article coup de coeur

[Test – PlayStation 4] Dragon Ball FighterZ : un jeu qui tabasse

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • Playstation 4
      Existe aussi sur :
    • Ordinateur/PC
    • Xbox One
  • Développeur : Arc System Works
  • Editeur : Bandai Namco Entertainment
  • Date de sortie : 26 janvier 2017
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

Et le miracle eût lieu !

image test dragon ball fighterz
Le jeu a une patate incroyable.

Alors que Dragon Ball Super devrait tirer sa révérence en mars, les fans de la licence ont tout de même de quoi voir ce début d’année en rose. Car ça y est, il est là, disponible pour tous et pas seulement en bêta : Dragon Ball FighterZ est fraichement arrivé ! Si vous vivez dans une grotte, ou sur Namek, sachez qu’on n’a pas perdu la boule (de cristal), oui on attendait impatiemment un jeu de la licence culte signée Akira Toriyama, alors même que les précédentes itérations n’étaient pas forcément des plus concluantes. Il faut dire que l’engouement populaire, très puissant depuis les premières images de présentation, s’appuient sur des éléments très solides. Le rendu visuel, dont on reparlera plus bas, et le développement signé Arc System Works, spécialiste du jeu de tatane en 2D, notamment aux commandes des licences Guilty Gear et BlazBlue. On avait donc la quasi-assurance d’un système de jeu sérieux. Et autant vous dire de suite qu’on était bel et bien sur la bonne route.

Dragon Ball FighterZ est une expérience qui se vit en plusieurs temps. Une fois le jeu lancé, on atterrit dans un Hall, sorte de HUB en 3D, dans lequel vous prenez en mains des avatars en mode kawai, à partir duquel toutes les activités sont disponibles. C’est déjà un point fort de ce soft que l’on doit souligner : on ne croule pas sous les modes, à la manière d’autres titres, parfois un peu maladroits. Et pour ne pas perdre les nouveaux venus, Arc System Works a pensé à mettre en place des objectifs secondaires, qui tout d’abord vous pousseront à faire le tour de l’endroit. Arcarde, Histoire, Entrainement, Rediffusion de matchs, Combat mondial, local ou d’arènes, Classements, et un magasin où l’on pourra dépenser nos zénis durement gagnés afin de les échanger contre des capsules Z. On remarquera que deux endroits du hall, la Kamé House et une représentation citadine, sont vides d’activité. De là à penser que de futurs événements y auront lieu…

Un roster qui offre des personnages plaisants à maitriser

image jeu dragon fighterz
On doit le design de C-21 à Akira Toriyama himself.

Dragon Ball FighterZ se veut simple d’accès, et c’est une mission validée dans les faits. Seule toute petite retenue, les joueurs qui ne sont pas reliés à Internet auront droit à un hall un peu vide. Outre cela, votre avatar, que vous pourrez changer à votre guise selon vos lots remportés dans les capsules Z, pourra discuter avec les autres, arborer une carte de guerrier personnalisable, balancer des vignettes afin de mieux communiquer avec autrui, et d’autres petites surprises qu’on vous laisse découvrir sur le tas. Ce jeu a été conçu par des fans, pour des fans, cela se sent dans les possibilités d’afficher des éléments très référentiels, tout en laissant aux gamers assez de liberté pour personnaliser l’apparence de leur guerrier du mieux possible. Certes, cela pourra paraître anecdotique, mais c’est un élément qui donne un début de réponse à cette question : comment ont-ils pu réussir leur coup à ce point ? Avec une grosse dose d’amour pour le matériel de base…

Après ces premiers instants, passés à se déplacer dans le Hall, il va falloir se mesurer à d’autres guerriers. On vous conseille grandement, très fortement, de vous faire la main sur le jeu en solo, avant de vous mesurer à d’autres joueurs. Il faut savoir que les phases de bêta ont donné quelques longueurs d’avance aux fans, et les plus acharnés affichent déjà un niveau assez terrifiants, du moins si vous n’avez jamais touché au jeu. Alors, à quoi ressemblent ces fameuses batailles de Dragon Ball FighterZ ? Tout d’abord, sachez qu’on fait face à de la 2D, et les joutes opposent deux équipes de trois, forme née avec The King Of Fighters, même si l’on pensera plutôt à Marvel versus Capcom dans le cas présent. En effet, il est possible de changer de combattant, si celui est disponible (donc s’il ne vient pas d’effectuer une attaque de soutien, par exemple). Pour le reste, Arc System Works livre là des mécaniques parmi les plus simples que le studio a récemment imaginé. Combos, attaques spéciales en tous genres, recharge de ki, tout cela se fait de manière naturelle, on est loin des jeux les plus chargés de ce développeur. Cela a évidemment des vertus bénéfiques pour les non-habitués aux jeux de combats, mais ce n’est pas sans conséquences sur le moyen terme : on parvient à un plafond de skill.

Un mode histoire en retrait

image histoire dragon ball fighterz
Un récit qui peine à nous emballer.

Mais que celles et ceux qui voudraient passer des heures et des heures sur le jeu se rassurent : ils vont avoir de quoi faire, bien plus qu’ils ne peuvent imaginer. Dragon Ball FighterZ propose un roster de 24 combattants (21, et trois qui se déloquent), ce qui pourra sembler peu face aux précédents jeux. Sauf qu’ici, il est hors de question de cumuler des personnages qu’on ne fera jamais participer aux débats musclés. Ici, même Yamcha a sa place, tient tête à Vegeta, et c’est une excellente philosophie. On pourra se frotter à autant de manière de jouer qu’il y a de combattants, donc on passera du temps à les manipuler, afin de mieux comprendre les différences entre chacun. Il faudra aussi gagner de l’expérience, et des niveaux, pour s’en sortir dans le mode Histoire, et ce même si ce dernier n’est pas des plus passionnants. Le récit n’est pourtant pas désagréable, loin de là. Les scénaristes ont cherché à justifier l’existence même du système de jeu, en nous embarquant dans une affaire d’âme, qui se transmet de corps en corps. Des clones interviennent afin de faire régner un certain mystère, du moins le temps de comprendre qu’un des plus anciens antagonistes, désormais dirigé par le tout nouveau C-21, tire les ficelles. Ce n’est jamais très passionnant, les scènes dialoguées ne sont pas assez dynamiques, mais le tout réussit tant bien que mal à nous divertir une petite dizaine d’heures, ce qui est très largement satisfaisant pour un jeu de tatane.

C’est le fonctionnement du mode Histoire qui nous pose quelques soucis. En gros, on est projeté sur un plateau, sur lequel il va falloir se déplacer dans un nombre de mouvement limité. Avant d’atteindre l’objectif, il sera possible de passer sur le corps de clones, mais aussi d’un Buu enfant qui apparaît aléatoirement. On vous conseille de lui mettre un coup de pied au derrière : sa défaite vous rapportera beaucoup de points d’expérience. On ne peut nier que ce système pourra faire naître une petite lassitude, surtout que les ennemis n’opposent pas une résistance très marquée. Pour se rafraîchir les doigts, il ne faudra pas hésiter à alterner avec le très bon mode Arcade de Dragon Ball FighterZ, qui propose trois possibilités : Chemin du serpent, Capsule de gravité extrême et Salle de l’esprit et du temps. Il s’agit d’atteindre la fin d’un parcours, en possédant le meilleur rang possible. La difficulté est ici beaucoup mieux dosée, et le challenge pourra même s’avérer parfois assez terrible. Nul doute qu’une fois ce mode maitrisé, vous pourrez vous défendre dignement dans les modes en ligne.

Visuellement divin comme un Super Saiyan Blue

image vegeta dragon ball fighterz
Visuellement titanesque, c’est indéniable.

Qu’on se le dise, il va vous falloir beaucoup de talent pour vous en tirer dans les joutes online. Mais c’est aussi ici que Dragon Ball FighterZ s’avère le plus jouissif, du moins si l’on digère les défaites cuisantes plus ou moins bien. Un conseil : trouvez vous rapidement le trio qui correspond le mieux à votre personnalité. Il est hors de question de laisser la moindre place au hasard, sous peine de voir l’un des personnages vous faire l’effet d’un poids mort, plus qu’autre chose. Vous vous rendrez vite compte que tout devient aussi tactique que technique. Les enchainements appris dans le mode Entrainement, s’ils paraissent optionnels pour s’en sortir dans l’Histoire, vous sauveront plus d’une fois les miches. Aussi, placer de bons assists, dans un tempo parfait, sera la clé d’un succès certes difficile à atteindre, mais terriblement gratifiant. Et, pour couronner le tout, les serveurs sont stables, comme il se doit dans ce genre de soft.

Enfin, on a gardé le plus impressionnant pour la fin. Le jeu a clairement la patate : les impacts claquent bien, on se sent tout de suite en danger quand l’adversaire place un combo. Mais tout ça ne serait pas aussi puissant sans cette technique absolument phénoménale. Oui, jouer à Dragon Ball FighterZ c’est être plongé au cœur de la licence. On adore, par exemple, la manière dont un adversaire prend place sur le champ de bataille, après qu’un de ses coéquipiers se soit fait éliminer. On retrouve tout le Cell sel de l’animé, et notre imaginaire est sans cesse gâté, à un point qui n’avait jamais été atteint par un autre titre issu d’une licence manga. Si vous trouvez mieux, dîtes-le nous, car on sèche. Les animations sont aussi exceptionnelles, le tout dans un déluge d’effets qui n’a jamais de conséquences sur le framerate. Un véritable orgasme visuel, qui fait d’ores et déjà date, et régalera les fans : tout est tellement fidèle, du rendu des attaques spéciales aux animations d’équipes… Dommage que les musiques (fruit d’un quatuor : Toshiyuki Kishi, Hiromi Mizutani, Kenji Katoh et Reno) ne soient pas spécialement mémorables, même si les effets et les doublages font partiellement oublier cet accroc. Sachez, d’ailleurs, qu’un Season pass remplacera ces compositions originales par les officielles. Et ça, c’est bonnard.

Note : 17/20

Et le miracle eût lieu ! Dragon Ball FighterZ est le grand jeu qu’on attendait, et ce malgré une hype que l’on pouvait penser un peu exagérée. Bandai Namco et Arc System Works sont à féliciter, car ce duo, qu’on espère de retour avec les mêmes intentions sur d’autres licences, vient de prouver qu’on peut parfaitement adapter une licence très forte en appliquant des mécaniques maitrisées, et sans prendre les fans pour des vaches à lait. Certes, le mode Histoire n’est pas des plus transcendants, et les maboules de jeux de combat materont le soft assez simplement. Mais ces menues retenues ne doivent pas, ne serait-ce qu’une seule seconde, faire douter de la qualité stratosphérique du titre. Techniquement irréprochable, long pour qui a envie de s’y investir, hyper agréable à prendre en mains, à destination d’une large fourchette de joueurs : on tient déjà l’un des challengers pour rentrer dans un futur top 2018 !

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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