Caractéristiques
- Titre : The Insider
- Titre original : Black Bag
- Réalisateur(s) : Steven Soderbergh
- Scénariste(s) : David Koepp
- Avec : Cate Blanchett, Michael Fassbender, Marisa Abela, Tom Burke, Naomie Harris, Regé-Jean Page et Pierce Brosnan.
- Distributeur : Universal Pictures International France
- Genre : Espionnage, Thriller
- Pays : Grande-Bretagne
- Durée : 93 minutes
- Date de sortie : 12 mars 2025
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- Note du critique : 7/10 par 1 critique
Nouveau long-métrage réalisé par Steven Soderbergh (la trilogie Ocean’s, Magic Mike) , The Insider raconte l’histoire des agents légendaires des services de renseignement George Woodhouse et sa femme bien-aimée, Kathryn. Lorsqu’elle est soupçonnée de trahir la nation, George est confronté à l’épreuve ultime : rester loyal à son mariage ou à son pays ? Alors, retour gagnant pour Steven Soderbergh, qui avait déjà dirigé Cate Blanchett dans une histoire d’espionnage en 2006 (The Good German) ?
Un thriller prenant
Le cinéaste nous offre un long-métrage techniquement carré, à l’image de son personnage principal, George (Michael Fassbender, qui revient à un personnage froid et clinique comme dans The Killer). Ce dernier, dès la première scène, en partie en plan séquence, découvre qu’il y a une taupe au sein des services de renseignements anglais. Parmi les cinq suspects se trouve sa femme, Kathryn (la toujours superbe Cate Blanchett). Un jeu de dupes est donc mis en place pour débusquer le ou la traître, mais est-ce que le couple George/Kathryn va réussir à tenir au milieu de cette histoire ?
Parmi les autres suspects, nous avons Freddie (Tom Burke, qui se révèle assez amusant), un analyste, Clarissa (Marisa Abela, qui explose à l’écran), la petite amie de Freddie qui fait partie aussi du renseignement. Un autre couple est présent avec James (Regé-Jean Page, qui a toujours la classe), un agent, et sa compagne psychologue Zoe (Naomie Harris, qui offre toujours une interprétation convaincante).
Une réalisation inspirée
Tout ce petit monde va se retrouver autour d’un dîner au cours duquel certaines révélations auront lieu. Et, plus George enquête et plus tous les indices mènent à sa femme. Le scénario de David Koepp s’avère très bon et prenant et mène à plusieurs fausses pistes. Mais quand tout s’imbrique, cela se fait assez logiquement. La résolution de l’intrigue est satisfaisante et faite de façon assez amusante. Si vous voyez tous les indices qui sont laissés tout au long du film, vous aurez les réponses avant les personnages. On sent d’ailleurs clairement que The Insider veut faire participer le public à cette enquête. Chaque indice laissé ou gros plan sur un objet n’est pas forcément pour les personnages, mais bien pour le public. Le scénario est donc simple mais bien construit, et ce jeu du chat et de la souris s’avère très plaisant.
Il est aussi bien aidé par la réalisation de Steven Soderbergh. Celui-ci garde son style pour la première scène, tournée en partie en plan séquence. Mais il tend cette fois plus sur une technique très posée et symétrique lorgnant vers une réalisation à la « David Fincher ». Même la photo qui tend vers le jaune-orange laisse à penser que Soderbergh a voulu singer, techniquement, le réalisateur de Se7en. Est-ce un défaut ? Non, cela sied parfaitement au film et, surtout, à la façon de penser du personnage de George, qui est aussi froid et clinique que la réalisation.
Un divertissement rondement mené
Le rythme du film est bon et on ne s’ennuie pas durant une bonne heure et demi (générique compris). La composition musicale de David Holmes accompagne bien et assez discrètement le long-métrage. La direction artistique est aussi classe dans les décors (la maison des Woodhouse) que dans les costumes. Côté élégance, nous avons aussi Pierce Brosnan dans le rôle du chef du renseignement. Bien qu’il n’ait que trois scènes, dans celles-ci, il apporte un gros plus à l’ensemble du casting.
Visuellement clinique, scénaristiquement prenant, avec un casting cinq étoiles, The Insider propose un divertissement court et efficace. Il plaira aux fans de thrillers et de films d’espionnage. Un jeu de dupes parfaitement orchestré même si, pour les habitués du genre, le résultat sera un peu prévisible.
