Caractéristiques
- Titre : Les Rivières Pourpres
- Réalisateur(s) : Mathieu Kassovitz
- Avec : Jean Reno, Vincent Cassel, Nadia Farès, Dominique Sanda...
- Editeur : Gaumont
- Date de sortie Blu-Ray : 30 octobre 2024
- Date de sortie originale en salles : 27 septembre 2000
- Durée : 105 minutes
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- Note : 8/10 par 1 critique
Image 4K : 5/5
Les Rivières Pourpres a été tourné en pellicule 35MM (Panavision Panaflex Platinum). Le film a été restauré par Gaumont depuis les négatifs originaux. Le Blu-ray 4K est donc issu d’un master 4K avec une compression HEVC/ H.265, une image BT.2020, WCG, une présentation en Dolby Vision/HDR10.
Avons nous là une belle restauration ? Oui. Il y a clairement un bond de définition par rapport au Blu-ray sorti en 2009. Le grain est bien présent, fin comme il faut, homogène et non figé. Pas de présence de DNR ni de baisse de définition à noter. Surtout qu’il y a quelques scènes très sombres comme par exemple quand Max va voir la sœur dans le couvent. Pour ces scènes-là, il n’y a pas d’augmentation du grain. Une bonne chose donc, car tout reste visible. La profondeur de l’image est bonne. On y gagne surtout pour les scènes en extérieur et en montagnes. Les petits défauts de pellicule ont été nettoyés. Nous avons donc une image propre et il y a très clairement un voile de netteté supplémentaire par rapport aux anciennes éditions. Les détails sont excellents. Les gros plans gagnent en définition. Dés le départ, avec le gros plan sur les yeux de Jean Reno, on sait qu’un gros travail a été effectué. Le sentiment se poursuit, surtout avec de magnifiques détails sur les décors (surtout les décors naturels).
Concernant le nouvel étalonnage du film : il ne s’agit pas d’un changement radical que nous avons là. C’est surtout une mise à niveau. De petits ajustements qui homogénéisent l’image. La lumière s’avère toujours réaliste, sans prédominance particulière. Les couleurs sont donc saturées comme il faut sans vraiment exploser. La seule véritable explosion visuelle du film réside dans les scènes en montagne avec le blanc de la neige (on pense évidemment au final du film), qui contraste avec l’ambiance sombre du long-métrage. Du coup, les contrastes et les blancs ont été aussi légèrement réhaussés. Pas de problème pour les noirs, qui sont profonds et non bouchés. Les teintes de peau sont respectées.
Nous avons donc là une très belle restauration du film. Ce n’est pas une redécouverte de celui-ci, mais une mise à jour, qui permet de profiter des Rivières Pourpres de la meilleure des façons. Quelques légers problèmes de compression et très légères saccades sont à noter. Cela n’entrave pas du tout le visionnage.
Son : 4/5
Gaumont nous propose une piste française en DTS-HD Master Audio 5.1. La même que sur le Blu-ray de 2009. Et c’est un peu dommage. Cette piste a quelques défauts qui auraient pu être corrigés avec un nouveau mix. Elle est cependant puissante comme il faut. Bien répartie sur les cinq canaux, elle possède une assez bonne amplitude sur les effets d’ambiance (pluie, orage ou encore avalanche), de même que pour les scènes d’action (les coups donnés pour la scène de « kung-fu », tirs ou la course poursuite en voiture). Le seul problème de cette piste, c’est que le volume de la musique du film est un peu haut à au moins deux reprises dans le film, au point qu’elle couvre légèrement les dialogues. Le reste du temps, les dialogues sont clairs et la musique est bien mixée à l’ensemble. Le caisson de basse est peu mais bien sollicité (tirs, orage, avalanche ou encore la course poursuite). Elle appuie bien les quelques moments d’action. Il est tout de même dommage que nous n’ayons pas un nouveau mix pour cette nouvelle édition. Cela aurait été un gros plus.
La seconde piste française est en DTS-HD Master Audio 2.0. Une piste stéréo bien mixée sur les deux canaux, bien répartie et assez puissante que ce soit pour les effets et la musique. Les dialogues sont clairs. Une piste alternative pour ceux n’ayant pas de home cinéma.
Bonus : 3,5/5
Nouveaux bonus
- Entretien avec Thierry Arbogast, directeur de la photographie (18′)
- Entretien avec Jean-Christophe Grangé, auteur du roman (31′)
Ancien bonus qui sont sur le blu-ray accompagnant cette édition:
- L’Enquête : Le sens caché des Rivières pourpres (52′)
- La Scène au scalpel (26′)
- Naissance d’un cadavre commenté par J.C. Spadaccini & D. Gastou (9′)
- Tournage musclé commenté par V. Cassel & V. Naude (7′)
- Tournage de nuit (9′)
- Tournage en altitude (10′)
- Les Rivières blanches (15′)
- Commentaire audio de Mathieu Kassovitz, Jean Reno et Vincent Cassel
- Bande originale du film isolée commentée par Bruno Coulais
Concernant les nouveaux bonus, nous avons un entretien avec Thierry Arbogast, directeur de la photographie, qui revient sur ses relations avec Luc Besson et Mathieu Kassovitz et le côté « Fincher » du film. Il discute de la mise en scène avec les mouvements de caméra et, évidemment, la lumière du film. Le tout au travers d’anecdotes du tournage très intéressantes et très complètes.
Le second nouveau bonus est un entretien avec Jean-Christophe Grangé, auteur du roman dont est tiré le film. Il revient sur la manière dont il a eu l’idée du roman en faisant un reportage, ses inspirations, les personnages, le succès du livre, comment l’adaptation a été faite aussi vite, le film par rapport au roman, le choix de Kassovitz pour réaliser le long-métrage, l’écriture du scénario, le fait que le film soit devenu un classique, la suite et la série de 2018. Une bonne interview de la part de l’auteur.
Conditions du test
- TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
Retour sur le film
Cette adaptation du roman Les Rivières Pourpres possède quelques très belles qualités, comme sa direction artistique (qui est magnifique), une réalisation technique propre s’inspirant des thrillers hollywoodiens (coucou Se7en), un casting qui fait de son mieux. Jean Reno et Vinent Cassel sont excellents, mais leur rencontre se faisant aux deux tiers du film, le duo n’a pas le temps de véritablement fonctionner. De plus, l’intrigue s’avère trop brouillonne. A force de vouloir simplifier le roman et de faire un long-métrage de moins de deux heures, on perd des explications essentielles à la compréhension de l’histoire. Enfin, nous n’oublierons pas la scène de « kung-fu »/jeux vidéo qui sort de nulle part. Une oeuvre devenue culte, malgré ses défauts, en plus de 20 ans.