Caractéristiques
-
Test effectué sur :
- Playstation 4
- Titre : Marvel vs Capcom Fighting Collection : Arcade Classics
- Développeur : Capcom
- Editeur : Capcom
- Date de sortie : 12 septembre 2024
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 7/10 par 1 critique
Le retour du retour de la vengeance
Hormis un titre à rallonge particulièrement pénible, il est heureux de retrouver cette réédition des titres arcades Marvel vs Capcom dans un format aussi complet.
En particulier le fameux Marvel vs Capcom 2, considéré par beaucoup comme le meilleur jeu de la licence, voire l’un des meilleurs jeux de baston ayant jamais été édité et qui, pourtant, n’avait pas connu depuis plusieurs années de nouvelle parution « officielle ». On pourrait cependant se demander pourquoi investir dans des « vieilleries », dont la plus récente a tout de même plus de vingt ans. La réponse peut tenir en un seul mot : Nostalgie.
Car, malgré les très nombreuses rééditions souvent mercantiles de « hits » passés, il faut bien reconnaître l’appétence d’un vaste public pour une époque pas si révolue que ça. Et cela, Capcom l’a bien compris, au point d’en abuser régulièrement. L’annonce du prochain Capcom Fighting Collection confirme d’ailleurs cette tendance. Cependant cette édition Marvel vs Capcom Fighting Collection: Arcade Classics possède certains atouts dans sa manche.
Les papys font de la résistance
Marvel versus Capcom nous propose 7 jeux 2D dont le premier, si nous respectons l’ordre chronologique pour les présenter, ressemble à un intrus et cela, même s’il s’agit bien du premier partenariat entre Capcom et Marvel, j’ai nommé The Punisher.
Paru en 1993, ce titre n’est pas un jeu de baston comme ses confrères mais un « Beat Them All » dans lequel vous incarnez l’antihéros du titre ou Nick Fury, directeur du Shield (la vraie version et non celle de Samuel L. Jackson), unis pour aller dézinguer la moitié des criminels de New York et, en particulier, leur grand patron, le redoutable Caïd. Scénario prétexte pour un défouloir cathartique qui constitue paradoxalement l’un des meilleurs jeux de cette édition, axée principalement sur des jeux de baston (le meilleur selon l’auteur de ces lignes).
Viennent ensuite X-Men: Children of the Atom (1994) et Marvel Super Heroes (1995), duo classique de jeux en 1 contre 1 contre un ami ou l’ordinateur, mais qui officialise l’alliance pérenne entre Capcom et Marvel.
Étoffement de casting avec les deux suivants X-Men vs. Street Fighter (1996) et Marvel Super Heroes vs. Street Fighter (1997), qui possèdent surtout comme nouveauté un nouveau mécanisme de jeu, le « Variable Assist », un concept qui sera réutilisé dans les prochains Marvel vs. Capcom.
Marvel vs. Capcom: Clash of Super Heroes (1998) possède peu de nouveautés par rapport à ses prédécesseurs, si ce n’est la possibilité de permuter avec un deuxième combattant à n’importe quel moment et la présence d’un troisième personnage de soutien, attribué au hasard à chaque joueur qu’on ne joue pas directement (« Special Partner »).
Et enfin, le maître étalon de cette édition, celui censé justifier à lui seul son achat (ou pas), j’ai nommé Marvel vs Capcom 2 : La nouvelle ère des héros (2000). Bénéficiant d’un système de jeu similaire au précédent, il se démarque néanmoins par un gameplay à trois personnages contre trois (avec possibilité de choisir entre trois coups d’assist pour vos personnages de réserves), des contrôles simplifiés et des graphismes en 2,5D (personnages en 2D mais arrière plans et effets visuels en 3D). Un must malgré un équilibrage parfois un peu chaotique.
Testé sur Playstation 4, chaque jeu du titre s’est avéré techniquement fluide et agréable à jouer, même si certains accusent un peu le poids des années et que c’est à partir de là qu’on est en droit de s’interroger sur son achat.
Acheter ou ne pas acheter, telle est la question
D’abord, on peut dire grâce à Capcom que, si la nostalgie a un prix, au moins, désormais, on le connaît (49,99 euros à l’achat neuf) et la question est de savoir si investir une telle somme est justifié ou non.
Du côté positif, les filtres graphiques nous permettent de retrouver la patine des écrans de l’époque et les options de personnalisation (configuration des touches, difficulté, vitesse du chronomètre notamment) bien que classiques, sont suffisantes pour convaincre.
Sans parler de l’ajout d’une sauvegarde rapide pour enregistrer votre progression et éviter le game over (une option néanmoins commune à tous les jeux et utilisable par conséquent seulement avec un jeu à la fois) et un mode en ligne, qui ajoute naturellement une touche de modernisme à l’ensemble. Le mode Galerie, ainsi que le mode Musique, raviront également les aficionados.
Cependant, malgré toutes ces qualités, cette nouvelle compile demeure avant tout réservée à un public de niche car, bien que Capcom commence à avoir l’habitude et propose un produit techniquement propre, cela demeure une réédition sans véritable changement (un nouvel opus serait le bienvenu pour attirer un nouveau public).
Tout comme la précédente Capcom Fighting Collection recyclait la série Darkstalkers (très sympathique au demeurant) et que l’annonce de la prochaine itération (qui comprendra entre autres Street Fighter Alpha 3 Upper, Capcom vs SNK 2 et Project Justice, la suite de Rival School) confirme la politique de Capcom, on ne peut que conseiller à tous les amateurs de jeu de baston d’attendre uniquement les compilations auxquelles ils sont attachés, seul moyen de justifier des prix tout de même élevés pour des améliorations surtout cosmétiques. Autrement, vous risquez à force de ne payer une compile que pour le plaisir de deux ou trois jeux. Ce qui sera clairement le cas ici si vous n’êtes pas un mordu de l’univers.