article coup de coeur

[Test] Yakuza Kiwami 2 : une aventure passionnante et bonifiée

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
  • Développeur : Sega
  • Editeur : Sega
  • Date de sortie : 28 août 2018
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

Encore une grande réussite pour la licence

image gameplay yakuza kiwami 2
Les environnements fourmillent de détails.

On est parfois en droit de regretter que certains remakes, ou remasters, ne surfent que sur la nostalgie de leur cible. On pensera notamment à PaRappa The Rapper Remastered. Heureusement, certaines sorties sont en position de rassurer les joueurs, grâce à une véritable vision des studios en charge des développements. On citera, à la volée, les très bons Shadow of The Colossus et… Yakuza Kiwami. Sega a, en effet, pris conscience de la grande qualité de sa licence, et propose aux gamers d’en redécouvrir les premiers épisodes, remis à jour comme rarement. En cette rentrée 2018, c’est au tour de la seconde itération de figurer au centre des attentions, avec Yakuza Kiwami 2.

Ce test fait suite à une preview, effectuée sur la version finale de Yakuza Kiwami 2. Nous y abordions l’histoire, mais aussi les bases du gameplay. Afin de ne pas nous répéter, nous vous conseillons de lire cet article, à cette adresse. Il faut tout de même revenir sur le scénario, non pas dans son contenu, mais dans sa forme. Comme vous le savez sans doute, cet épisode se déroule un an après les événements du premier opus. Kiryu Kazuma y est un peu plus fragilisé, du fait de son tout nouveau statut de citoyen lambda. Celui-ci ne perdurera pas, car son ancien clan est menacé d’extinction, dans une guerre sans merci avec le Kansei. Ce pitch, assez simple sur le papier, va vriller quand notre Dragon de Dojima va croiser la route d’un autre phénomène : Ryuji Goda. Cette adversité va animer le récit, lui intimer des rebondissements aussi improbables que passionnants. Aussi, ce remake ajoute tout un pan d’histoire totalement inédit, intitulé The Truth of Majima Goro. Il fait le lien avec des événements survenus précédemment, et surtout nous permet d’incarner un personnage bien connu pour son tempérament quelque peu trempé. On ne vous en dit pas plus, mais sachez que cet ajout, long d’une paire d’heures, mérite à lui seul l’achat de ce remake, c’est dire.

Des personnages toujours aussi mémorables

image sega yakuza kiwami 2
Kiryu a toujours autant la patate.

Parmi les grandes forces de la licence Yakuza, on trouve l’écriture des personnages. Yakuza Kiwami 2 confirme ce fait, en distillant des protagonistes secondaires qu’on n’oubliera pas de sitôt. L’antagoniste est une réussite, mais c’est aussi le cas des autres malfrats, aux intentions parfois très louches. On s’attache aussi à Kaoru Sayama, inspectrice en charge de faire la guerre à ces mafieux, et dont le caractère sera idéalement creusé. Tout comme Kiryu, elle est le résultat d’un passé difficile, ce qui créé une sorte de parallèle assez étonnant. Tout ceci prend racine dans des cutscenes qui plairont aux fans de la licence : longues, remarquablement mises en scène. Seul regret, et il suit la série comme son ombre : les dialogues sont uniquement sous-titré en anglais. Étant donné la grande dose de répliques, on tient là le jeu idéal pour réviser la langue de Shakespeare. Il va falloir vous y mettre, afin de ne pas passer à côté d’un certain humour, notamment lors des exemplaires quêtes annexes. Celles-ci sont toujours aussi bien écrites, pourront parfois se révéler totalement what-the-fuckesques, voire même un peu dramatiques sur les bords. Vous voudrez toutes les accomplir, croyez nous !

Un très bon Yakuza ne pourrait pas exister sans un gameplay aux petits oignons. Celui de Yakuza Kiwami 2 remplit tous les critères pour offrir une expérience inoubliable. Ici, on reprend le système d’évolution introduit par Yakuza 6, très RPG dans l’esprit. Pour faire simple (plus de détails dans notre preview, dont le lien figure plus haut), à certaines occasions vous gagnerez différents types de points d’expérience. Rosser des voyous, remplir une mission ou une quête annexe, manger comme un mort de faim dans les innombrables restaurants, cela fera gonfler votre capital dans cinq catégories : Force, Agilité, Esprit, Technique et Charme. Ensuite, libre à vous de dépenser sans compter, dans l’ordre que vous désirez. Cela provoque une véritable sensation de liberté, et au final l’avatar au costume blanc bien classe n’en devient que plus intéressant. C’est notamment le cas dans les combats, très pêchus et portés sur l’action. Il n’est plus question de choisir entre différents types de styles, ce qui fait perdre en tactique, mais gagner en spectaculaire. On remarquera, aussi, un certain focus positionné sur les armes, de plus en plus importante. Vous vous en rendrez compte dans le dernier quart de l’aventure…

Un contenu costaud, au service d’un jeu incroyablement beau

image club yakuza kiwami 2
Certaines activités sont chronophage, comme la gestion d’un club à hôtesses.

L’aventure de Yakuza Kiwami 2 ne se résumera pas qu’à son récit principal, et à ses combats. Comme dans chaque itération, Kiryu pourra se détendre avec toute une tripotée d’activités secondaires plus que dignes d’intérêt, et ce dans les deux quartiers visités : Kamurocho et Sotenbori. On retrouve des choses très classiques pour la licence, comme le baseball, le karaoké, les jeux d’argent (aux règles difficilement compréhensibles) et les indispensables salles d’arcade. Cette fois-ci, on a droit à l’entièreté de Virtua Fighter 2.1 et Virtual On. Autre retour, celui de la gestion d’un clan, déjà présent dans Yakuza 6. Par contre, dans le jeu qui nous intéresse ici, il revoit un peu son concept, et fait de cette belle recette un plat beaucoup plus difficile, tout en étant simplifié dans sa prise en main. Plus neuve, l’activité de management d’un club d’hôtesse nous a sidéré par son aspect complet, et fun. Il y est question de diriger l’endroit, du recrutement à la sortie du client. Attention à la fatigue chez les filles, et aux petits cadeaux parfois trop onéreux. Le but étant bien évidemment de faire un maximum de recettes, mais aussi de remporter le Cabaret Club Grand Prix, afin de sauver la petite entreprise. Pure folie, donc, et ce n’est pas tout : golf, vidéos croquignolettes, récupération de toutes les clés disséminées dans les deux quartiers… Vous allez avoir de quoi remplir vos journées, la durée de vie dépasse amplement les quarante heures, pour qui veut tout voir.

Yakuza Kiwami 2 propose une histoire passionnante, un contenu ahurissant, et n’oublie pas de nous coller une belle baffe visuelle. Techniquement, c’est sublime, qu’on se le dise. Le Dragon Engine, déjà bien en place sur Yakuza 6, fait ici son come back, et il est déchainé. On peut même écrire qu’il s’agit du plus bel opus de la licence. C’est détaillé comme jamais, fluide en toute circonstance, les animations sont encore plus fluides, et bon sang ces sources de lumières nous en mettent plein a vue. Cela ne fera pas oublier le peu de différences, dans le style, la personnalité, entre les deux quartiers visités, au contraire de ceux de Yakuza 6, mais on ne peut qu’applaudir le résultat. Enfin, côté sons, on déguste les doublages japonais, merveilleux d’un bout à l’autre. La musique, elle, est digne de ce que produit la licence depuis Yakuza 0 : appliquée, et sait rester à sa place. L’accent est surtout mis sur les bruitages de la rue, l’atmosphère « réelle ». Et c’est, encore une fois, une grande satisfaction.

Note : 17/20

Yakuza Kiwami 2 se hisse au niveau des meilleurs épisodes de la licence. C’est encore un exploit, de la part des équipes de Sega, qui prouvent à quel point une approche sérieuse, dans l’application, peut faire oublier le statut de simple remake. Avec son histoire passionnante, sa mise en scène exemplaire, ses quêtes annexes hypers soignées (et drôle comme rarement), son gameplay accrocheur, et ses activités secondaires aussi nombreuses que tordantes, le jeu ne peut que faire tilt. Seule petite anicroche : les sous-titres sont proposés uniquement en anglais. Et, étant donné, l’importance des dialogues, il est indispensable de maitriser ce langage, au moins à un niveau intermédiaire. Si ce n’est pas votre cas, il va falloir s’y mettre au plus vite, afin de découvrir l’une des licences les plus mémorables de de ce début de millénaire.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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