Caractéristiques
- Titre : Horizon - une saga américaine chapitre 1
- Titre original : Horizon: An American Saga - Chapter 1
- Réalisateur(s) : Kevin Costner
- Avec : Kevin Costner, Sienna Miller, Sam Worthington, Danny Huston, Abbey Lee, Wasé Chief, Isabelle Fuhrman, Ella Hunt, Jena Malone...
- Distributeur : Metropolitan FilmExport
- Genre : Drame, Western
- Pays : Etats-Unis
- Durée : 181 minutes
- Date de sortie : 3 Juillet 2024
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- Note du critique : 7/10 par 1 critique
Nouveau long-métrage co-écrit, réalisé et avec Kevin Costner (Danse avec les Loups, Open Range), présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2024, Horizon : une saga américaine chapitre 1 se déroule sur une période de 15 ans avant et après la Guerre de Sécession. L’expansion vers l’Ouest est semée d’embûches, qu’il s’agisse des éléments naturels, des interactions avec les peuples indigènes qui vivaient sur ces terres et de la détermination impitoyable de ceux qui cherchaient à les coloniser… Un bon premier épisode ?
Visuellement magnifique
Cela faisait vingt ans, depuis Open Range, que Kevin Costner n’était pas revenu à la réalisation et, comme à son habitude, il revient avec un western mais, cette fois, il a décidé de faire une saga en plusieurs films. Pour l’instant, on parle de trois chapitres, mais cela pourrait éventuellement être quatre. Autant dire que du côté des ambitions, le réalisateur a mis le paquet. Est-ce que le résultat est à la hauteur ? C’était un pari risqué et, pour l’instant, il semble être partiellement rempli. Mais que raconte ce premier chapitre ? Nous sommes en 1859 et la conquête vers l’Ouest se fait de plus en plus. Nous allons donc suivre plusieurs personnages, dont le liant sera la ville, encore en construction, de Horizon, qui donne donc son titre au film.
Nous avons, entre autres, des pionniers, qui vont se faire attaquer par des Apaches, un lieutenant de l’armée américaine, une homme qui vend des chevaux, etc. Mais nous avons aussi le point de vue des Apaches. Ce mélange de personnages donne trois grosses parties d’une heure chacune. Donc, vu qu’Horizon affiche une durée de 3h, une partie des personnages ne sont pas aussi développés que d’autres, même si nous revenons à certains d’entre eux de temps à autre. Il faut donc bon un équilibre scénaristique pour passer de façon effective d’une histoire à une autre et, de ce côté, c’est une réussite. Les personnages, bien que nombreux, sont bien présentés, sans être forcément des clichés du western, même s’il y en a quelques-uns. Chacun a un but dans la vie. Ils viennent tous de divers endroits des Etats-Unis, et la vie fait qu’ils doivent prendre la route.
Un bon équilibre scénaristique
On ne peut pas en dire beaucoup plus, car nous pourrions passer des heures juste pour parler des différentes histoires qui nous sont proposées. Le seul vrai défaut narratif du long-métrage est que l’on sent que certaines scènes ou dialogues ont été coupés du montage final. Avec une durée de trois heures, Costner a dû penser qu’il était inévitable de couper certains passages pour rendre le tout plus digeste et équilibré. Cela pose aussi clairement une question : un tel récit, étalé sur plusieurs films, avec un nombre conséquent de personnages (on parle de cent soixante dix rôles parlants), n’aurait-il pas été plus adapté pour une mini-série ? Et l’on sent que, durant toute la durée de la production de ce premier volet, celle-ci a dû clairement se poser.
Pourquoi ? En premier lieu, le format de Horizon – une saga américaine chapitre 1. Celui-ci est en 1.85:1, et cela est clairement un format pour la TV et non pas pour le cinéma. Surtout pour un western avec les qualités visuelles de ce film. Les différents décors extérieurs, que ce soit les superbe montagnes du Montana ou encore, par exemple, de la vallée de San Pedro, sont juste magnifiques et Costner, par sa technique, leur rend complètement hommage. Avec de superbes plans aux heures magiques. Cela donne clairement un côté épique au film. Mais le format 2.35:1 aurait donné encore plus de souffle au long-métrage. C’est visuellement dommage, et un choix assez incompréhensible. Du moins, pour une sortie en salles.
Des choix incompréhensibles
Pour le reste, techniquement, Horizon – une saga américaine chapitre 1 est visuellement beau. Le gros du film a été tourné en lumière naturelle, et ça se sent. La photographie du long-métrage est sublime. Les costumes et les décors nous plongent bien dans l’Amérique de la mi-dix neuvième siècle. La musique de John Debney accompagne le tout en étant épique à souhait quand il le faut. Le rythme est également bon malgré la durée. On regrettera cependant que le film n’ait pas été tourné en pellicule, mais en numérique. Un aspect organique aurait donné un rendu encore plus somptueux, mais cela aurait fait sûrement exploser le budget. Enfin, nous n’allons pas égrainer tout le casting qui fait, pour la plupart, le travail. Nous avons là un casting cinq étoiles, avec autant de vétérans du cinéma que de nouveaux visages.
Horizon – une saga américaine chapitre 1 est donc visuellement un sublime western parcouru d’un véritable souffle épique. Un long-métrage avec de très belles qualités, mais avec certains choix incompréhensibles. On espère donc une suite d’aussi belle qualité, voire meilleure.