Caractéristiques
- Titre : Evil Dead Rise
- Réalisateur(s) : Lee Cronin
- Scénariste(s) : Lee Cronin
- Avec : Alyssa Sutherland, Lily Sullivan, Gabrielle Echols, Morgan Davies et Nell Fisher.
- Distributeur : Metropolitan FilmExport
- Genre : Epouvante-horreur, Fantastique
- Pays : Etats-Unis
- Durée : 97 minutes
- Date de sortie : 19 avril 2023
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- Note du critique : 7/10 par 1 critique
Des thèmes pas assez développés
Second long-métrage écrit et réalisé par Lee Cronin (The Only Child) et nouvelle itération du film culte de Sam Raimi (qui produit le film), Evil Dead Rise raconte l’histoire de deux sœurs séparées qui voient leurs retrouvailles interrompues par l’apparition de démons mangeurs de chair, les poussant dans une bataille primitive pour leur survie…
Côté scénario, Lee Cronin nous offre un huit clos familial. Beth revient voit sa sœur, Ellie. Cette dernière a été quittée par son mari il y a quelques mois et vit avec ses trois enfants. Beth, quant à elle, est enceinte. Le thème de la famille sera donc au centre du film, qui démarrera vraiment après un tremblement de terre. Le problème du métrage, c’est que les thèmes ne sont pas assez développés, voire écartés au bout d’un moment, ce qui est assez dommage et clairement l’un des points faibles du film. La seconde réserve : le film ne fait pas peur. S’il s’essaye à quelques jump scare, cela ne fonctionne pas. Ceci dit, on a clairement l’impression que faire peur n’est pas la priorité du réalisateur…
Un film généreux en hémoglobine
Evil Dead Rise apporte un autre type d’horreur, celui du premier Evil Dead. Un type d’horreur gore et généreux en hémoglobine, à la limite de l’intoxication. Sur ce plan-là, cela fonctionne complètement, surtout que le gore est graduel, jusqu’à un final explosif. Il n’y a donc vraiment rien à dire et, si c’est ce que vous recherchez dans un film d’horreur, alors vous serez comblés. Le scénariste-réalisateur apporte quelques petites touches d’humour, mais on est bien loin d’Evil Dead 2 et 3 ou encore de la série. Le ton reste sérieux. D’ailleurs, le film commence par une scène nous faisant croire que nous allons voir un remake du film de 1981, qui a déjà eu un remake en 2013. Un procédé qui a pour but de mieux nous amener dans une autre direction, ce qui n’est pas plus mal.
Les personnages sont quant à eux assez bien développés, que ce soit les deux sœurs, leur relation ou encore les trois enfants (Danny, Bridget et Kassie). L’intrigue évolue progressivement. Il y a tout de même quelques petites longueurs à la fin de la première partie, mais le scénariste gère bien la montée en puissance du film. Evidemment, il y a pas mal de références, qu’elles soient visuelles ou bien dans les répliques, à la saga culte. On a même droit à un caméo vocal de Bruce Campbell (qui est aussi producteur sur le film), l’inoubliable interprète de Ash. Donc, même s’il possède des défauts, le film reste divertissant dans son intrigue.
Une réalisation inspirée
Du côté de la réalisation, Lee Cronin gère bien l’espace de l’appartement où se déroule l’action. Il arrive à ne pas se répéter techniquement, ce qui est déjà une bonne chose. Il fait évidemment pas de mal de références à certains plans de la saga et détourne certains d’entre eux. Il suffit de voir la scène d’ouverture. Il utilise pas mal la demi bonnette pour nous montrer les réactions de plusieurs personnages. Les maquillages et effets spéciaux d’horreur sont au niveau.
Il y a aussi un gros travail sur le son pour nous indiquer des actions hors champ. Le mixage sonore, de façon générale, est assez immersif. Le rythme du film est bon et l’on ne s’ennuie pas, malgré quelques petites longueurs comme mentionné plus haut. Enfin, la composition musicale de Stephen Mckeon copie un peu trop la musique d’autres films (on pourrait citer, par exemple, Alien). Même si celle-ci accompagne bien le film, il est dommage qu’elle soit trop référencée et pas assez originale.
La révélation Nell Fisher
Côté casting, il y a peu à dire : les actrices et acteurs sont au niveau. Alyssa Sutherland passe extrêmement bien de son personnage, Ellie, à celui d’une possédée. Lily Sullivan fait un bonne héroïne, qui prend les choses en main, et appuie la dramaturgie du récit dans le rôle de Beth. Gabrielle Echols passe aussi bien de son rôle de Bridget à celui d’une possédée. Morgan Davies est un peu tête à claques, mais c’est le rôle qui veut ça et, de ce côté-là, il est convaincant. Mais on retiendra surtout la performance de la très jeune Nell Fisher, huit ans au moment du tournage, qui s’en tire plus qu’honorablement dans le rôle de Kassie.
Généreux dans le gore, surtout dans sa dernière partie, cette nouvelle version d’Evil Dead ravira les fans du genre. Malgré certains défauts qui l’empêchent d’être une pleine réussite, Evil Dead Rise reste un divertissement horrifique de qualité.
