Caractéristiques
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- PlayStation 4
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- Xbox One
- Développeur : Square Enix
- Editeur : Square Enix
- Date de sortie : 4 septembre 2018
L’une des grosses sortie de la fin d’année 2018
Rares, très rares sont les licences si installées qu’elles font chavirer les cœurs, au moyen de leur simple évocation. Dragon Quest est incontestablement de celles-ci, même si, en France, le phénomène est moins marqué qu’au Japon, où le nombre d’exemplaires vendus dépasse amplement les 50 millions, depuis le premier opus. Véritable œuvre séminale du RPG à la japonaise, son succès toujours au rendez-vous est aussi dû à la stabilité de son triumvirat. Tenue d’une main de fer par l’immense Yuji Horii, remarquablement mis en musique par Koichi Sugiyama, et artistiquement contrôlé par le légendaire Akira Toriyama, la série va enfin revenir sur les devants de la scène. Avec un opus qui s’annonce en tous points conforme à nos fortes attentes.
C’est à l’occasion de la Japan Expo 2018 qu’on a pu prendre en mains Dragon Quest 11. Rappelons que le jeu est déjà sorti au Japon, le 29 juillet 2019. Une raison suffisante pour ne pas être curieux de la sortie européenne ? Non, car la localisation occidentale est l’occasion de quelques réglages, côté gameplay. On attendait notamment des améliorations autour de la vitesse de l’avatar, qui se trainait un peu dans la version nippone. Bien entendu, nous attendrons le jeu complet avant de jauger les apports plus profonds, mais on peut déjà le clamer ici : effectivement, Square Enix a apporté quelques retouches.
Des mécaniques qu’on aime retrouver quasiment intactes
Notre rencontre avec Dragon Quest 11 se déroulait en deux temps. Tout d’abord, on avait droit à un segment, placé en début d’aventure. L’occasion de faire connaissance avec le personnage que nous guiderons pendant des dizaines et des dizaines d’heures : Le Héros. Récemment conforté en tant que réincarnation d’un personnage de la plus haute importance, lors d’une cérémonie de passage à l’age adulte, notre avatar doit se rendre au royaume d’Héliodor, afin de demander une audience au souverain en place. Pour ce faire, le joueur va devoir parcourir tout un cheminement, l’occasion de découvrir certaines mécaniques du jeu. Tout d’abord, on a pu crapahuter tranquillement au sein du village de Caubaltin, et discuter avec les habitants. On retrouve l’écriture des dialogues assez typique des Dragon Quest : pure, simple, non sans un peu d’humour de temps en temps, mais surtout apte à nous embarquer dans un univers fantastique.
Après quelques minutes à profiter de ce patelin mignonnet, tout en découvrant qu’il est désormais possible d’effectuer des sauts, il est temps de se diriger vers d’autres cieux, à l’extérieur. On se voit confier un cheval, dans le but élémentaire de parcourir de grandes distances plus rapidement. Sachez que, si vous le perdez de vue, vous pourrez le rappeler grâce aux cloches disséminées un peu partout sur la carte. Les camps se chargeront de nous proposer du repos, et les environs sont infestés de monstres, visibles à l’écran. Si vous connaissez la licence, vous savez que Dragon Quest 11 se devait de proposer un système de combat fidèle à l’esprit de licence, et ce depuis ses débuts (on a bien eu quelques modifications depuis 1986, vous vous en doutez, mais surtout d’ordre visuel). C’est le cas, les batailles se déroulent au tour par tour, avec les traditionnelles commandes Attaquer, Défendre etc. Voilà qui s’avère toujours aussi plaisant à maitriser, et tant mieux : il faudra porter votre attention sur l’évolution des statistiques de vos personnages. Enfin, en fouinant un peu on a pu dénicher des matières premières, à destination d’une mécanique de crafting qu’on n’a pas eu le temps de découvrir. De quoi vous pousser à vous perdre dans ces décors artistiquement magiques.
Des décors qui provoque le frisson de l’aventure
Une fois arrivé à Héliodor, on est envahit d’une véritable liesse. Les lieux sont immenses, le royaume propose beaucoup de choses à découvrir. Des quêtes annexes vous tendent les bras, comme retrouver un livre perdu, au sein d’une bibliothèque. Votre carnet de voyage va vite se remplir de tâches à accomplir, vous aurez de l’occupation croyez-nous ! Comme l’heure tournait, et que notre essai se limitait à une demie heure, il a fallu s’aventurer plus en avant, jusqu’au château. Si d’autres articles n’hésitent pas à spoiler ce qu’il s’y passe, nous prenons le parti de ne pas vous dévoiler ce que le roi va révéler. Sachez qu’on est là face à un rebondissement digne de ce que Yuji Horii écrit depuis des années : simple mais terriblement efficace. Aussi, on remarque une volonté de s’inscrire dans une certaine continuité avec le tout premier opus, nous n’en écrirons pas plus.
Le deuxième passage parcouru se situe plus tard dans le récit. On est rejoint par les coéquipiers, qui forment l’équipe de Dragon Quest 11 : Sylvander, Veronica, Serena et Erik. Traditionnellement, chacun apportera sa spécificité, comme de meilleures capacités pour voler l’adversaire. Dans ce segment, nous découvrons la région désertique de Gallopolis, où nous devrons aider le prince en place, afin d’obtenir son aide en retour. Ici, on a surtout pu expérimenter les combats, que nous vous décrivions plus haut. Pour finir, impossible de ne pas parler de la technique. On remarque des textures qui prennent leur temps à se charger, mais rien de grave. D’autant plus que c’est contrebalancé par une distance d’affichage très travaillée. Surtout, la direction artistique nous a enchanté, elle permet de sentir un véritable besoin de partir à l’aventure. Ce dernier sera assouvi dès le 4 septembre 2018, sur PlayStation 4 et PC. Voilà le favori pour remporter le titre de RPG japonais de l’année !