[Test] Heavy Fire Red Shadow : une expérience surtout VR

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
  • Développeur : Anshar Studios
  • Editeur : Mastiff
  • Date de sortie : 21 juin 2019
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 5/10

Un concept très simple et plutôt charmeur

image gameplay heavy fire red shadow
C’est plutôt satisfaisant d’envoyer la purée…

Vous vous souvenez de l’engouement (mérité) autour de la réalité virtuelle, voilà quelques années, surtout grâce à l’impulsion imprimée par Sony Interactive Entertainment et son PlayStation VR ? On était tous là, à imaginer des concepts qui pourraient utiliser au mieux les capacités d’immersion de cette nouvelle manière de jouer. Quelques temps plus tard, le phénomène s’est un peu tassé. Mais pas l’inventivité des studios, souvent des petites structures qui doivent composer avec des restrictions budgétaires. On en parlait avec Paul Cuisset (dont on vous réserve une interview), l’auteur de Flashback : il reste encore bien des chemins à explorer, pour la réalité virtuelle. Heavy Fire : Red Shadow, édité par Mastiff, n’emprunte pas la plus glorieuse, mais on a tout de même apprécié l’expérience, du moins en partie.

Bon, autant être clair avec vous : il est peu probable que l’enrobage scénaristique de Heavy Fire Red Shadow marque vos esprits. Par contre, il pourra séduire les fans de récits tout droit sortis des années 1980, dont nous faisons partie. Certainement imaginée au premier degré, l’histoire a ce charme désuet du nanar, ces films certes mauvais mais éminemment sympathiques. Bien plus que la plupart des daubes qu’on se tape de nos jours, soit écrit en passant. Bref, on incarne un soldat pris dans une situation militaire tendue au possible. En effet, les USA et la Corée ne peuvent plus se voir en peinture. Alors, direction l’île de Gam, où l’on incarne le Sergent Will. Un homme très courageux, puisqu’il va devoir maitriser une tourelle à mitrailleuse, afin de terrasser les vilains d’en face. Bon, ça ne vole pas haut, mais on reste au-dessus de la plupart des films Marvel. Oui, c’est un taquet gratuit, mais assumé.

Mine de rien, on vous a déjà résumé le concept de Heavy Fire : Red Shadow. Pas de déplacement ici, vous épousez le point de vue du Sergent Will. En caméra subjective, vous maitrisez la mitrailleuse, le lance-roquette, les différents appuis alliés, le tout dans des endroits différents, parfois face à la mer. Un lieu parfait pour voir débarquer des hordes de soldats belliqueux, de bateaux surchargés, des jeeps, le tout sous forme de vagues à annihiler. Le soft s’inscrit dans l’action tous azimuts : il faut liquider l’opposant. Avant que celui-ci ne se charge de vous, ce que le radar vous indiquera grâce à des codes couleurs indiquant les adversaires les plus dangereux, ou les moins agressifs. Plus vous en réduirez en charpie, en cherchant le sacro-saint headshot si possible, plus la barre d’appel se remplira, et plus vous pourrez déclencher des aides. Un avion vous balancera de quoi recharger votre santé, des fantassins viendront vous prêter main forte au sol, ou encore un hélicoptère vous survolera avec un arsenal impressionnant. On se doit de choisir l’une de ces options, en calculant bien la manœuvre, car la barre descendra aussitôt. Voilà qui ajoute un soupçon de profondeur, et ce n’est pas anodin.

Le contenu est malheureusement famélique

image test heavy fire red shadow
Supercopter à la rescousse !

De l’action de partout, mais aussi quelques petites subtilités. Heavy Fire : Red Shadow essaie de rythmer ses missions en proposant diverses quêtes annexes, comme atteindre un nombre de headshot, ou d’ennemis explosés au lance-roquette. Cela afin de gagner de l’expérience. Car, autre bonne idée, on pourra affiner le talent du Sergent Will grâce à des capacités à acquérir, dans un menu basique mais lisible, c’est déjà ça. Santé plus solide, possibilité de la voir se régénérer seule (mais lentement), ajouter un effet d’explosion aux impacts de balles : certains éléments faciliteront grandement votre survie. Il est seulement dommage que l’on atteigne l’évolution maximale assez vite car, une fois ceci fait, on a tendance à rouler sur le jeu sans trop de mal.

Voilà l’une des deux retenues que nous émettons au sujet de Heavy Fire Red Shadow : son contenu est malheureusement trop léger. On a fait le tour des huit niveaux en l’espace de trois heures. Et l’on n’y reviendra que pour se frotter au mode de difficulté le plus élevé qui, au passage, propose un challenge qui nous aura arraché quelques hurlements. Un mode proposant de jouer à l’infini existe, mais on s’en lasse assez rapidement. C’est dommage, car le concept, très arcade, simple mais plus prenant qu’il n’en a l’air de prime abord, a su nous séduire. Précisons ici que le jeu est jouable tout aussi bien sans casque, qu’avec le PlayStation VR. Avec celui-ci, la seule différence se fait au niveau de l’immersion. La visée se fait un peu plus précise, mais pas de quoi parler de superior version. Aussi, il est à noter que l’expérience, en réalité virtuelle, évite toute trace de motion sickness : on ne l’a jamais ressenti.

L’autre anicroche, c’est la technique de Heavy Fire : Red Shadow. Alors certes, on ne s’attendait pas du tout à un foudre de guerre. Mais tout de même, là on est plus sur de la PlayStation 3 en début de vie qu’autre chose. Surtout, cela manque de détails, de réactions du décor. Par exemple, tirer dans l’eau n’occasionne aucune éclaboussure. C’est dommage. Aussi, les environnements manquent de personnalité. Par contre, le framerate est satisfaisant, c’était important. Enfin, le domaine sonore reste dans la moyenne : cela manque de relief dans le mixage, mais les bruitages restent un minimum convaincants.

Note : 11/20

On aurait aimé augmenter encore un peu la note, mais la technique et, surtout, le manque de contenu nous poussent plus à sanctionner le jeu. Pourtant, Heavy Fire : Red Shadow n’est pas un mauvais jeu. Le concept peut sembler limité, mais le studio Anshar a tout de même quelques bonnes idées pour éviter la torpeur du joueur. C’est pour cela qu’on recommandera tout de même ce titre de pure action, mais à petit prix.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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