Caractéristiques
- Titre : Le Festin Nu
- Titre original : Naked Lunch
- Réalisateur(s) : David Cronenberg
- Avec : Peter Weller, Ian Holm, Judy Davis, Julian Sands, Roy Scheider...
- Editeur : Metropolitan FilmExport
- Date de sortie Blu-Ray : 3 mai 2024
- Date de sortie originale en salles : 11 mars 1992
- Durée : 115 minutes
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 8/10 par 1 critique
Image 4K : 5/5
Le Festin Nu a été tourné en pellicule 35MM (Panavision Cameras) et le Blu-ray 4K, au format respecté 1.85:1, est issu d’un master 4K avec une compression HEVC/H.265, une image BT.2020, WCG et une présentation en Dolby Vision/HDR10. L’image a été restaurée à partir d’un scan des négatifs originaux. Cette restauration a été supervisée par le directeur photo Peter Suschitzky et approuvée par le réalisateur. Le grain de la pellicule est bien présent, de façon assez fine tout en étant homogène et non figé. Pas de présence de DNR détecté. Tous les défauts de la pellicule (cheveux, craquelures, etc.) ont été gommés. La définition reste à haut niveau tout au long du visionnage. pas de baisse de celle-ci et donc pas d’augmentation du grain. Les détails sur les visages (on voit clairement le maquillage, et même jusqu’au veines des yeux sur les gros plans des visages), costumes, créatures (jusqu’à la plus petite goutte gluante) et décors sont magnifiques.
Il y a clairement un gain de netteté par rapport aux anciennes éditions. Concernant l’étalonnage, celui tend vers l’orange/jaune qui donne un ton sale au film. Ce qui va bien avec le thème de la drogue et sied parfaitement avec les décors, surtout en ce qui concerne les scènes à Tanger, où l’étalonnage apporte un côté chaud à l’ensemble. Les teintes des peaux ont aussi été revues. Si elles sont plus naturelles dans l’ensemble, le côté junkie, par exemple, de Joan ressort bien avec son teint pale de peau. Les blancs ont été réhaussés. Les contrastes sont également bons. A propos des noirs, ces derniers sont profonds et non bouchés, accentuant parfaitement les ombres. La profondeur de champ est elle aussi excellente. Une superbe restauration qui plaira aux fans du film, du réalisateur ou tout simplement aux passionnés. Aucun problème de compression n’a été détecté.
Son : 3/5
Metropolitan FilmExport nous propose une piste anglaise en DTS-HD Master Audio 5.1. Puissante comme il faut, bien répartie, précise et assez ample pour un tel long-métrage. Il y a peu d’effets dans le film mais, quand il y en a, ils sont parfaitement mixés, que ce soit les effets gluants des centipèdes ou encore les effets de foule à Tanger. Les dialogues sont clairs. La musique jazzy de Howard Shore est aussi présente quand il faut. Le caisson de basse n’est que très peu sollicité, mais c’est normal. Une piste qui convient au film, même si nous aurions aimé une piste en Atmos qui aurait, peut être, permis une meilleure immersion.
La piste française et la seconde piste anglaise sont en DTS-HD Master Audio 2.0. Elles sont assez puissantes et bien mixées sur les deux canaux entre la musique et les effets. Il y a peu à dire à leur propos. Les dialogues sont clairs pour la VO. Pour la VF, le doublage est bien incorporé au mixage original et est conforme à nos souvenirs.
Bonus : 3,5/5
Le coffret contient un livret de 64 pages dans lequel nous avons une introduction de David Cronenberg datant de 1991 et un entretien fleuve avec David Cronenberg, conduit en 1991 par Serge Grünberg et publié dans Les Cahiers du Cinéma en mars 1992. Très clairement un plus pour cette édition.
- Commentaire audio du réalisateur (le même que sur le DVD datant de 2006)
- Entretien avec le producteur Jeremy Thomas (21′)
- Documentaire “Naked Making Lunch” de Chris Rodley (55′)
- Masterclass de David Cronenberg et Howard Shore ( (20′)
- Analyse de Serge Grünberg (15′)
Nous commençons les bonus avec l’entretien avec le producteur Jeremy Thomas datant de 2000. Il raconte comment il a rencontré Cronenberg, comment le film s’est fait, pourquoi ils n’ont pas pu tourner à Tanger, ainsi que du roman, des effets spéciaux, des créatures, la musique, l’acteur Peter Weller, le travail avec Cronenberg, les risques de faire ce genre de films, l’accueil du public et la réception critique. Une bonne interview, avec de bonnes anecdotes.
L’exceptionnel documentaire “Naked Making Lunch” a été réalisé en 1992 par Chris Rodley. A l’époque, il était l’un des plus jeunes spécialistes de l’œuvre de Cronenberg. Ce documentaire a été remasterisé d’après la copie 16MM du réalisateur et fait office de making-of du film, qui nous montre parfaitement le processus créatif à l’œuvre.
Nous avons ensuite une Masterclass de David Cronenberg et Howard Shore, tournée en 2002 à feu le Virgin Megastore des Champs-Elysées. Animée par Thierry Jousse (critique de cinéma et réalisateur) et Serge Grünberg (spécialiste du cinéma de Cronenberg), elle s’est déroulée à l’occasion de la sortie d’un livre écrit par ce dernier. Le réalisateur et le compositeur reviennent sur leur relation : comment elle a commencée et comment elle fonctionne.
Enfin, dans l’analyse de Serge Grünberg, le spécialiste de Cronenberg revient sur la manière dont Cronenberg a pu adapter le roman, la collaboration avec William Burroughs mais, surtout, la comparaison du film avec la vie du romancier.
Conditions du test
- TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
Bill est un écrivain toxicomane qui subsiste en travaillant comme exterminateur de cafards à New York. Entre réalité et hallucinations, il est contraint de s’enfuir en Interzone, ville fantasmée d’Afrique du Nord, après avoir commis l’irréparable.
Le Film
Adaptation du livre éponyme de William Burroughs réputé inadaptable, Le Festin Nu est surement le long-métrage de David Cronenberg le plus “Cronenbergien”. Loin d’être un film commercial, nous avons là un trip avec de personnages qui utilisent divers drogues. Cela donne une histoire d’espionnage où la réalité est altéré avec des machines vivantes à connotation sexuelle, des insectes mutants et une métaphore sur l’homosexualité refoulé. C’est très spécial et si on n’entre pas dans le film, on risque de s’ennuyer. C’est tout une expérience que Le Festin Nu nous offre. Une expérience que tout le monde n’appréciera pas mais qui reste une expérience cinématographique à découvrir au moins une fois.
