’effet recherché. Les contrastes ne sont pas en reste, surtout lors des scènes de nuit. Là aussi, mention à la scène de course poursuite en voiture. Enfin, la profondeur de champ est très bonne. Quelques légères saccades ont été observées lors du visionnage. Certaines gâchent un peu l’expérience, mais rien de bien grave tout de même. Un master HD peu ordinaire, mais qui a le mérite de proposer quelque chose. Ce n’est pas parfait, mais cela reste une bonne expérience.
Son : 4/5
Universal Pictures France (Wander, Voyagers) nous propose une piste anglaise en Dolby Atmos avec un core en Dolby TrueHD 7.1. Celle-ci est assez puissante mais aurait pu l’être un peu plus. Il vous faudra augmenter un peu plus le volume que d’habitude de votre Home-cinéma pour avoir une bonne expérience. Elle est aussi bien répartie, précise, assez ample même si, là encore, cela aurait pu être mieux, avec quelques bons effets. Les dialogues sont clairs, la musique et les effets passent bien par tous les canaux. On a quelques effets verticaux sympathiques, surtout lors des scènes d’action, la course poursuite en voiture ou le final dans l’usine.
Les effets d’ambiance sont aussi assez présents quand il le faut, comme pour la séquence où Hutch met le feu à la maison. Le caisson de basse est peu mais également bien utilisé. Une belle petite piste, mais qui aurait pu être légèrement améliorée pour la sortie en vidéo. Le débit moyen est de 2,3 MBPS, avec des montées à 4,8 MBPS.
La piste française est elle en Dolby Digital plus 7.1. Assez puissante (même si elle aurait pu l’être légèrement plus), bien répartie, assez ample, avec quelques bons effets d’ambiance, elle manque cependant de précision en raison de sa compression. Le niveau du doublage français est au bon volume et s’incorpore bien au mixage original du long-métrage. La musique et les effets passent bien par les sept enceintes. Le caisson de basse est peu mais utilisé. Le débit moyen/max de cette piste est de 768 KBPS.
Bonus : 2/5
- Scènes coupées (5′)
- Huch frappe fort (4′)
- Décomposer l’action (19′)
- Juste un moins que rien (13′)
Nous commençons les bonus par les scènes coupées. Aux nombres de trois, pour une durée de cinq minutes, celles-ci nous entrainent dans une petite intrigue secondaire dans laquelle le beau-père de Hutch essaie d’en savoir plus sur lui. Celles-ci n’apportent rien à l’intrigue principale, mais auraient pu être incluses dans le long-métrage. Cela ne l’aurait pas ralenti et aurait même développé un peu plus son univers. Huch frappe fort nous montre comment Bob Odenkirk s’est entrainé pour Nobody. Vu qu’il n’avait jamais fait de film d’action, il partait de zéro. C’est intéressant, mais un peu court. Décomposer l’action est un module en quatre paries dans lequel l’équipe revient sur la conception des principales scènes d’action du film et des idées pour chacune de celles-ci. Enfin, Juste un moins que rien est un bonus dans lequel l’équipe revient succinctement sur le scénario, la réalisation et le casting du long-métrage. Trop court pour être passionnant.
Conditions du test
- TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
Une nuit, alors que deux cambrioleurs pénètrent chez lui, il fait le choix de ne pas intervenir, plutôt que de risquer une escalade sanglante. Une décision qui le discrédite définitivement aux yeux de son fils Blake, et qui semble l’éloigner encore plus de sa femme Becca. Cet incident réveille chez cet homme blessé des instincts larvés qui vont le propulser sur une voie violente, révélant des zones d’ombres et des compétences létales insoupçonnées. Dans une avalanche de coups de poings, de fusillades et de crissements de pneus, il va tout faire pour tirer sa famille des griffes d’un redoutable ennemi et s’assurer que, plus jamais, personne ne le prenne pour un moins que rien.
Le Film
Nouveau long-métrage de Ilya Naishuller (Hardcore Henry) sur la base d’un scénario de Derek Kolstad (la saga John Wick), Nobody nous entraine dans l’histoire de Hutch, dont on ne connait pas trop le passé (même si on peut légèrement le deviner) et qui va, après un cambriolage, réveiller ses vieux démons et ses capacités de tueur. Manque de chance pour lui, celui-ci va tomber sur les mauvaises personnes et se mettre la mafia russe à dos, menaçant sa vie et celle de sa famille.
Le scénario est des plus simples et reprend à peu près la même structure que le premier John Wick, avec quelques similarités au niveau du personnage principal, mais sans le thème du deuil qui parcourt la saga avec Keanu Reeves. Cela reste tout de même intéressant car au casting nous retrouvons Bob Odenkirk (Breaking Bad, Better Call Saul) qui n’est pas un acteur de films d’action. Ce rôle à contre-emploi lui va plutôt bien ,même si on sent qu’il a du mal sur certaines scènes d’action.
Le tout est emballé de façon rigoureuse par Ilya Naishuller, qui, même s’il n’a pas de mise en scène inventive, offre un travail très correcte où l’action est plutôt lisible. L’utilisation de classiques de chansons américaines vient soupoudrer le long-métrage pour appuyer, judicieusement, les sentiments de Hutch. De plus, la durée de 90 minutes passe assez vite. On n’a clairement pas de temps mort.
Le reste du casting est complété par Connie Nielsen, toujours rayonnante, RZA, toujours sérieux, Aleksey Serebryakov, excellent en méchant russe et Christopher Lloyd, que l’on voit trop rarement sur grand écran.
Nobody est donc est un divertissement très correct, même s’il n’arrive pas à la cheville de John Wick, avec lequel la comparaison est inévitable.