Caractéristiques
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- Playstation 4
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- Ordinateur/PC
- Xbox One
- Développeur : MachineGames
- Editeur : Bethesda
- Date de sortie : 27 octobre 2017
Une seconde prise en mains qui confirme notre enthousiasme
Après un premier contact riche en émotions et en découvertes, on ne pouvait pas louper l’occasion de découvrir un nouveau passage du très attendu Wolfenstein 2 : The New Colossus, toujours développé par MachineGames et édité chez Bethesda (Prey, Dishonored 2). Nos grosses paluches se sont posées sur un pad Xbox One (pour une version PC), pour une séquence avancée dans le soft. On était prévenu, malgré un sacré arsenal ça allait swinguer sévère, et en effet… On a bien dégusté. Pour resituer le contexte : B. J. Blazkowicz est envoyé au casse-pipe, et débute sa mission en territoire ennemi. Plongé dans l’eau, il va falloir s’en extirper et se frayer un chemin, vers un but que nous ne vous dévoilerons pas. Seulement, en route vous allez rencontrer une sacrée adversité. Nombreuse, et bien organisée…
Sans ne rien spoiler de l’histoire, sachez qu’on continue d’être agréablement surpris par la volonté de développer la narration. Rassurez-vous, Wolfenstein 2 : The New Colossus est loin d’être un soft contemplatif, qui mise tout sur sa seule histoire. Mais on doit appuyer sur ce fait : le récit est rythmé, précis, des efforts sur la mise en scène sont à signaler, et des thèmes plutôt courageux abordés. Comme vous avez pu le voir à l’occasion d’un trailer, le jeu ose même quelques descriptions friponnes, mais toujours avec une grosse dose d’humour, en évitant le côté voyeur de la chose bien évidemment. On sent que l’écriture profite d’un soin particulier, les dialogues sortent bien, le doublage est d’ailleurs assez savoureux. C’est l’une des sensations liées à notre petite exploration du titre : on aura bel et bien droit à un cheminement plaisant à suivre.
Blazko prend de la hauteur
S’il fallait insister sur l’histoire, qui provoque un bel effet, il faut de suite passer au gros morceau. Le gameplay de Wolfenstein 2 : The New Colossus nous avait de suite interloqué, et de manière positive. On sent une envie de varier les situations, d’utiliser les acquis mais aussi d’en renouveler. Bien entendu, DOOM est passé par là, et avec lui une certaine propension à la nervosité. On la retrouve toujours dans cette portion du jeu, et de manière accentuée : les ennemis ne laissent que peu de place à l’erreur, et ce dès le niveau de difficulté Normal. Cela, on avait déjà pu s’en rendre compte auparavant, mais bien vite on a pu se frotter à de la nouveauté. La première est la possibilité de pouvoir utiliser des échasses. Elles faisaient déjà l’objet d’un court passage dans le précédent opus, et ici cet objet voit son utilité s’accentuer. On les déploie aisément, d’une double pression sur le bouton de saut, et surtout elles permettent de tirer avantage d’éléments sciemment distillés. Par exemple, l’énorme chien-mécha n’est pas invincible, mais son point sensible se situe sur son dos. Aussi, vous imaginez bien que le level design exploite votre capacité à prendre de la hauteur, on pense notamment à cette interrupteur, derrière la porte close d’une cabine. Pas la peine de tenter d’exploser l’endroit, il suffit de prendre de la hauteur…
Ce nouvel essai sur Wolfenstein 2 : The New Colossus a aussi été l’occasion de se rappeler à quel point l’intelligence artificielle, sans être hyper pointue, arrive à nous surprendre régulièrement. Les ennemis nous encerclent, savent prendre le bon angle pour tenter de nous déloger. C’est aussi grâce à un level design (oui, encore lui, mais il est tellement bon qu’on ne peut que l’appuyer) pensé pour exploiter les aptitudes du joueur, ce dernier étant continuellement poussé à réfléchir son approche. D’arènes en arènes, on découvre qu’exécuter les ennemis en finesse est plus récompensant que de foncer dans le tas. Si on vous capte, préparez-vous à des vagues de nazis à trucider, tout en cherchant à bousiller les alarmes qui retentissent comme jamais. Rien d’impossible, mais il faudra faire preuve de virtuosité. Sachez aussi que vous n’êtes pas obligé de liquider tout le monde pour avancer : il est très possible de s’enfuir comme un gros lâche maîtriser parfaitement la situation. Différentes approches, donc, mais un même résultat : le (bon) stress nous envahit, notre réactivité étant mise à rude épreuve.
Je n’ai besoin de personne, à dos de chien-mécha
Et ce n’est pas tout, car cette portion de Wolfenstein 2 : The New Colossus nous faisait monter à dos de chien-mécha géant ! Après le passage en fauteuil roulant de la première preview, le studio MachineGames prouve qu’il a très envie de diversifier les situations. Autant vous dire que, perché sur l’animal robotisé, on se sent très puissant. Les ennemis qui, auparavant, provoquaient quelques difficultés, deviennent tout à coup (presque) inoffensifs. Bien jouissif, ce passage pourra être qualifié de hot, puisque la bestiole mécanique balance un sacré jet de flamme, à l’effet assez redoutable pour même faire exploser quelques voitures à l’occasion. Voilà une situation qui définit bien l’esprit du jeu : jubilatoire, efficace et surprenant.
Enfin, impossible de boucler cette preview sans aborder la partie technique, en précisant encore une fois que nous avons joué sur un PC. Soyez-en assuré : Wolfenstein 2 : The New Colossus a fait l’objet d’un soin particulier quant à sa fluidité. Ça a beau exploser de partout, B. J. Blazkowicz n’est pas atteint de soudaines crises d’asthme. C’est important à préciser, car la nervosité du gameplay serait directement impactée par des chutes de framerate. Enfin, on reste sous le charme d’une direction artistique fouillée et détaillée. Là aussi, on sent que le soft profite des excellents résultats obtenus par Arkane Studios (Dishonored : La mort de l’Outsider), un autre développeur acoquiné à Bethesda. Ainsi, MachineGames fait tout pour que le joueur ressente l’univers qui l’entoure, et c’est réussit. Voilà qui nous fait dire que l’éditeur connaît l’une de ses fins d’années les plus excitantes. Entre The Evil Within 2 et Wolfenstein 2 : The New Colossus, on devrait s’en prendre plein la tronche…