[Test – PlayStation 5] Tales of Arise : Beyond the Dawn – Le DLC qui n’atteint pas l’aube

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 5
  • Titre : Tales of Arise : Beyond the Dawn
  • Développeur : Bandai Namco Studios
  • Editeur : Namco Bandai Games America Inc.
  • Date de sortie : 8 novembre 2023
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 4/10

Il y a 2 ans, Tales of Arise enchantait les amateurs de J-RPG à l’ancienne. Classique dans son histoire, le jeu brillait par un système de combat dynamique et une technique impeccable (ahhh, ces musiques….). Une petite cinquantaine d’heures de couloirs où l’on tabasse du monstre, des boss « sacs à PV », et où l’on écoute nos héros commenter inlassablement l’aventure.

En novembre 2023, un DLC aussi inattendu que non attendu, Tales of Arise: Beyond the Dawn, est sorti. Retournons donc en Dahna voir ce que sont devenus nos amis…

La tribu de Dahna


Cela fait 1 an que Shionne et Alphen, nos héros, ont réunifié les deux mondes, marquant la fin de l’aventure précédente. Nous les retrouvons en plein voyage pour rejoindre le reste de la bande à Niez, une des grandes villes de la quête principale. Alors que nous reprenons nos marques, nous faisons la connaissance du personnage fil rouge de ce nouveau chapitre : Nazamil.

Cette dernière va nous accompagner pendant notre voyage (sans être un personnage jouable toutefois, elle sera à l’écart pendant les combats) et servir de prétexte pour revenir dans les villes et régions déjà visitées. Les PNJ rencontrés nous demanderont de parcourir en long en large et en travers des lieux emblématiques de Dahna : que ce soit à la recherche d’un monstre terrorisant les fermiers ou de matériaux pour la reconstruction d’une ville, la poignée de quêtes principales nous permettra surtout d’enchaîner les combats.

Les combats, justement, se déroulent toujours de la même façon : on contrôle un personnage en temps réel, les coéquipiers interagissant à l’aide d’une IA (paramétrable dans les menus). On peut lancer des « artes », l’équivalent de la magie, et appeler nos amis pour nous aider lorsque leur jauge est pleine. Deux héros peuvent s’associer pour lancer une attaque spectaculaire à la fin d’un combat, achevant ainsi l’ennemi.

Absolument aucun changement dans ce DLC : on retrouve le charme de ce système accessible et nerveux, et c’est toujours un vrai plaisir à jouer. Ce qui ne change pas non plus, c’est le craft, afin de construire des armes ou objets, ou encore de cuisiner, tout cela dans le but d’améliorer nos performances. Enfin, on retrouve le voyage rapide, dont vous allez user et abuser, l’aventure ne se concentrant finalement que sur une petite dizaine de lieux.

Vous l’aurez compris, on est en terrain connu. Alors qu’il ne faut que quelques minutes pour se remettre dans le jeu, moins de 2 heures suffisent pour se rendre compte de l’absence de nouveauté. Et malheureusement, ce ne sont pas les 3 donjons du DLC, dont le dernier interminable et bien peu inspiré, qui vont raviver la flamme : il s’agit toujours de couloirs dans lesquels on enchaîne les combats et les ouvertures de coffre, sans énigme ou réelle exploration.

capture dlc tales of arise beyond the dawn

Nazamil la fille du forge… euh… du souverain

Quant à l’histoire, c’est le vrai point faible de Beyond the Dawn. Au fil des quêtes, on apprend que Nazamil, notre nouvelle amie, est mi-dahnienne mi-renienne, et qu’à ce titre, elle n’est acceptée par personne. Ce sera le leitmotiv de la dizaine d’heures que dure l’aventure (plus ou moins, avec les quêtes annexes) : l’acceptation de la différence et le pouvoir de l’amitié.

Cela semble naïf ? Eh bien ça l’est. Tales of Arise avait le défaut de ses qualités : le jeu était (beaucoup) trop bavard, mais cela donnait de l’ampleur à une histoire convenue, et dotait les personnages d’une vraie profondeur, qu’on avait envie d’explorer.

Beyond the Dawn ne conserve que les défauts. Nazamil est plus énervante qu’attachante, les états d’âme de Shionne et Alphen sont incompréhensibles, et les autres héros font de la figuration. C’est simple : visionner les cinématiques facultatives approfondissant le lore est un supplice d’ennui, alors que c’était l’un des points forts de l’aventure principale.

On se retrouve à suivre le scénario en se laissant guider, sans comprendre (et sans avoir envie de comprendre ) où cela nous mène. Le peu de surprises que nous réserve l’histoire s’anticipe aisément, quand on ne lève pas les yeux au ciel devant tant de poncifs. D’ailleurs, au détour d’une discussion, Nazamil laisse échapper : « Tout ceci n’a aucun sens ». Comme si les développeurs eux-mêmes avaient conscience des limites de leur suite.

Alors oui, les combats sont toujours aussi fun, les graphismes flattent de nouveau la rétine et la musique régale encore une fois nos oreilles. Malgré cela, on s’ennuie ferme. La faute à une histoire sans enjeu, mal écrite, et à l’absence flagrante de nouveauté. L’aventure est courte, pourtant je me suis plusieurs fois demandé pourquoi j’avais voulu revenir dans cet univers. Et surtout, pourquoi les développeurs ont voulu prolonger l’aventure alors qu’ils n’avaient rien à raconter. Beyond the Dawn est malheureusement très dispensable, mais n’enlève rien à Tales of Arise, un excellent J-RPG, qui, si vous ne l’avez jamais fait, vous envoutera longtemps.

Article écrit par

En 1992, soit à 12 ans, je décide avec mon frère de vendre nos jouets à la brocante du village afin de pouvoir nous acheter la Super Nintendo. Ce fut le début de ma passion pour Zelda, Mario et autres Secret of Mana ou F-Zero. Puis, j'ai découvert la Megadrive, la Playstation ou la XBox : le mal était fait. Je peux m'émouvoir devant l'introspection de Celeste ou l'expérience procurée par Journey, faire ressortir mon côté bourrin avec God of War, me sentir mal à l'aise pendant la progression de Shadow of the Colossus. Mais avant tout, j'aime passer du temps dans des univers forts, m'évader dans un Final Fantasy (le VI avant tout), explorer la carte d'un Zelda Breath of the Wild, découvrir le monde d'un Xenoblade...

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