Caractéristiques

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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Xbox One
- PC
- Développeur : Rainbow Studios
- Editeur : THQ Nordic
- Date de sortie : 25 juin 2019
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 5/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
La recette change tout doucement

Autant ne pas passer par quatre chemins : les jeux estampillés Monster Jam n’ont jamais était de véritables réussites. Et votre dévoué serviteur vous le confie en connaissance de cause, puisqu’on a poussé le bouchon jusqu’à jouer, à l’époque de la PlayStation 3, à l’indigent épisode Path Of Destruction. Aujourd’hui, THQ Nordic (The Raven Remastered, Rad Rodgers : Radical Edition) a pris les commandes de la licence, et a confié ce nouvel opus à un studio reconnu dans le domaine des sports mécaniques américains : Rainbow Studios, qui signe les MX Versus ATV. Ont-ils su relever le défi, et faire de Monster Jam : Steel Titans un soft de belle qualité ? Pas vraiment, même si l’on sent que les développeurs tiennent le bon bout.
Qu’est-ce donc que le Monster Jam ? Replaçons le contexte : il s’agit d’un événement ultra populaire aux États-Unis, qui met en scène des engins gigantesques, montés sur des roues improbables. On reconnaît aisément le style américain, une outrance spectaculaire qui peut s’avérer carrément grisante. Il y a quelque chose de fascinant dans cette démonstration de puissance exagérée, c’est indéniable. Bien entendu, le but de Monster Jam : Steel Titans est de convenir aux amateurs de ce show, donc on prend les commandes de monster trucks pour se lancer non seulement dans des courses, mais aussi des épreuves de freestyle, ces dernières ayant lieu aussi dans le réel. Oui, ils sont tarés.
Monster Jam : Steel Titans tente de mettre le paquet sur le mode Carrière. C’est sans aucun doute ce que l’on remarque dès les premières secondes du jeu, tant on est de suite accaparé par une sorte de professeure, venue nous apprendre les bases de la conduite, mais aussi le concept des différentes épreuves. On reviendra sur ces deux points plus bas, pour l’instant intéressons-nous à l’architecture du jeu. Celle-ci se dirige clairement vers un monde ouvert, qui nous sert avant tout à rejoindre les courses et autres freestyles. On pourra aussi y collecter des insignes de Monster Jam, sans pour autant qu’ils ne trouvent une utilité autre que la collectionnite aigüe, et le Trophée (ou Succès) associé, cela va de soi. Certes, cela fait un peu léger, mais on apprécie tout de même cette nécessité de connaitre la map, de la farfouiller. Cela apporte un chouïa de profondeur, même si l’on aurait apprécié plus de détails, de vie, de possibilités voire d’activité annexes.
Plutôt beau, mais le moteur physique est à la ramasse

La prise en mains, quant à elle, est meilleure que par le passé. Monster Jam : Steel Titans fait le choix de retranscrire le poids des véhicules, sans pour autant qu’il ne soit ressenti comme un fardeau. Le but est de ne surtout pas brider Maurice dans son envie de pousser le bouchon trop loin, et pour le coup c’est réussit. Les figures sortent assez simplement, que ce soit en jouant avec les gâchettes pour les frontflips et backflips, ou d’autres cascades qui réjouiront les spectateurs des épreuves de freestyle. On pourra aussi tenter un super démarrage, un peu à la Mario Kart (la comparaison s’arrête là), une preuve de plus de l’aspect arcade du soft. Le résultat aurait pu nous convaincre totalement, seulement le moteur physique défaillant se charge, malheureusement, de niveler le niveau vers le bas. On perd trop souvent le contrôle du bolide, même après quelques heures d’expérience. Surtout, on a une impression de fatalité : rien ne peut être fait pour compenser par la maitrise, ou les statistiques des monster trucks. Bref, on subit, et ce n’est jamais bon signe.
Côté épreuve, c’est plus probant. On a le Circuit Racing, le mode de base, une simple course. Le Waypoint Racing vous demande de rejoindre des points de passage. C’est surement notre préféré : on doit prendre en compte à la fois le terrain, les adversaires, et faire preuve de tactique. Le Rythm Racing est surprenant. Il s’agit d’une longue ligne droite, mais parsemée de bosses. Le but est surtout de bien gérer la vitesse, afin de mieux se réceptionner, et surtout ne pas passer son temps en l’air. Car c’est au sol qu’on accélère. Le Head-to-head-racing contient son concept dans son titre. On concourt contre un autre pilote, et une barre de complétion nous informe de qui est devant. Enfin, le fameux Freestyle. Ici, il faudra enchainer les figures, dans une arène. Il faut surtout s’atteler à garder le compteur de combo élevé, et penser à bien se disperser, histoire de faire chavirer l’ensemble du public. Tout cela est très sympathique, on regrette simplement que les circuits ont tendance à trop se ressembler. Dommage, même si ce n’est pas éliminatoire. Précisons ici que le jeu propose vingt-cinq véhicules, et il va falloir les débloquer. Et du multi en local est de la partie. Ainsi, la durée de vie est potentiellement plutôt costaude.
Enfin, il est temps d’aborder la technique. Bonne nouvelle, Monster Jam : Steel Titans est mignon à regarder. Les environnements sont fouillés, les véhicules bourrés de détails, et l’impression de vitesse reste bien présente. Bien sûr, quelques textures mettent du temps à charger, mais dans l’ensemble le soft est graphiquement plus qu’honnête. Par contre, quelques bugs de collision (encore de la physique…) sont apparus ici ou là, mais rien de bien grave. Quant à la bande originale, elle colle parfaitement à ce que peut attendre le public ciblé par ce titre : du gros rock bien énervé, histoire d’accompagner la fureur de ces bolides improbables.
Note : 10/20
Et si Monster Jam : Steel Titans était le premier pavé vers une route plus qualitative pour la licence ? C’est très possible, Rainbow Studios ayant su apporter des idée à un concept qui ne nous avait jamais convaincu jusqu’ici. Si le résultat est encore largement imparfait, on pensera à cette envie d’open world gâchée par un manque d’activité, ou le moteur physique complétement aux fraises, on a aussi droit à de bonnes surprises. Le monde ouvert, encore lui, apporte un semblant rythme, une cadence qui ajoute du sel. Cela reste embryonnaire, mais tout de même à relever. Techniquement, c’est surprenant, notamment dans la précision des modèles 3D. Et les types de course sont assez différents pour nous garder éveiller. Certes, ce n’est pas un indispensable. Mais c’est encourageant.