Caractéristiques
- Titre : Skyscraper
- Réalisateur(s) : Rawson Marshall Thurber
- Avec : Dwayne Johnson, Chin Han, Neve Campbell, Roland Moller, Mckenna Roberts et Noah Cottrell
- Distributeur : Universal Pictures France
- Genre : Action, Thriller
- Pays : Etats-Unis
- Durée : 102 minutes
- Date de sortie : 11 Juillet 2018
- Note du critique : 6/10 par 1 critique
Un mix entre Die Hard et La Tour Infernale
Dwayne Johnson est l’un des acteur les plus « bankable » du moment. Il enchaîne les films, surtout les blockbusters, qui sont, la plupart du temps, de bons succès au box-office. Cette fois-ci, pour Skyscraper, il refait équipe avec le réalisateur d’Agents presque Secrets, Rawson Marshall Thurber. L’histoire est des plus simples : Will Ford, ancien leader de l’équipe de libération d’otages du FBI, ancien vétéran de guerre, et maintenant responsable de la sécurité des gratte-ciels, est affecté en Chine. Il découvre le bâtiment le plus grand et le plus sûr du monde soudainement en feu et est accusé de l’avoir déclenché. Désormais considéré comme un fugitif, Will doit trouver les coupables, rétablir sa réputation et sauver sa famille emprisonnée à l’intérieur du bâtiment…au-dessus de la ligne de feu. Tout un programme !
Si on devait résumer la recette du film, on pourrait dire que Skyscraper est un mélange entre Die Hard – Piège de Cristal et La Tour Infernale. Rien de bien exceptionnel, mais il faut dire que celui-ci tient quand même bien en haleine et qu’il contient quelques bonnes surprises. Le fait que le héros soit handicapé — il a été amputé en dessous du genou lors d’une libération d’otages qui s’est mal passée — crée un certain pathos. De plus, les rebondissements sont assez nombreux pour ne pas que l’on s’ennuie. Enfin, la famille du vétéran de guerre qui est elle coincée dans le building, n’attend pas patiemment son sauvetage et vit sa propre aventure. Un scénario simple, sans fioritures, qui sait éviter le travers classique de l’humour servant à dédramatiser les situations. Le film utilise aussi la technologie et les moyens de communications comme il faut, sans pour autant s’en servir comme excuse. On pourra malgré tout reprocher certains comportements ou choix non crédibles en ce qui concerne les personnages, mais rien qui nous sorte vraiment du film.
Un blockbuster estival classique
Concernant la réalisation, Rawson Marshall Thurber, plus habitué aux comédies, opte pour une mise en scène classique mais efficace. Il arrive à faire monter la tension lors des scènes d’action et de combats, bien chorégraphiées. Il n’en fait d’ailleurs pas trop sur les cascades. On assistera bien sûr à quelques actes héroïques, mais ceux-ci s’avèrent plutôt réalistes comparé à ce que l’on voit généralement dans les blockbusters. Thurber sait également rendre comme il se doit le gigantisme de la tour, et la menace qu’elle subit. Le rythme du film est par ailleurs très bon, au point de ne pas voir passer les 1h42 du film. On émettra quand même quelques réserves sur certains effets spéciaux (assez peu nombreux heureusement), mal exécutés ou intégrés.
Dwayne Johnson (Baywatch- Alerte à Malibu, Jumanji: Bienvenue dans la jungle, Rampage – Hors de Contrôle) trouve ici un rôle plus sérieux qu’à l’accoutumée, et son jeu s’en ressent. Loin des personnages invincibles, il en prend ici plein la figure. Il peut tomber de 3 mètres de haut et se blesser. Un acteur plus chétif aurait sans doute été plus crédible dans le rôle de Will, mais l’acteur s’en sort avec les honneurs, nous offrant une nouvelle facette intéressante de sa palette de jeu. Neve Campbell, qu’on ne voit pas assez souvent sur grand écran, s’en sort aussi très bien. Loin d’être la femme en détresse qui attend son sauveur, elle est au cœur de l’action et a droit à ses moments de bravoure. Roland Moller fait un méchant crédible et efficace. Enfin, les deux jeunes Mckenna Roberts et Noah Cottrell n’impressionnent guère mais jouent juste comme il faut. Skyscraper est donc un blockbuster estival simple, classique et efficace, avec certes quelques défauts, mais qui n’a d’autre but que de nous divertir durant 1h42. Mission accomplie !