[Test – PlayStation 5] The Last of Us Part II : Remastered – Un retour en version améliorée

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 5
  • Titre : The Last of Us Part II : Remastered
  • Développeur : Naughty Dog
  • Scénariste(s) : Neil Druckmann & Halley Gross
  • Editeur : Sony Interactive Entertainment
  • Date de sortie : 19 janvier 2024
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 6/10

Cela fait quelques années maintenant que le studio américain Naughty Dog alterne les productions de ses deux licences phares que sont Uncharted et The Last of Us.

Après le remake intégral de The Last of Us premier du nom en septembre 2022 (la version d’origine datant déjà de 2013), voici donc The Last of Us Part II: Remastered sur PS5, qui a davantage les allures d’un remastered. Notre critique portera presque essentiellement sur les ajouts de cette nouvelle version car la question est donc de savoir si cela vaut le coup de se lancer à nouveau dans l’aventure.

Le dernier d’entre eux


D’un point de vue technique, la première version du jeu était déjà pratiquement optimale, ce qui fait que, bien que l’on remarque quelques ajustements techniques de-ci, de-là et quelques liftings apportant un petit coup de fraîcheur sur certains décors, grosso modo, c’est de la cosmétique bon marché sur l’ensemble.

Précisons tout de même que, contrairement à The Last of Us partie 1 remake dont le prix de vente était monté jusqu’à 79 €, celui de cette partie 2 est fixé à 49,99 € et s’avère donc plus accessible même si, pour 10 €, vous pouvez obtenir une version PS4 presque aussi performante, à l’exception des ajouts exclusifs au remastered PS5.

capture the last of us part II remastered sur ps5

Des nouveautés réservées aux gamers déjà conquis

Alors oui, les temps de chargement ont été optimisés et la compatibilité DualSense ajoutée. Le jeu propose également une palette de personnalisation extrêmement large, mais côté nouveautés, c’est surtout vers les nouveaux modes de jeu qu’il faut regarder, à savoir un mode Rogue like nommé « Sans Retour », ainsi que « les Niveaux Perdus ».

Le premier mode est particulier : on choisit un personnage, puis on se lance dans une série de combats aléatoires qui nous met face à divers ennemis dans des lieux caractéristiques de l’histoire de The Last of Us 2 avec, à la clé, des combats de boss. À la fin de chaque niveau, on améliore ses compétences, ainsi que son armement mais, comme dans tout bon « Rogue Like » qui se respecte, la mort, elle, sera définitive (on pense d’ailleurs assez fortement au DLC récemment sorti de God of War : Ragnarok avec de nouveaux environnements et une narration plus travaillée qui avantage tout de même ce dernier).

L’autre nouveauté proposée par ce remastered est nommé « les Niveaux Perdus ». Il s’agit de trois niveaux du jeu qui ont été coupés au montage dans la version précédente. On joue à quelques séquences inédites situées dans les égouts à la fête de Jackson et à la chasse aux sangliers, le tout bénéficiant de commentaires audio de la part des développeurs (certains considèreront les commentaires intéressants, d’autres s’endormiront poliment).

Ces niveaux relativement courts n’apportent rien de particulièrement utile à l’histoire et on se retrouve bientôt à penser qu’on est en présence d’un mini director’s cut du pauvre (comptez une heure maximum pour tout finir).

Enfin, il y a un dernier mode nommé « Guitare Libre » qui, via le pavé tactile de la DualSense, nous permet d’expérimenter nos talents de guitariste avec quelques fonctionnalités cosmétiques comme modifier le personnage à l’écran ou changer le fond du décor en le décorant avec divers instruments. Si ça semble marrant au début, il ne faut pas attendre longtemps pour tourner quelque peu en rond et s’ennuyer foncièrement.

ellie et abby dans le jeu vidéo the last of us part II remastered sur playstation 5

Utile ou pas utile ? Telle est la question

Au final, on peut en conclure que ce remastered n’apporte pas grand-chose de plus à son prédécesseur de 2020. Nous retrouvons les qualités de la version d’origine, autrement dit des environnements et des décors sublimes, de belles animations, ainsi qu’un travail sur la technique et un placement de caméra efficace. Mais également ses défauts, comme une violence exacerbée et, surtout, une puissance narrative qui, pour beaucoup, ne rivalise pas avec celle du premier volet, plus neutre et moins clivant compte tenu de notre époque.

Confrontés à des choix parfois difficiles, certains joueurs se sont dits bouleversés par le cheminement des personnages (le même public, principalement celui qui plébiscite l’adaptation en série sur HBO), d’autres, au contraire, ont été déçus et ce remastered ne réconciliera pas les deux camps. A vous, par conséquent, d’établir de quel côté vous vous placez pour décider si oui ou non cette nouvelle version mérite qu’on parte (ou retourne) à l’aventure. Pour l’auteur de ces lignes, les ajouts et améliorations ne sont pas suffisants pour pleinement convaincre.

Article écrit par

Depuis toujours, je perçois le cinéma, certes comme un art et un divertissement, mais aussi et surtout comme une porte vers l'imaginaire et la création. On pourrait dire en ce sens que je partage la vision qu'en avait Georges Méliès. Avec le temps, de nombreux genres ont émergé, souvent représentatifs de leurs époques respectives et les bons films comme les mauvais deviennent ainsi les témoins de nos rêves, nos craintes ou nos désirs. J'ai fait des études de lettres et occupé divers emplois qui jamais ne m'ont éloigné de ma passion. Actuellement, sous le pseudonyme de Mark Wayne (en hommage à l'acteur John Wayne et au personnage de fiction Bruce Wayne alias Batman), je rédige des critiques pour le site "Culturellement Vôtre". Très exigeant dans ma notation des films, en particulier concernant le scénario car c'est la base sur lequel aucun bon film ne peut émerger s'il est bancal ou pour le moins en contradiction avec son sujet. Je conserve une certaine nostalgie d'une époque qui me semble (pour l'instant) révolue où le cinéma ne se faisait pas à base de remakes, intrigues photocopiées et bien-pensance. Néanmoins, rien n'entame mon amour du cinéma, et chaque film que je regarde me le rappelle, car bons ou mauvais, ils restent le reflet de notre époque.

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