Caractéristiques
- Créé par : Ronald D. Moore
- Avec : Caitriona Balfe, Sam Heughan, César Domboy, Sophie Skelton, Richard Rankin...
- Saison : Saison 4
- Année(s) de diffusion : 2018
- Chaîne originale : Starz
- Diffusion françaisee : Netflix
- Note : 8/10 par 1 critique
Un nouveau départ
Adaptation du quatrième tome de la saga de Diana Gabaldon (aussi consultante sur la série), Les Tambours de l’Automne, cette quatrième saison (de treize épisodes) d’Outlander est celle du renouveau. Après avoir bouclé les principales storylines commencées depuis le début de la série avec la saison 3, la série s’offre un nouveau départ aux États-Unis. Claire et Jamie sont désormais en Amérique, en 1766, alors que le territoire n’est encore qu’une association de quelques colonies. Le couple cherche à s’installer, loin des aventures écossaises, et aider à bâtir le pays où vivra leur fille Brianna, au vingtième siècle. Sauf qu’évidemment, tout ne se passera pas comme prévu avec les Fraser.
Comme la précédente saison d’Outlander, celle-ci s’articule en trois parties, mais que nous ne décrirons pas car cela dévoilerait quelques rebondissements de la série. Quoiqu’il en soit, cela fonctionne toujours. Ici, on se concentre plus sur le couple formé par Claire et Jamie, ainsi que celui de Brianna et Roger. D’ailleurs, les parallèles instaurés entre les deux couples sont assez intéressants, même s’ils s’avèrent très différents. Les personnages parviennent à bien à évoluer, que ce soit en couple ou en tant que personnage. De ce côté, la série progresse encore. Claire sait que, dans sept années, il y aura la Guerre d’Indépendance. Et elle sait quel camp va l’emporter. C’est quelque chose qui sera surement exploré plus tard dans d’autres saisons, mais on en voit déjà les prémices avec les relations qu’elle et Jamie tissent. Nouveau départ signifie aussi nouveau décors et nouveaux personnages. De ce côté là, c’est encore une belle réussite. Cela fait un bien fou à la série de changer de décors, cela insuffle un nouveau souffle. Du côté des personnages aussi, car deux protagonistes conséquents font leur arrivée dans cette saison. Jocasta, la tante aveugle de Jamie qui tient une plantation. Et Stephen Bonnet, lequel sera très certainement le grand méchant pour quelques temps. Si la première est pensée pour nous montrer les eus et coutumes du Nouveau Monde, le second est là pour en montrer la pire partie. Une bonne idée. Évidemment, la série propose quelques rebondissement lors de ces treize épisodes. Certains que l’on voit venir et d’autres beaucoup moins. La série monte toujours d’un cran en terme d’écriture, et cela lui permet de garder un niveau général assez élevé.
Toujours mieux techniquement
Si l’on a déjà loué la série pour ses prouesses techniques, Outlander Saison 4 va encore plus loin. Le budget des effets spéciaux a surement du être augmenté, car dés le premier épisode on a le droit à un plan d’ensemble de la ville de Géorgie où habitent le couple et leurs amis. Du coup, la production peut se permettre plus de choses. On retiendra ce magnifique plan à Fraser’s Ridge, aussi impressionnant qu’utile. Une bonne chose qui permet de crédibiliser le fait que cela se passe aux USA, alors que la série a été tournée en Écosse. Comme d’habitude dans ce show, on louera aussi la qualité de reconstitution de l’époque. Que ce soit les costumes, les décors (la plantation de Jocasta en outre), ou encore le fait d’embaucher de vrais descendants d’amérindiens pour incarner leurs ancêtres. C’est un vrai gage de qualité pour le résultat, immédiatement décelable à l’écran. Côté réalisation, celle-ci reste de même qualité que les précédentes saisons, c’est à dire toujours très correct pour une série télé. Enfin, la musique de Bear McCreary (Battlestar Galactica, The Walking Dead) s’avère toujours aussi bonne et superbe. Mais cette fois-ci, il a pu introduire de nouveaux thèmes qui correspondent bien au changement de décors opéré. Il arrive tout de même a garder un certain sens de continuité.
Côté casting, Caitriona Balfe et Sam Heughan sont toujours aussi bons, leur alchimie est indéniable. On s’aperçoit très bien que les acteurs s’entendent parfaitement et, même, qu’ils prennent du plaisir. Leurs personnages vieillissent, et ils mettent en exergue qu’ils gagnent en maturité. Sophie Skelton s’en sort mieux que pour le précédentes saisons. Étant donné le destin de son personnage durant la saison, il fallait qu’elle soit au niveau, et c’est le cas. Il en est de même pour Richard Rankin qui, dans le rôle de Roger, s’en sort admirablement bien. Lui aussi n’aura pas eu une saison facile, mais il s’en sort convenablement. En tout cas, l’alchimie entre les deux acteurs fonctionne, on croit à leur relation. Maria Doyle Kennedy (Les Tudors, Orphan Black) apporte son savoir-faire, et une prestation solide au rôle de Jocasta. Enfin, Ed Speleers (Eragon, Downton Abbey) s’avère parfait en Stephen Bonnet. Il apporte le charme et la cruauté nécessaire à son rôle, et arrive à nous le faire détester. Toujours plus ambitieuse, sur le plan narratif ou technique, Outlander s’offre un nouveau souffle avec cette quatrième saison qui commence un nouveau gros arc narratif de la série. Les aventures des Fraser nous passionnent toujours autant et on attend la suite avec impatience…
Découvrez aussi notre test du coffret blu-ray d’Outlander Saison 4.