Caractéristiques
- Titre : Alterlove
- Réalisateur(s) : Jonathan Taieb
- Avec : Kim Higelin, Victor Poirier, Christophe Lambert, Jérémy Kapone, Zoé Adjani et Jean Adrien
- Editeur : Blaq Out
- Date de sortie Blu-Ray : 17 septembre 2025
- Date de sortie originale en salles : 23 avril 2025
- Durée : 90 minutes
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 8/10 par 1 critique
Image : 4,5/5
Alterlove a été tourné en numérique (Red Epic), et le Blu-ray, au format respecté 2.10:1, s’en sort très bien. La définition est globalement solide, même si elle faiblit légèrement sur quelques plans où l’on note une présence un peu excessive de bruit numérique. Cela concerne surtout certaines séquences très sombres, le film ayant été tourné majoritairement de nuit. À noter que la scène dans le restaurant plongé dans le noir, filmée de façon particulière, n’est pas touchée par ce phénomène.
Les détails sur les visages sont excellents. Les textures des vêtements (notamment le manteau de Kim Higelin), des décors intérieurs (bars, appartement) et des rues parisiennes sont parfaitement rendues. Seul petit regret : lors de la scène en taxi, on distingue très clairement l’utilisation d’une rétroprojection à l’extérieur du véhicule.
La colorimétrie se révèle naturelle et variée selon les lieux : néons d’un bar, lumière tamisée d’un autre, ou encore éclairage des lampadaires parisiens. L’ensemble contribue à l’immersion. La saturation est juste, les contrastes équilibrés et, malgré la prédominance des scènes nocturnes, l’image reste lisible, avec des noirs profonds et jamais bouchés. Comme précisé plus haut, la séquence du restaurant dans le noir fait figure d’exception par sa conception singulière. Les blancs comme les carnations sont respectés.
Quelques légères saccades ont été relevées lors du visionnage, mais rien de réellement problématique. Dans l’ensemble, nous avons affaire à un très bon master, offrant un rendu visuel convaincant. Le débit vidéo moyen s’élève à 35,1 Mbps.
Son : 4/5
Blaq Out (La Zone d’intérêt, Presence) propose une première piste en DTS-HD Master Audio 5.1. Elle s’avère suffisamment puissante, précise, bien équilibrée et offre une spatialisation convaincante. Les effets concernent surtout les ambiances des bars (discussions, bruits de couverts) et de la rue. Peu nombreux, certes, mais bien gérés, ils assurent une immersion efficace. La seule séquence qui se démarque vraiment est celle de la fury room, qui exploite davantage les canaux surround. Le reste repose principalement sur les chansons (notamment les morceaux techno) et la musique du film, parfois un peu envahissante, qui circulent sur l’ensemble des enceintes. Le caisson de basses est sollicité surtout pour accentuer la scène de la fury room et la musique techno.
Les dialogues sont parfaitement clairs, hormis quelques répliques volontairement couvertes par le bruit ambiant. Dans l’ensemble, il s’agit d’une piste largement suffisante, bien mixée et agréable à l’écoute. Le débit moyen est de 3 Mbps, avec des pointes à 4,7 Mbps.
L’éditeur propose également une seconde piste en DTS-HD Master Audio 2.0. Elle se révèle elle aussi puissante, bien équilibrée et assure une bonne lisibilité des dialogues. Les effets sonores (ambiances, fury room) ainsi que la musique sont correctement intégrés sur les deux canaux. Une alternative stéréo efficace, qui remplit pleinement son rôle. Le débit moyen est de 2 Mbps, avec des montées à 2,3 Mbps.
Une piste audiodescription est aussi disponible.
Bonus : 3/5
Conditions du test
- TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
Paris, de nos jours, dans un bistrot typique. Une femme insatisfaite rencontre un homme charismatique et non conventionnel. Ils se lancent dans une soirée de rendez-vous spontanée et hors du commun, remplie de légèreté, de thérapie destructrice et de conversations profondes. En explorant la ville ensemble, ils découvrent une connexion qui transcende les normes et les attentes sociales, remettant en question le sens de l’amour et des relations dans le monde moderne.
Le Film
Avec Alterlove, Jonathan Taieb signe une balade nocturne dans Paris où deux êtres se rencontrent et se découvrent. Entre différents bars, des errances dans la capitale et une succession de conversations censées questionner l’amour comme les codes de la relation moderne, le film affiche une démarche qui se veut rafraîchissante, parfois même audacieuse. Mais le résultat manque de tenue. Si la mise en scène propose de bonnes idées — notamment quelques plans-séquences réussis et la scène marquante du restaurant plongé dans le noir —, les dialogues, souvent appuyés, peinent à sonner naturels. On apprécie pourtant certains moments de grâce, quand la légèreté s’impose sans forcer ou que la complicité entre les deux personnages affleure. Cela reste toutefois insuffisant face à une écriture simpliste, un rythme bancal et une approche qui finit par tourner à vide. Une expérience inégale, intéressante sur le papier mais frustrante à l’écran.