Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Ordinateur/PC
- Xbox One
- Développeur : Woblyware
- Editeur : Digerati
- Date de sortie : 13 juin 2018
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 7/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Un Metroidvania classique mais solide
Dans le monde du jeu vidéo indépendant, devenu impitoyable depuis quelques années, les développeurs ont parfois tendance à recycler les ficelles. C’est exactement la remarque qu’on se formule, en notre for intérieur, quand on découvre cet Omega Strike : de la 2D, du pixel, et un genre très prisé… le Metroidvania. Pourtant, il serait particulièrement dommage de se laisser emporter par cet à-priori. Tout d’abord, le fait de découvrir un studio est toujours un moment exaltant. Bon, on reconnaît que c’est surtout un plaisir de passionné, mais ça pèse dans la balance. Ici, il s’agit de Woblyware, qu’on ne connaissait pas, et dont les précédents développements se cantonnaient à du soft pour smartphone. Une structure qui, d’ailleurs, se résume à une seule personne, ce qui donne encore plus de relief à ce titre. Aussi, les quelques trailers à disposition montraient une véritable maitrise des codes, un amour de ceux-ci. Une impression confirmée, manette en main ?
Omega Strike n’est pas du genre à perdre du temps en salamalecs. L’histoire du jeu existe, toute minimaliste qu’elle soit. Il est question d’expérimentations du Docteur Omega, de son envie de dominer le monde grâce à une armée de soldats monstrueux. Votre mission est simple : contrecarrer les plans du vilain, mais pas avant avoir récupéré vos deux camarades, avec lesquels vous formez un trio explosif. On fait face à un pitch simple, efficace, et parfaitement oubliable. Assez typique de ce que la mode rétro nous livre depuis quelques temps, soit écrit en passant. Pas de surprise donc, et pas plus dans la narration, mais aucune mauvaise impression non plus : l’important, le principal pour être encore plus précis, c’est le gameplay.
Il ne lui manque que l’étincelle
Les images du jeu pourraient faire croire à un shoot 2D à la Metal Slug, mais on en est assez loi, finalement. Omega Strike est plus un Metroidvania : un jeu de plateforme et d’action, avec une forte propension à l’exploration. Vous connaissez le concept, ici il est reproduit mais sans rapport à l’expérience accumulée. À la place, des pièces à collecter, qui vous permettent de modifier vos armes, ou d’acheter des consommables, lesquels prendront place dans votre inventaire. Revenons sur les principes plus basiques. Le joueur incarne un véritable action man, qui tire, saute et peut utiliser quelques capacités glanées ici ou là. Par exemple, une roulade vient s’ajouter à ses mouvement, ainsi que la possibilité de se suspendre à des tuyaux. Bien, entendu, des ennemis vous opposeront du challenge, et celui-ci est exemplaire : les patterns mettent le gamer à l’épreuve, et la hitbox de chacun des sprites (dont notre avatar) est d’une précision sans fausse note.
Le cheminement d’Omega Strike est non-linéaire : cinq niveaux sont à parcourir, dans lesquels il faudra venir et revenir, afin de découvrir des objets cachés et autres passages secrets. Lesquels sont, vous vous en doutez, uniquement accessibles grâce aux nouvelles capacités obtenues. C’est d’un classique absolu, mais toujours aussi entraînant. L’équilibre du gameplay est tel qu’on ne lâche pas le pad, et ce même s’il manque peut-être un chouïa d’adversité plus corsée. Les boss, notamment, sont assez aisés à mettre en pièce. D’autres éléments viennent contrer cette petite impression, on pensera surtout à la possibilité de passer d’un personnage à un autre, d’une simple pression de bouton. Les deux collègues sont accompagnés d’armes qui leurs sont propres, et leurs caractéristiques renouvellent notre rapport à l’adversité. L’un peut effectuer un double-saut, tandis que l’autre a la possibilité de pousser des blocs infranchissables. De quoi voir le jeu gagner en intérêt.
Note : 14/20
Au final, Omega Strike est certes un jeu assez classique, plutôt court (sept heures pour le boucler à cent pourcents), mais très agréable à parcourir. Avec son gameplay humble mais réglé au millimètre près, et sa manière de jouer avec un level design bien fichu, Woblyware nous satisfait assez pour qu’on passe un moment ludiquement accompli. Ajoutons à cela que la technique n’est à créditer d’aucune anicroche, même si l’ensemble des environnement pourra paraître un peu trop prudent. On a déjà vu ces décors, maintes et maintes fois. Tout comme la bande originale d’ailleurs, un peu famélique, mais très dans le ton, on pense notamment au thème de la ville, un peu « westernien ». Mais qu’à cela ne tienne, malgré ce brin de folie aux abonnés absent, il n’est nul question de bouder notre plaisir pour si peu !