Caractéristiques
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- Nintendo Wii
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- Playstation 4
- Xbox One
- Développeur : Shiver Entertainment
- Editeur : Warner Bros Interactive Entertainment
- Date de sortie : 7 mars 2018
Des mini-jeux surprenants
Parmi les très bons concepts, rendus possible par la sortie de la Nintendo DS, Scribblenauts tient une bonne place. Mais si, souvenez-vous, 2009, alors que la console portable connaît un succès incroyable, le jeu édité par Warner Bros Interactive Entertainment (Cars 3, Injustice 2, L’ombre de la Guerre) faisait sensation, avec son gameplay émergent et sa tendance à nous faire réfléchir en fonction de notre vocabulaire. Presque dix ans plus tard, et quatre déclinaisons plus ou moins réussies, la licence revient sur le devant de la scène, et décide d’opérer certains changements. Le studio de développement change : exit 5TH Cell, bienvenue Shiver Interactive (le studio de John Schappert, une pointure de l’industrie). Enfin, si le principe de l’utilisation des mots reste en place, le tout prend la forme d’un party game, et s’intitule Scribblenauts Showdown.
Scribblenauts Showdown nous a fait bonne impression, pendant l’heure que nous avons passé en sa compagnie. Tout d’abord, attardons-nous sur les modes de jeu présents. Si les fans de la licence pourront se rassurer avec le Bac à sable, dans lequel les joueurs, en solo ou en coopération, devront faire invoquer des mots précis afin de résoudre des énigmes, c’est bel et bien les mini-jeux qui nous ont le plus séduit. Après un tour non négligeable dans Mon Scribblenaut, afin de créer votre propre avatar, notamment grâce à des éléments à débloquer grâce à de la monnaie virtuelle (pas d’achat réel, c’est à signaler) ou à des actions très précises, il est temps de goûter aux 27 mini-jeux. Pour ce faire, deux possibilités s’offrent à vous : Duel, qui se veut un moyen direct d’accéder aux épreuves, sans fioritures. Et Épreuve de force, ou Showdown dans la langue de la perfide Albion, qui s’apparente à un jeu de plateau.
C’est Showdown qui a retenu notre attention. Après avoir opté pour une durée de partie (15, 30 et 45 minutes, sachant qu’il ne s’agit que d’une indication, pas d’une vérité absolue), on se rend vite compte de l’absence de dés. En effet, ce sont des cartes qui nous permettent d’avancer, voire d’opter pour un coup fourré à l’intention de notre adversaire. Dans le deck qui nous est imposé, après tirage au sort, et qui sera évidemment voué à se compléter ou se vider au fil de la partie, on devra rester prudent face aux effets, indiqués précisément. Attention car, par exemple, si vous choisissez d’avancer de trois cases, il vous faudra engager un mini-jeu, dans une catégorie précisée. Si vous gagnez, vous prendrez le large. Si vous perdez, alors c’est votre adversaire qui pourra bouger son Scribblenaut. Mine de rien, cela ajoute une petite dose de stratégie bienvenue, d’autant que d’autres cartes pourront bien faire rager : forcer un joueur à reculer, à échanger des cartes etc.
La part belle à la création
Scribblenauts Showdown fait évidemment la part belle à la création. Comme un exemple vaut mieux que des explications, décrivons l’un des mini-jeux. Vous devrez entasser des objets sur une plateforme, en essayant de garder le tout en équilibre, plus longtemps que votre adversaire. Simple dans l’idée, sauf qu’il va falloir utiliser une chose (humain, animal, objet) que vous aurez préalablement sélectionnée. C’est très simple : avant de se lancer dans l’épreuve, le soft vous demande de choisir un mot, au sein d’un dictionnaire qui en rassemble plus de 30 000. Pour rendre l’affaire plus drôle, vous devrez aussi tirer au sort un domaine, par exemple il se peut que vous tombiez sur « Un animal préhistorique ». Et là, à vous de vous débrouiller, mais on ne vous conseille pas le Diplodocus…
Les mini-jeux de Scribblenauts Showdown sont nombreux et assez diverses pour bien animer une partie. Une sorte de clone de Flappy Bird dans lequel vous chevaucherez l’objet que vous aurez sélectionné, un jeu de pêche assez retors, une course d’athlétisme, globalement c’est très efficace. Mais vous aurez aussi droit à du plus original, comme un jeu qui vous demandera de faire atterrir votre chose sur des endroits précis d’une map, afin de gagner des points. Très drôle, l’épreuve de dégustation, et de digestion, vous demande de gérer votre repas : si vous n’avalez pas, ce sera le vomi assuré. Particulièrement hilarant, surtout quand votre adversaire a opté pour un oiseau encore vivant. De bien bonnes occasions de s’amuser, surtout que la durée de ces mini-jeux se situe autour d’1 minute 30, ce qui favorise des parties dynamiques.
Vous l’aurez compris, Scribblenauts Showdown mise beaucoup sur le jeu en multijoueur, bien entendu en local. Dans un esprit grand public, le soft se veut assez simple dans la prise en mains, et doté d’une certaine personnalité visuelle. Cet essai fut effectué sur Nintendo Switch, et techniquement le soft s’en tire sans le moindre mal. Signalons que cette version exploite les particularités du Joy-Con, par exemple en demandant au joueur de recréer certains gestes, ce qui ressemble à s’y méprendre à ce qui a fait le succès de la Wii chez les casual gamers. Bien des questions restent encore en suspens, notamment du côté de la durée de vie du titre, que nous aborderons plus en longueur dans notre futur test.