Caractéristiques
- Titre : Bâtiment 5
- Réalisateur(s) : Ladj Ly
- Avec : Anta Diaw, Alexis Manenti, Aristote Luyindula, Steve Tientcheu, Aurélia Petit et Jeanne Balibar
- Editeur : Le Pacte
- Date de sortie Blu-Ray : 17 avril 2024
- Date de sortie originale en salles : 6 décembre 2023
- Durée : 105 minutes
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 6/10 par 1 critique
Image : 4/5
Bâtiment 5 a été tourné en numérique (Arri Alexa 35) et le Blu-ray, au format respecté 2.39:1, est très bon malgré quelques défauts. La définition est excellente quand elle ne baisse pas… Quand elle baisse, pas drastiquement mais tout de même, il y a une augmentation de grain numérique. Cela arrive pas mal de fois et pas sur les scènes les plus sombres ou de nuit. Sinon, les détails sur les visages (on voit les pores de la peau des acteurs sur les gros plans), costumes et décors (les extérieurs et intérieurs du bâtiment) sont excellents. Les couleurs sont respectées et saturées comme il faut, avec une prédominance de gris. Cela donne une une image réaliste au film. Le tout est saturé comme il faut.
Les contrastes sont très bons, que ce soit pour les intérieurs des escaliers du bâtiment (par exemple) ou encore pour les scènes de nuit. Les noirs sont aussi de qualité, avec des noirs assez profonds et non bouchés. Les couleurs des teintes de peau et les blancs sont respectées. Enfin, la profondeur de l’image est bonne, que ce soit pour les espace resserrés comme les escaliers ou les scènes au drone. Il y a tout de même pas mal de problèmes de compression, avec pas mal de saccades tout au long du film. Cela nous sort presque du visionnage. Un master HD tout de même très correct de la part de l’éditeur. Le débit moyen image est de 38,5 MBPS.
Son : 4/5
Le Pacte (Jeanne du Barry, La Syndicaliste) nous propose une piste DTS-HD Master Audio 5.1. Une piste puissante comme il faut, assez précise, bien répartie et suffisamment ample. Les dialogues sont clairs. Concernant les effets, il y en quelques-uns qui passent vraiment bien. La scène d’ouverture avec l’effondrement de l’immeuble donne déjà tout, par exemple. Quand les habitant du bâtiment sont expulsés, beaucoup d’effets passent aussi par tous les canaux.
Pour le reste, il y en a peu, même en ce qui concerne les effets d’ambiance. La musique et les chansons sont aussi bien mixés à l’ensemble. Le caisson de basse est très peu utilisé, mais toujours judicieusement (l’effondrement de l’immeuble au début du film, encore, en est un bon exemple). Une piste largement suffisante pour un tel film. Le débit moyen de cette piste est de 3,2 MBPS, avec des montées à 4,9 MBPS.
La seconde piste est en DTS-HD Master Audio 2.0. Bien répartie sur les deux canaux, elle s’avère assez puissante avec la musique et les effets correctement mixés sur les deux canaux. Les dialogues sont clairs. Une piste alternative en 2.0 qui suffit aussi amplement pour bien profiter du long-métrage. Le débit moyen de cette piste est de 1,6 MBPS, avec des montées à 2 MBPS.
Une piste avec des sous-titres pour sourds et malentendants et une piste audiodescription sont aussi disponibles.
Bonus : 1,5/5
- Making-of du film (22′)
- Scènes coupées (5′)
Le Making-of du film n’en est pas vraiment un. Il s’agit davantage d’un documentaire sur Clichy-sous-Bois et à la gloire de Ladj Ly. Dommage que ce supplément soit unidimensionnel. Même s’il montre la réalité, il fait abstraction de pas mal de choses et manque de subtilité.
Les deux scènes coupées nous emmènent dans un entraînement de judo pour la première et, pour la seconde, dans un bar parisien avec Haby durant la demi-finale France-Maroc de la Coupe du Monde 2022.
Conditions du test
- TV 4K UHD LG 49UH60
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
Haby, jeune femme très impliquée dans la vie de sa commune, découvre le nouveau plan de réaménagement du quartier dans lequel elle a grandi. Mené en catimini par Pierre Forges, un jeune pédiatre propulsé maire, il prévoit la démolition de l’immeuble où Haby a grandi. Avec les siens, elle se lance dans un bras de fer contre la municipalité et ses grandes ambitions pour empêcher la destruction du bâtiment 5.
Le Film
Avec Bâtiment 5, Ladj Ly signe le deuxième volet d’un triptyque démarré en 2020 avec Les Misérables. S’il est indéniable que le réalisateur n’a rien perdu de sa verve politique et dénonce un sujet criant de vérité, le film se perd dans un propos trop caricatural et une opposition naïve de la force contre la raison. Espérons que le prochain long-métrage du réalisateur – censé se situer bien avant les événements des deux précédents films – retrouvera la subtilité qui lui fait ici défaut. Découvrez notre critique complète.
