Caractéristiques
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Test effectué sur :
- Playstation 4
- Développeur : Polyphony Digital
- Editeur : Sony Interactive Entertainement
- Date de sortie : 18 octobre 2017
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- Note : 7/10 par 1 critique
Introduction
On peut écrire qu’on l’a attendu longtemps, cette nouvelle itération de la licence Gran Turismo, devenu historique dans le domaine des jeux de course. Quatre an après un sixième opus qui avait provoqué des réactions diverses, notamment de la déception liée à un mode Carrière effectivement très allégé, voilà que les passionnés de chez Polyphony Digital reviennent, avec un volet non-numéroté, mais tout de même canonique. Pas d’entourloupe, donc, et une seule question : les équipes de Kazunori Yamauchi ont-elles retenu les quelques retours qu’elles ont pu recueillir ? Réponse dans ce test.
Histoire :
Pas de scénario en vue, et quoi de plus normal dans un Gran Turismo ? Signalons ici l’absence provisoire d’un mode Carrière. Provisoire, car Sony Interactive Entertainement vient d’annoncer l’arrivée prochaine (en décembre 2017, sans plus de précisions pour le moment) de la GT League. Repassez donc dans quelques semaines, car cette section s’étoffera de notre avis sur ce solo.
Gameplay : 7/10
Gran Turismo Sport procure quelques très bonnes nouvelles perspectives, tout en étant encore atteint de tares que l’on désirait voir disparaître. Tout d’abord, l’interface remaniée, affinée, est un véritable plaisir à parcourir. Le jeu porte en lui une volonté de qualité premium, et cela se répercute dans la classe de ces écrans, et la manière de les agencer. Autre nouveauté, le rééquilibrage de la conduite. Si le titre reste évidemment une simulation automobile, il est certain que Polyphony Digital a voulu ouvrir sa licence à de nouveaux venus. Rassurez-vous, celles et ceux qui veulent des sensations pures pourront désactiver toutes les aides, et se retrouver avec un soft très punitif, qui ne laisse rien passer, qui ne fait que mettre en avant les qualités du nouveau moteur physique. Seulement, il existe aussi un moyen afin que les non-initiés puissent profiter de l’expérience, jusque dans la gestion du freinage. Celui-ci, d’ailleurs, a tendance à se faire plus permissif qu’auparavant, en terme de temps de réaction. Bien évidemment, l’approche des virages reste inchangée : malheur à vous, si vous ne réduisez pas l’allure avant d’y entrer.
Ces changement apportent un peu de nouveauté à Gran Turismo Sport, et ce n’est pas rien. Par contre, on remarque toujours des lacunes dans l’intelligence artificielle. Cette dernière donne inlassablement l’impression de suivre un rail, et de n’en sortir qu’à l’occasion de votre domination. En effet, si le scénario d’une course reste calme, quand vous occupez une place en queue de course, c’est moins le cas quand vous atteignez la première place, avec une agressivité qui devient, parfois, trop appuyée. Aussi, on est toujours assez embarrassé par la gestion des collisions. Outre que l’on a encore ce feeling très rebondissant dans les chocs, le système de pénalité se conduit comme un arbitre de football peu sûr de lui : il sanctionne les deux acteurs du carambolage, ce qui ne fait vraiment pas sens dans certaines situations, voire peut se révéler tout à fait injuste. De plus, on n’est pas convaincu par la conduite des voitures de rallye, bien trop approximative et glissante à notre goût. Pour finir, difficile de trouver pertinent le système de sauvegardes en ligne…
De bons points, et de plus problématiques, donc, le tout couronné par des modes de jeu qui, s’ils s’étofferont avec le temps, restent déjà assez correct, en terme de plaisir de jeu. Gran Turismo Sport propose de quoi bien se faire la main en solo, avant d’être lâché dans le monde impitoyable de la compétition online. Avant toute chose, il faudra absolument passer du temps dans l’École de conduite, où vous apprendrez toutes les subtilités que le titre vous réserve. On aime aussi les vidéos explicatives de ces épreuves, qui procurent de bons conseils, et que l’on regarde pendant les temps de chargement. Ensuite viennent les Missions qui, comme le nom de ce mode l’indique, va vous demander de valider certains objectifs, ici en terme de résultats (atteindre telle place) et de vitesse à égaler ou dépasser. Expérience du Circuit vous demandera de faire face à des portions de tracés, puis à ceux-ci en intégralité. Pour finir, quand vous serez fin prêts, il sera temps de se diriger vers l’Arcade, certes banal mais dont on n’attendait pas monts et merveilles.
Véritable fer de lance de ce Gran Turismo Sport, le mode Online est bien peuplé, vous n’aurez donc aucun mal à trouver une partie. Le Salon permet de tout configurer, dans un champ de possibilités assez vertigineux. Championnats et Courses simples se partagent l’endroit, et tous deux ont le potentiel pour devenir un immanquable de la simulation de course en ligne. Par contre, on ne peut nier que cela manque encore de compétitions, même si l’expérience se diversifie depuis la date de sortie. Pour terminer ce tour d’horizon, on signalera un système de progression intéressant, qui permet de débloquer du contenu. De quoi distiller une toute petite touche RPG toujours savoureuse, quoi qu’un peu superficielle.
Ambiance visuelle et sonore : 4/5
Techniquement, Gran Turismo Sport envoie du lourd. Certes, il reste de l’aliasing (du moins, sur Playstation 4, apparemment c’est moins le cas sur Pro), mais tout le reste atteint un stade qui dépasse les espérances, surtout après une phase de bêta qui n’a pas spécialement laissé auguré du meilleur. Il s’agissait bel et bien d’une version light, tant le soft fini apporte bien des correctifs. Tout d’abord, les modélisations contenteront tous les fanatiques d’automobile, tant elles sont précises. Aussi, les temps de chargement sont moins longs, même si certains durent toujours un peu trop, on pense surtout aux épreuves d’entrainement. ensuite, les jeux de lumières régalent les rétines, et rendent parfaitement perceptibles les périodes de la journée. La conduite de nuit implique un rendu sobre de ces conditions, plus réalistes qu’axées sur l’effet, et c’est une bonne décision. Bien entendu, le soft est constamment fluide. Seul bémol, que l’on espère réparé dans une future mise à jour : pas de conditions météo. Snif.
Le son nous a paru un ton en-dessous. Si Gran Turismo Sport a enfin décidé de mieux rendre l’accélération, plus précise à l’oreille, le bruitage des moteurs reste bien trop mou, et surtout l’on ne sent pas assez la différence entre les modèles. Le pire étant lié aux collisions, accompagnées d’un effet tout sauf crédible. Quant à la playlist, elle participe allègrement à l’ambiance classe qui accompagne le jeu.
Durée de vie : 3/5
Vous l’aurez compris, le contenu est marqué par un mode Carrière pas encore présent, à l’heure où nous écrivons ces lignes. Il est donc possible que, dans les semaines à venir, la note évolue, du moins si la GT League s’avère satisfaisante. Gran Turismo Sport a tout de même tendance à décevoir : peu de circuits pour le mpoment (17, et 28 tracés), et 170 voitures à collectionner. Moyen, très moyen si l’on compare aux précédentes itérations. Alors certes, le soft sait tout de même proposer bien des activités : un mode Photo hyper complet et carrément jouissif pour les fans, ainsi qu’un Musée que l’on adore parcourir. Mais on était en droit d’attendre plus, en terme d’implication demandée.
Note finale : 14/20
Sous réserve d’un mode GT League qu’on espère à la hauteur, on est marqué par l’absence d’une Carrière, ce qui a pourtant fait la réputation de la licence. Gran Turismo Sport a du mal à trouver sa voie, entre une expérience classe, destinée aux fins connaisseurs, un gameplay plus permissif (via des options, et c’est une bonne chose) et un online prépondérant dans l’intention. Conséquence : on fait face à un jeu au contenu loin d’être exhaustif, qui va se bonifier avec le temps et, visiblement, le plus gratuitement du monde. Cela accouche d’un titre dont on sent que le destin sera d’être en perpétuelle évolution. À vous de voir si vous voulez prendre le volant dès maintenant…