[Critique] Iron Claw: Catch, Famille et Malédiction

Caractéristiques

  • Titre : Iron Claw
  • Titre original : The Iron Claw
  • Réalisateur(s) : Sean Durkin
  • Scénariste(s) : Sean Durkin
  • Avec : Zac Efron, Harris Dickinson, Jeremy Allen White, Stanley Simons, Holt McCallany, Maura Tierney et Lily James
  • Distributeur : Metropolitan FilmExport
  • Genre : Biopic, Drame
  • Pays : Grande-Bretagne, Etats-Unis
  • Durée : 133 minutes
  • Date de sortie : 24 janvier 2024.
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  • Note du critique : 8/10

Une saga familiale passionnante

Nouveau long-métrage écrit et réalisé par Sean Durkin (The Nest), Iron Claw est tiré de l’ histoire vraie des inséparables frères Von Erich qui ont marqué l’histoire du catch professionnel du début des années 80. Entraînés d’une main de fer par un père tyrannique, ils vont devoir se battre sur le ring et dans leur vie entre triomphes et tragédies. Et on prend en affection cette famille qui semble être suivie par une malédiction.

Dans le récit imaginé par Sean Durkin, on suit donc la famille Von Erich. On comprend vite que le catch a sauvé leur vie. Le père, Fritz (excellent Holt McCallany de la série Mindhunter) a eu une bonne carrière, même s’il n’a jamais été champion du monde et il espère que ses quatre fils feront de même. Si certains embrassent cette carrière comme Kevin (Zac Efron, méconnaissable, mais qui trouve ici l’un de ses meilleurs rôles) et David (Harris Dickinson, toujours dans le bon ton) les deux autres, Kerry (Jeremy Allen White, émouvant) et Mike (Stanley Simons, tout attendrissant), n’ont pas cette passion. Leur père, pas forcément tyrannique, mais qui les pousse fortement sur cette voix-là, est aveuglé par l’ambition qu’il a pour ses enfants. Surtout qu’il croit que sa famille est maudite. Leur mère, Doris (Maura Tierney, que l’on voit trop peu sur grand écran malgré son talent évident) s’en remet à la religion.

Le retour de Zac Efron

image zac efron iron claw
Copyright Metropolitan FilmExport

On a donc une saga familiale avec ses hauts, ses triomphes, ses échecs, ses décès et cela fonctionne. Même si l’histoire est principalement centrée sur la vie de Kevin, on n’en oublie pas les autres personnages de la famille. Une famille qui est, encore aujourd’hui, l’une des meilleures dans le domaine du catch. Une saga passionnante par ses rebondissements et ses personnages.

Au delà du côté biopic du long-métrage, celui-ci nous propose aussi une plongée dans l’univers professionnel du catch, dont il nous permet de comprendre le fonctionnement – ce qui est une bonne chose étant donné que ce sport à spectacle est moins médiatisé en France qu’outre Atlantique. On découvre un sport où la politique et le spectacle sont rois. Evidemment, les performances sont aussi mises en lumière, même si celles-ci passent au second plan lorsqu’il s’agit de gagner des titres. On peut être le ou les meilleur(s) et ne pas être champion.

Une plongée dans le monde du catch

image lily james iron claw
Copyright Metropolitan FilmExport

Le tout est assez prenant, car on suit cette famille pendant une bonne dizaine d’année dans les années 1980. D’ailleurs, on louera la reconstitution de cette décennie au travers des décors, costumes et coiffures, qui nous plongent parfaitement dans les 80’s. On voit donc évoluer tout cette famille, mais du point de vue de Kevin, qui est sûrement le personnage qui arrive à prendre le plus de recul sur tout ce qu’il se passe et le seul à vraiment se construire une vie. Il devra choisir entre la vie de famille avec son père, sa mère et ses frères à la famille qu’il construit avec Pam (la toujours magnifique Lily James). Son désir de protection est sûrement ce qu’il y a de plus touchant et le réalisateur adopte parfaitement son point de vue, même s’il passe, durant quelques scènes, sur le point de vue d’autres personnages.

La réalisation de Sean Durkin est aussi excellente. Plutôt classique par moments, il offre tout de même quelques longs et beaux plans séquences lors de passages importants, même lors de quelques scènes de catch. D’ailleurs, concernant ces dernières, elles sont parfaitement chorégraphiées et filmées. Grâce à sa caméra, Durkin nous fait vivre ces scènes de combats autant comme un spectateur que comme un combattant. La direction photo va aussi dans le sens de sa réalisation, avec une lumière très naturelle la plupart du temps.

Un biopic bien réalisé

image harris dickinson iron clax
Copyright Leonine

Iron Claw se déroulant au Texas, il profite de la lumière naturelle de cet état et le résultat est très beau. Seules les scènes de catch ont une lumière artificielle pour bien montrer la différence entre la vie de famille et le catch, même si les deux univers sont extrêmement liés. La musique de Richard Reed Parry s’incorpore bien à l’ensemble, même si elle ne restera pas dans les mémoires. Les chansons utilisées apportent encore une bonne touche de 80’s à l’ensemble.

Iron Claw est donc un bon biopic, bien réalisé et bien interprété, avec le retour sur le devant de la scène de Zac Efron. En plus d’être une saga familiale prenante, il s’agit aussi d’une plongée passionnante dans le monde du catch. Tout simplement un très beau long-métrage.

Article écrit par

Adore le cinéma en général, que ce soit les gros blockbusters ou les plus petits films, les séries TV et les jeux vidéo. Il réalise de nombreux tests de blu-ray et films en UHD 4K et couvre l'actualité cinématographique en salles.

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