[Critique] Indiana Jones et le Cadran de la Destinée : Dernier coup de lasso

Caractéristiques

  • Titre : Indiana Jones et le Cadran de la Destinée
  • Titre original : Indiana Jones and the Dial of Destiny
  • Réalisateur(s) : James Mangold
  • Avec : Harrison Ford, Phoebe Waller-Bridge, Antonio Banderas, John Rhys-Davies, Shaunette Renee Wilson, Thomas Kretschmann, Toby Jones, Boyd Holbrook, Ethann Isidore et Mads Mikkelsen
  • Distributeur : The Walt Disney Company France
  • Genre : Action, Aventure
  • Pays : Etats-Unis
  • Durée : 154 minutes
  • Date de sortie : 28 juin 2023
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  • Note du critique : 7/10

Cinquième opus de la saga du célèbre archéologue et nouveau long-métrage réalisé par James Mangold (Logan, Le Mans 66), Indiana Jones et le Cadran de la Destinée se déroule en 1969. Après avoir passé plus de dix ans à enseigner au Hunter College de New York, l’estimé docteur Jones, professeur d’archéologie, est sur le point de prendre sa retraite et de couler des jours paisibles. Tout bascule après la visite surprise de sa filleule Helena Shaw, qui est à la recherche d’un artefact rare que son père a confié à Indy des années auparavant : le fameux cadran d’Archimède, une relique qui aurait le pouvoir de localiser les fissures temporelles. En arnaqueuse accomplie, Helena vole l’objet et quitte précipitamment le pays afin de le vendre au plus offrant. Indy n’a d’autre choix que de se lancer à sa poursuite. Il ressort son fédora et son blouson de cuir pour une dernière virée… Une belle conclusion pour la saga ?

Un opus final satisfaisant?

Cet ultime opus est clairement meilleur que le précédent, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal, sorti il y a déjà 15 ans. Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’est pas sans défauts. Nous commençons le film avec un flashback se déroulant en 1945 à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Cette introduction de quinze minutes nous présente le méchant du film, mais aussi le MacGuffin du film avec le Cadran d’Archimède. Cette introduction est également là pour nous rappeler le Indy de la trilogie originale et, de ce côté-là, le métrage est bien fait.

Le gros problème de cette scène importante ? Le rajeunissement numérique d’Harrison Ford. Cela passe bien sur quelques plans mais, sur la plupart, le résultat est extrêmement bizarre car imparfait. D’ailleurs, sur quelques plans, on voit clairement que le visage numérique a été ajouté sur le corps d’un acteur plus jeune. De ce côté-là, il y a donc encore clairement du travail à faire.

image harrison ford le cadran de la destinée indiana jones
Copyright 2022 Lucasfilm Ltd. & TM. All Rights Reserved

Une histoire qui va à 100 km/h

Ensuite, nous arrivons en 1969 où l’histoire est vraiment lancée à travers plusieurs courses poursuites. Entre une à cheval dans New-York lors d’une parade, une à tuk tuk dans Tanger ou encore une plongée dans les eaux profondes de la mer Egée, nous avons là tous les ingrédients qui ont fait le succès de la saga, avec des paysages à couper le souffle, des énigmes à résoudre et des scènes d’action mêlant humour et coups de poing. Au delà de ça, l‘histoire tient plutôt la route et il y a évidemment quelques rappels à toute la saga, que ce soit au travers de personnages comme Sallah ou encore certaines scènes ou répliques miroirs. Mais nous sommes bien loin de la nostalgie à l’œuvre dans les trois premiers films.

D’ailleurs, le Macguffin du film, le cadran d’Archimède, sert aussi le thème du film. A savoir : que changerions nous dans le passé ? Indy se pose la question au travers d’un drame qui a touché sa famille et dont il doit encore faire le deuil. Ce thème est bien développé, et le personnage trouve sa rédemption au travers de celui d’Helena Shaw, sa filleule, avec laquelle il entretient une relation aussi émouvante qu’amusante. En parlant d’Helena, son personnage en fait une bonne alliée de l’archéologue. Elle est vraiment au cœur du film et on voit sa progression. En méchant, nous avons, encore et toujours, un Nazi avec le physicien Jurgen Voller. Un méchant convaincant par ses motivations et sa froideur.

image mads mikkelsent le cadran de la destinée indiana jones
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Harrison Ford toujours au sommet

En ce qui concerne la réalisation, il y a peu à dire. James Mangold n’est pas un cancre et il a adapté sa réalisation à la saga. On sent que la réalisation a étudié les quatre films précédents, réalisés par Steven Spielberg afin de coller au cahier des charges tout en gardant sa patte. Cela fonctionne. Il se rapproche plus, tout de même, visuellement parlant, de la trilogie que du quatrième opus. Il y a peu d’excès de scènes numériques et il a privilégié un certain réalisme. Oubliez les scènes comme celle des lianes dans le Royaume du Crâne de Cristal ! Ici, il n’y en a pas. Du reste, sur les effets spéciaux, à part ce que nous avons dit plus haut, ceux-ci sont bons et, avec les décors et costumes, nous plongent bien dans la fin de années 60.

Le rythme est plutôt bon malgré une petite baisse de régime en milieu de métrage, mais rien de bien grave. Avec une durée de 2h34, il s’agit du film le plus long de la saga, et cela se ressent un peu. Enfin, la musique de John Williams, qui nous livre ici sa dernière composition avant de partir à la retraite à 91 ans, accompagne bien le film. Il réutilise certains thèmes de la saga et en propose de nouveaux (pas vraiment marquants) pour ce film. Sa musique accompagne tout de même très bien Indiana Jones et le Cadran de la Destinée.

image phoebe waller bridge le cadran de la destinée indiana jones
©2022 Lucasfilm Ltd. & TM. All Rights Reserved.

Phoebe Waller-Bridge la petite révélation du film

En ce qui concerne le casting, Harrison Ford est toujours à l’aise avec le personnage d’Indiana Jones. On sent clairement qu’il l’aime toujours et lui fait honneur pour ce dernier tour de piste. Phoebe Waller-Bridge est une petite révélation dans le rôle d’Helena. Elle apporte une fougue et une énergie à son personnage qui conviennent à merveille au film. De plus, l’alchimie avec Ford est clairement présente. Antonio Banderas (Uncharted) a peu de scènes, son interprétation est solide. Quel plaisir de retrouver John Rhys-Davies dans le rôle de Sallah, même si lui aussi n’est présent que dans peu de scènes.

Shaunette Renee Wilson, Thomas Kretschmann et Toby Jones ont aussi peu de scènes, mais leur interprétation de leurs personnages est sérieuse. Boyd Holbrook est toujours crédible en homme de main du méchant. Quant au jeune Français Ethann Isidore, il s’agit d’une vraie découverte. Le duo qu’il forme avec Waller-Bridge est excellent. Enfin, Mads Mikkelsen (Les Animaux Fantastiques : Les Secrets de Dumbledore) est toujours parfait en méchant et son interprétation froide et calculatrice de Jurgen Voller en fait un vilain marquant.

Imparfait, Indiana Jones et le Cadran de la Destinée offre cependant une bonne conclusion aux aventures du célèbre archéologue et saura se faire apprécier des fans de la saga. Une dernière aventure excitante, amusante et émouvante.

Article écrit par

Adore le cinéma en général, que ce soit les gros blockbusters ou les plus petits films, les séries TV et les jeux vidéo. Il réalise de nombreux tests de blu-ray et films en UHD 4K et couvre l'actualité cinématographique en salles.

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