Caractéristiques

- Titre : Mission: Impossible - The Final Reckoning
- Réalisateur(s) : Christopher McQuarrie
- Avec : Tom Cruise, Simon Pegg, Hayley Atwell, Ving Rhames, Henry Czerny, Shea Whigham, Pom Klementieff, Greg Tarzan Davis, Holt McCtallany, Janet McTeer, Nick Offerman, Hannah Waddingham, Angela Bassett et Esai Morales.
- Distributeur : Paramount Pictures France
- Genre : Action, Espionnage, Thriller
- Pays : Etats-Unis
- Durée : 171 minutes
- Date de sortie : 21 mai 2025
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- Note du critique : 7/10 par 1 critique
Huitième opus de la saga Mission : Impossible et suite direct de Mission: Impossible – Dead Reckoning – Partie 1, toujours réalisé par Christopher McQuarrie, Mission: Impossible – The Final Reckoning raconte la suite, et peut être la dernière, aventure de Ethan Hunt et de l’équipe de l’IMF.
Simplicité et défauts d’un scénario final
L’histoire reprend deux mois après les événements de Dead Reckoning. Ethan Hunt détient désormais la clé permettant d’accéder au code source de l’Entité. Tandis que certains cherchent à la contrôler, lui souhaite la détruire. C’est alors que l’IA lance une attaque mondiale afin de prendre le contrôle des forces nucléaires. Il ne reste que trois jours à Ethan et son équipe pour éradiquer la menace, sans quoi le monde sombrera dans le chaos. Les enjeux sont donc à la hauteur de ce qui s’annonce comme le vrai final d’une saga longue de trente ans. Pour ce dernier opus, Christopher McQuarrie et Tom Cruise optent pour un scénario simple et efficace, mais non exempt de défauts. Il ne faut pas s’attendre ici à un feu d’artifice d’action : sur près de trois heures, The Final Reckoning ne comporte que trois grandes scènes d’action.
La première intervient dès l’ouverture, dans une séquence de 30 minutes mêlant exposition et montée en tension, avec quelques pics de suspense et d’action bien sentis. Cette introduction remet en place les enjeux tout en montrant où en sont les personnages. L’intrigue se met ensuite en place et prend son temps, peut-être un peu trop. Certaines scènes sont redondantes, d’autres s’étirent inutilement. On pense notamment à une longue explication sur le fonctionnement d’un traîneau, qui ralentit clairement le rythme. Malgré cela, l’ennui ne s’installe jamais vraiment. L’humour, bien dosé, fonctionne dans la majorité des cas, et les séquences d’action sont suffisamment longues et spectaculaires pour relancer l’intérêt.

Trop de Flashback mais un film toujours fidèle à l’ADN de la saga
Le plus gros défaut du film réside dans sa surabondance de flashbacks. Certes, ceux-ci veulent souligner que toute la vie d’Ethan l’a conduit à ce moment, à tel point qu’il devient (c’est littéralement dit) une sorte d’élu. Mais le procédé est trop appuyé, trop répétitif. Les flashbacks rappellent aussi des événements ou personnages issus des précédents volets, parfois de façon inutilement forcée. L’idée est de révéler un secret remontant au troisième film, censé relier tous les fils narratifs ou de réintroduire un personnage du premier opus, mais le résultat manque de subtilité et tombe à plat. Autre écueil : une révélation sur un personnage qui se veut importante, mais qui n’apporte finalement pas grand-chose à l’intrigue ni à l’émotion. Et si la scène finale fonctionne sur le plan visuel, elle manque d’un véritable au revoir à la hauteur du personnage d’Ethan Hunt. Si c’est bien la dernière fois qu’on le voit.
Malgré ces réserves, The Final Reckoning reste un bon divertissement, fidèle à l’ADN de la saga. Le spectateur voyage de Londres aux eaux glacées de l’Arctique, en passant par l’Afrique du Sud. Les deux scènes d’action majeures sont impressionnantes, comme toujours avec cette franchise mais nous n’en dirons pas plus pour vous laisser la surprise. Côté personnages, peu de nouveautés : on les connaît, et c’est peut-être pour cela qu’ils sont moins développés. Hayley Atwell reste excellente en Grace. Esai Morales n’a pas beaucoup de scènes en tant que Gabriel, le méchant du film, mais il impose toujours sa classe. Pom Klementieff, Greg Tarzan Davis et Shea Whigham sont eux aussi efficaces malgré des rôles plus réduits. Klementieff apporte même une dose d’humour bienvenue.

Une réalisation maîtrisée et des scènes d’action toujours spectaculaires
Techniquement, Christopher McQuarrie reste un très bon chef d’orchestre. Les scènes dialoguées sont mises en scène avec soin, avec certaines ambiances, notamment à Londres qui fonctionnent parfaitement. Quant aux séquences d’action, elles livrent des moments spectaculaires. Mention spéciale à la scène sous-marine, vertigineuse bien qu’elle défie les lois de la gravité, renforcée par un travail sonore minimaliste d’une redoutable efficacité. Les effets spéciaux sont soignés. Les chorégraphies de combat précises. Et la musique de Lorne Balfe accompagne le tout avec justesse, en réutilisant le thème principal avec parcimonie et pertinence.
Mission: Impossible – The Final Reckoning n’est sans doute pas le meilleur épisode de la saga. Mais il offre ce qu’on attend d’un final : de l’ampleur, du spectaculaire, et une conclusion globalement satisfaisante pour le personnage d’Ethan Hunt. Une mission presque accomplie, qui aurait pu être plus marquante, mais qui reste honorable et fidèle à la saga. Reste à voir quelle direction prendra la franchise à l’avenir.