[Test – PlayStation 5] Contra : Opération Galuga – De l’action nostalgique

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 5
  • Titre : Contra : Opération Galuga
  • Développeur : WayForward Technologies
  • Editeur : Konami, Konami Digital Entertainment
  • Date de sortie : 21 février 2024
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

Contra : Opération Galuga est un remake du célèbre shooter 2D Contra, bien aimé des fans et initialement sorti en 1987. Une série pionnière souvent imitée, mais rarement égalée (à part peut être par les Metal Slug) ayant eu droit à plus d’une dizaine d’opus différents, déclinés sur plusieurs générations de consoles jusqu’à la sortie d’un dernier opus en 2019 sur WII en sortie mondiale (d’autres versions sont sorties après, mais sont souvent restées cantonnées au marché chinois).

On assiste là à une refonte complète (mais reprenant de ci de là beaucoup des éléments caractéristiques de plusieurs opus), que ce soit au niveau des graphismes et du son, tous deux modernisés, et l’on trouve également de nouveaux niveaux, ennemis, de nouveaux boss, de nouvelles mécaniques de jeu, sans oublier un système d’armes amélioré. Les combats en coopération jusqu’à 2 joueurs en mode Histoire et jusqu’à 4 en mode arcade sont bien sûr toujours présents pour le premier. En ce qui concerne le second, il s’agit d’une heureuse nouveauté, destinée à accroître la rejouabilité.

Contra est de retour

Du côté de l’histoire, sa simplicité fait honneur à la saga : le groupe terroriste Red Falcon a pris le contrôle des îles Galuga au large de la Nouvelle-Zélande. Bill Razer et Lance Bean, membres du commando d’élite Contra, sont appelés à la rescousse pour annihiler la menace. Malgré les apparences, le déroulé du scénario, bien que sans risque pour le mal de tête, va s’avérer l’un des plus écrits et illustrés de la saga. Plus de texte à parcourir du regard à l’écran, cette fois l’histoire a le droit à un véritable doublage vocal (VF ou VO sous-titrée), ce qui constitue un ajout bienvenu pour que votre attention reste focalisée sur l’action. Une action explosive qui, appuyée par les dialogues, rappelle souvent les séries B bourrées à la testostérone des années 80 et 90, avec la même énergie qu’on savait insuffler à l’époque.

Les armes habituelles de la saga ont été également remaniées pour l’occasion, avec des effets encore plus impressionnants. Les niveaux ont bénéficié d’un coup de peinture, que ce soit les plus emblématiques (comprenez ceux revenus souvent dans les précédents opus) comme le niveau de la cascade ou l’intérieur d’un corps extraterrestre, avec aussi des petits nouveaux comme le train dans la montagne enneigée. Bref, pas le temps de s’ennuyer.

capture jeu vidéo ps5 contra opération galuga

L’action au bout du canon

Du côté du gameplay, nous sommes en présence d’un jeu de tir dit Run’n’ gun classique en scrolling horizontal. On progresse de gauche à droite en éliminant tout ce qui se présente face à nous (ou parfois derrière nous), tout en évitant de se faire toucher par les tirs ennemis.

Il faut courir, sauter et tirer pour se frayer un chemin à travers les 8 niveaux que propose le jeu. Fort heureusement, un arsenal dévastateur est là pour nous appuyer, que ce soit le laser, le lance-roquette, le lance flammes ou encore les missiles à tête chercheuse (toutes pouvant être customisées, si tant est qu’on récupère un bonus identique deux fois), sans parler des capacités d’Overload ou de double saut (plus ou moins efficaces selon le personnage que vous incarnez). Ajoutons à cela que le challenge peut-être personnalisé via le menu qui vous propose 3 niveaux de difficultés et plusieurs options de défis supplémentaires. Les habitués de l’ancienne version, s’ils trouvent le jeu un peu trop simple lors des premières parties, pourront ainsi retrouver leurs habitudes.

Si le mode Histoire vous permet d’incarner les deux personnages de base pour libérer l’île de Galuga sur 8 niveaux, le mode Arcade vous propose la même aventure, mais sans l’histoire de fond avec, en revanche, tous les personnages débloqués (quel plaisir de retrouver le fameux Probotector de Contra 3 !) et cela jusqu’à 4 joueurs simultanément. Le mode défi, quant à lui, vous propose 30 missions difficiles avec des munitions et des temps de jeu limités, le tout agrémenté, bien entendu, d’ennemis toujours plus nombreux et puissants. Chaque joueur y trouvera son compte, ne serait-ce qu’avec la possibilité d’activer pour les moins habitués du genre une jauge de vie ou inversement de décider de mourir dès que votre personnage est touché – à chacun son truc.

capture combat dans contra opération galuga sur ps5

Un jeu fun mais mineur

Pour conclure, nous dirons que Contra : Opération Galuga est, au-delà d’un simple remake, une sorte de synthèse des meilleurs moments de la série (le premier et 3eme volet en tête), tout en proposant quelques situations nouvelles, comme des bascules de caméra lors des affrontements de boss et un rythme effréné qui fait honneur à la saga. Les armes sont visuellement efficaces et l’ajout des surcharges (qui vous font tout de même sacrifier un power up comme prix d’utilisation) débloquant des pouvoirs cachés (bouclier ou vaste explosion) ouvrent quelques perspectives tactiques.

Néanmoins, à l’image du jeu d’origine, on peut considérer que l’aventure est plutôt rapide. Le Contra de 1987 pouvait se finir en une heure (à condition de le connaître par cœur), tandis que celui-ci se terminerait assez aisément en 2h.

Mais, comme nous l’avons dit, le niveau de difficulté peut-être modifié et, à la fin de chaque partie, la collecte de pièces que vous effectuez après chaque niveau vous permettra d’acheter de nouveaux personnages, de nouveaux pouvoirs et plein d’autres avantages qui sont finalement là pour vous motiver à recommencer des parties.

Pourtant, malgré ces modifications, le jeu trouve ses limites car, oui, le plaisir est là, oui l’esprit est là, mais, niveau rejouabilité, il faut tout de même être honnête en admettant que repartir plusieurs fois à l’assaut des mêmes niveaux en tirant sur une armée d’andouilles avec une IA aux fraises peut-être un défouloir agréable, mais relativement limité dans le temps. Augmenter la difficulté peut évidemment aider, mais cela cause également un problème car, entre avoir une jauge de vie et choisir de mourir en un seul tir, cela crée un grand écart de difficulté sans véritable possibilité de trouver un juste milieu, ce qui pourrait repousser un certain nombre de joueurs.

Néanmoins, Contra : Opération Galuga reste une sorte de petit plaisir coupable remanié dans une version qui ne révolutionne rien, que ce soit graphiquement ou au niveau du gameplay, mais qui s’avère un descendant respectueux de ses aînés, dont il a su saisir l’essence – surtout quand on joue à plusieurs. Bref, un jeu certes mineur, mais qui coche presque toutes les cases de réussite par rapport à ce qu’on pouvait attendre de lui.

Article écrit par

Depuis toujours, je perçois le cinéma, certes comme un art et un divertissement, mais aussi et surtout comme une porte vers l'imaginaire et la création. On pourrait dire en ce sens que je partage la vision qu'en avait Georges Méliès. Avec le temps, de nombreux genres ont émergé, souvent représentatifs de leurs époques respectives et les bons films comme les mauvais deviennent ainsi les témoins de nos rêves, nos craintes ou nos désirs. J'ai fait des études de lettres et occupé divers emplois qui jamais ne m'ont éloigné de ma passion. Actuellement, sous le pseudonyme de Mark Wayne (en hommage à l'acteur John Wayne et au personnage de fiction Bruce Wayne alias Batman), je rédige des critiques pour le site "Culturellement Vôtre". Très exigeant dans ma notation des films, en particulier concernant le scénario car c'est la base sur lequel aucun bon film ne peut émerger s'il est bancal ou pour le moins en contradiction avec son sujet. Je conserve une certaine nostalgie d'une époque qui me semble (pour l'instant) révolue où le cinéma ne se faisait pas à base de remakes, intrigues photocopiées et bien-pensance. Néanmoins, rien n'entame mon amour du cinéma, et chaque film que je regarde me le rappelle, car bons ou mauvais, ils restent le reflet de notre époque.

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