[Test – Blu-ray] Meurtres dans la 110ème rue – Rimini Editions

Caractéristiques

  • Titre : Meurtres dans la 110ème rue
  • Titre original : Across 110th Street
  • Réalisateur(s) : Barry Shear
  • Avec : Anthony Quinn, Yaphet Kotto, Anthony Franciosa, Paul Benjamin, Richard Ward, Burt Young....
  • Editeur : Rimini Editions
  • Date de sortie Blu-Ray : 16 janvier 2024
  • Date de sortie originale en salles : 1972
  • Durée : 102 minutes
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 6/10

Image : 3,5/5

Meurtres dans la 110ème rue a été tourné en pellicule 35MM () et le Blu-ray, au format respecté 1.85:1, est assez bon, mais le master a clairement ses limites. Nous n’avons détecté aucun défaut de pellicule. La stabilité de l’image est bonne ; il n’y a que sur 2-3 plans que cela scintille. Le grain est bien présent, assez grossier, homogène et non figé. Il se fait plus présent et plus gros lors des scènes de stock shot (l’ouverture du film) ou lors des (nombreuses) scènes sombres ou de nuit. Du coup, la définition s’avère très correcte sur les costumes, décors (le New-York des années 70) et visages, mais celle-ci baisse donc assez drastiquement lors des scènes sombres ou de nuit.

La profondeur de l’image est quant à elle bonne. En ce qui concerne les couleurs, elles sont conformes et saturées comme il faut. Nous avons une prédominance de marron rouge. On ressent clairement le côté années 70 du long-métrage. Les noirs ne sont pas vraiment profonds et sont assez délavés. Les contrastes sont assez corrects. Enfin, les blancs sont au niveau et les teintes de peau sont respectées. Un master qui s’avère clairement imparfait et porte la marque du temps où le film fut réalisé. Il possède néanmoins des qualités qui rendent le visionnage assez correct. Aucun problème de compression n’a été détecté. Le débit moyen image est de 30 MBPS.

Son : 3/5

Rimini Editions (Douce Nuit, Sanglante NuitAudrey Rose) nous propose deux pistes en DTS-HD Master 2.0. Elles sont assez différentes l’une de l’autre, même si elles sont puissantes comme il faut, bien réparties sur les deux canaux, avec la musique et les effets correctement mixés pour la VO. Les dialogues sont clairs pour la version originale. Pour la version française, le doublage est un peu haut et il étouffe de façon assez certaine le mixage original (autant les effets que la musique). Il y a quelques bons effets de foule (la scène du commissariat ou en bas de l’immeuble) et lors des fusillades. Deux pistes sympathiques, qui ont les défauts de leur époque, mais qui conviennent à ce type de film. Le débit moyen de la piste anglaise est de 2,1 MBPS, avec des montées à 2,3 MBPS. Le débit moyen/max de la piste française est de 2,1MBPS.

(Nb : le système de notation pour le son est aussi basé sur les différents formats de pistes qui existent actuellement et donc, malgré qu’il s’agisse de deux bonnes pistes, nous ne pouvons pas mettre plus que la note indiquée).

Bonus : 3/5

  • Le nihilisme de Barry Shear (32′)
  • La blaxploitation (17′)
  • L’enfer de New-York (31′)
  • Signé Bobby Womack (18′)

Dans le nihilisme de Barry Shear, Jean-Baptiste Thoret (historien du cinéma et réalisateur) revient sur le contexte du film dans le New-York, surtout le quartier d’Harlem, du début des années 70, le côté blaxploitation, les thèmes, la filmographie du réalisateur et son nihilisme, et la réalisation. Une analyse vraiment intéressante. Toujours avec Jean-Baptiste Thoret, la Blaxploitation, revient sur l’histoire de ce mouvement mais aussi ce qu’il y a autour, ses limites et sa fin. L’historien parle aussi de l’évolution de New-York et de Harlem dans les années 70.

L’enfer de New-York est une analyse de Samuel Blumenfeld, journaliste au journal Le Monde, qui revient sur l’histoire du film, les personnages où il n’y a ni méchants ni gentils. Il parle aussi de la production du film, du casting, et le sous-genre des films de “New-York” des années 70. Toujours passionnant pour comprendre le New-York de cette époque et la production du film. Enfin, dans Signé Bobby Womack, Olivier Cachin (spécialiste des musiques urbaines) revient sur le succès de la chanson du film “Across 110th Street” par Bobby Womack, l’héritage et l’importance de celle-ci. Un module pour ceux qui s’intéressent à la musique Soul et au R’n’B.

Conditions du test

  • TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
  • Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
  • Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840

Synopsis

Harlem, années 70. De jeunes délinquants noirs déguisés en policiers font irruption dans un tripot contrôlé par la Mafia, abattent plusieurs hommes et s’emparent d’une grosse somme d’argent. Le parrain local ordonne à son gendre de retrouver au plus vite les braqueurs et de rétablir la frontière qui sépare les gangs noirs et les mafieux. Deux policiers, un blanc et un noir, mènent l’enquête.

Le Film

Le braquage d’un tripot tenu par des mafieux qui tourne mal, un duo de flics dont l’un, blanc, est proche de la retraite et l’autre, afro américain, fait ce qu’il peut pour le bien de tous dans un quartier d’Harlem des années 70 plongé dans la précarité, où la criminalité est légion. Un film policier, à la limite du film noir, sanglant, réaliste (pour l’époque), où il n’y a pas de manichéisme. Mené par Anthony Quinn et Yaphet Kotto, le film offre une réalisation réaliste privilégiant les caméras portées, avec de très longs plans, qui font leur effet. Meurtres dans la 110ème rue s’avère maîtrisé, autant dans son propos que dans la réalisation, avec un côté blaxploitation assez sympathique et une BO soul/RnB qui nous met dans l’ambiance et ceci dès le générique d’ouverture. Un petit film qui mérite d’être redécouvert.

Article écrit par

Adore le cinéma en général, que ce soit les gros blockbusters ou les plus petits films, les séries TV et les jeux vidéo. Il réalise de nombreux tests de blu-ray et films en UHD 4K et couvre l'actualité cinématographique en salles.

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