Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Xbox One
- PC
- Développeur : Sega
- Editeur : Sega
- Date de sortie : 29 octobre 2019
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 7/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Super Monkey Ball : Banana Blitz HD est malin comme un singe
Si on vous dit Yakuza, vous pensez de suite à Ryu Ga Gotoku Studio. Mais si on vous dit Ryu Ga Gotoku, pas sûr que le lien se fasse avec Amusement Vision. Et pourtant, les deux structures sont les mêmes, un simple changement de nom a fait l’affaire. Cette boite de développement japonaise, liée à Sega depuis leur tout premier jeu (le très bon Manx TT Super Bike, paru sur Arcade puis Saturn, ça ne nous rajeunit pas), a donné quelques jeux marquants, comme Virtua Striker 3. Et le fantasque producteur Toshihiro Nagoshi est même producteur sur pas mal de Super Monkey Ball, dont l’épisode Banana Blitz sorti sur Wii. Le grand succès de cette itération, avec plus d’un million d’exemplaires vendus, est sans doute à l’origine de la volonté de Sega de nous en proposer, aujourd’hui, un remaster.
Considéré comme l’un des meilleurs opus de la série, Super Monkey Ball : Banana Blitz est un pur jeu d’arcade. Aussi, il n’est pas étonnant que le jeu d’origine ne comptait pas sur une histoire développée. On a bien un contexte, avec la découvert de bananes couleur or, et un vol de celles-ci perpétré par le Capitaine Crabuchin, un gorille pirate que le doré ne pouvait qu’attirer. Du coup, il va falloir qu’AiAi et ses amis reprennent leur place dans leur grande boule, afin de rouler sur une multitude de niveaux (une centaine) proposant pièges sournois et objets bananesques à collecter. Voilà qui constitue la mise en situation du mode de jeu principal, mais avouons-le : on s’en cogne, car l’important reste ce gameplay toujours aussi bonnard.
Un gameplay malin comme un singe, serait-on tenté d’écrire. Le principe reste toujours aussi simple qu’addictif : il est question de faire parvenir votre avatar jusqu’à la fin d’un niveau. Avec cette particularité que vous ne contrôlez pas le singe, mais le parcours en lui-même. D’où le fait que les personnages soient positionnés dans une boule : malin, qu’on vos dit. Vous l’aurez deviné, il s’agit donc d’un soft qui fait appel à l’adresse du joueur, avec des réflexes dignes de ce que l’on trouve dans certaines activités de kermesse ou de fête foraine. D’où le sentiment qu’on est comme à la maison. Bien entendu, Sega nappe le tout de quelques subtilités. Tout d’abord, le choix des personnages simiesques, aux statistiques différentes. Ils sont au nombre de six… plus un ! Super Monkey Ball : Banana Blitz est l’occasion, pour Sega, de faire plaisir aux fans de la firme en leur proposant Sonic au casting. Ses capacités sont évidemment marquées par une tendance à prendre rapidement de la vitesse, ce qui en fait le choix favori pour celles et ceux qui visent le meilleur temps. Mais pour ce faire, il faudra d’abord le débloquer…
Une meilleure prise en mains qu’à l’origine
Le cheminement du mode principal est divisé en huit monde, tous terminés par un combat de boss, et la difficulté se veut croissante. Ne vous fiez pas à son apparence mignonne, ce n’est pas parce que le rendu est choupinet que Super Monkey Ball : Banana Blitz HD ne vous réserve pas un challenge corsé. Surtout, on se doit de féliciter les développeurs pour leur sens de l’organisation des idées : on rencontre continuellement des embûches qui nous sortent de notre zone de confort. Le level design s’avère donc exemplaire, sauf peut-être dans le tout dernier monde où quelques niveaux nous paraissent parfois trop alambiqués pour être réellement funs. Rappelons que cet épisode, sur Wii, fut celui qui a rendu possible de petits bonds, et certains high scores ne seront atteignables qu’en exploitant parfaitement ce nouveau mouvement. Notre test ayant été effectué sur PlayStation 4, les contrôles se font à l’aide du stick, et celui-ci s’avère mille fois plus précis que la Wiimote…
Côté modes de jeu, on a aussi le Decathlon, qui propose une dizaine de mini-jeux jouables à plusieurs. Pas de quoi se réveiller en pleine nuit, surtout que tous ne sont pas très précis dans leur prise en mains , mais cela apporte un peu de diversité toujours bienvenue. Par contre, Super Monkey Ball : Banana Blitz HD apporte deux ajouts importants : un Contre-la-montre, et un Classement en ligne. Voilà qui plaira aux compétiteurs, même si les premières places nous paraissent déjà hors d’atteinte : la communauté se révèle décidément des plus habiles. Sachez aussi que es nouveaux costumes, purement esthétiques, seront disponibles une fois le jeu terminé. Aussi, les jusqu’au-boutistes pousseront le bouchon jusqu’à obtenir toutes les médailles, pour tous les niveaux. Ce qui assure une durée de vie se situant entre huit et dix heures. Un chiffre honnête pour ce genre de jeu.
Techniquement, Super Monkey Ball : Banana Blitz HD joue la carte du bon remaster, et non du remake. Cela signifie que les sensations visuelles sont les mêmes qu’à l’origine, mais qu’elles s’adaptent aux moyens livrés par les consoles actuelles. Ainsi, on retrouve cette direction artistique très colorée, pétillante, laquelle nous charme toujours autant. La fluidité fait un sans faute, nous n’avons pas croisé l’ombre d’une minuscule baisse de framerate. Aussi, la définition remaniée à la hausse rend le tout plus lisible, moins crénelé. Une belle réussite, à laquelle on soustrait une bande originale certes énergique mais trop répétitive.
Note : 15/20
Super Monkey Ball : Banana Blitz HD s’avère non seulement un bon remaster, mais aussi le meilleur opus de la série. Oui, devant Super Monkey Ball 2. Le gameplay, adapté au stick de la Dual Shock 4, gagne largement en précision, par rapport à ce qu’offrait la Wiimote en son temps. On compte aussi un nouveau mode Contre-la-montre qui ravira les compétiteurs, surtout que leurs exploits figurent désormais dans un Classement en ligne. Aussi, la présence de Sonic assure un surplus de charme. Le tout au sein d’un soft assez généreux en niveaux (une centaine), lesquels s’avèrent toujours aussi inventifs. On regrette tout de même des mini-jeux très dispensables, et une bande originale moins mémorable que l’originale. De quoi craquer tout de même, et sans faire la grimace.