article coup de coeur

[Test] Gears 5 : un véritable system seller

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • Xbox One
      Existe aussi sur :
    • PC
  • Développeur : The Coalition
  • Editeur : Microsoft
  • Date de sortie : 10 septembre 2019
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

Gears 5 marque un tournant pour la licence

image coalition gears 5
Kait et Marcus sont au centre de Gears 5.

Gears 5 est l’une des sorties les plus importantes de ce dernier quart de 2019. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est qu’on enchaine les suites qui nous plongent dans d’agréables souvenirs. Après Pokémon, c’est au tour de Gears Of War de nous rendre un poil nostalgique. Voilà treize ans que le premier épisode a tout bouleversé, sur Xbox 360, en imposant deux acteurs qui allaient dominer outrageusement (et sans doute un peu trop) l’industrie : l’Unreal Engine 3, et le cover shooter. La suite, Gears Of War 2, figure carrément parmi nos jeux préférés de la précédente génération de consoles. Puis ce fut non pas la chute, mais au mieux le surplace, voir la déception, et un changement de studio de développement : The Coalition. Et la renaissance alors ? Eh bien, c’est pour maintenant.

Vous l’aurez remarqué : Gears 5 est un titre bien court. Et pour cause : il n’y a plus de guerre dans cet univers, mais un conflit larvé. Le récit prend la suite directe de Gears Of War 4, un épisode qui ne nous a pas spécialement charmé de par son gameplay. Par contre, il était indéniable que la toute fin nous livrait une révélation des plus passionnantes, qui ouvrait des perspectives scénaristiques originales pour cette série. Le jeu se devait donc d’être à la hauteur des espoirs en terme d’histoire, et c’est bel et bien le cas. Évitons tout spoiler, par contre il est bon de savoir que l’intrigue vous propose de prendre le contrôle de Kait, laquelle va devoir non seulement combattre un ennemi légendaire, mais aussi découvrir au moins en partie ses origines… et surtout celles des Locustes. On regrette toujours autant le choix, porté par The Coalition, de ne plus s’inscrire dans un univers très marqué par un humour rentre-dedans, mais on gagne aussi en qualité de narration.

On avait quitté Gears Of War 4 avec l’étrange impression que la licence allait avoir du mal à se remettre de ce semi-échec artistique. Et pourtant, Gears 5 nous prouve qu’il ne faut jamais perdre espoir. On espérait de tout coeur que les développeurs allaient enfin capter l’air du temps : on ne peut plus proposer un shooter qui enchaine des arènes sans proposer quelque chose de plus diversifié entre les gunfights (les japonais peuvent y parvenir, étant donné qu’ils misent sur le skill salvateur). Et c’est désormais le cas : on a droit à deux environnements ouverts, lors de deux des quatre chapitres, ça fait toute la différence. On a bien un objectif principal, mais il est recommandé de parfois s’en éloigner, histoire de trouver des objets aptes à perfectionner notre robot Jack, désormais contrôlable et affublé d’un arbre de compétences, ou même de trouver des missions secondaires. Oui le cheminement se fait moins linéaire, ce qui change beaucoup de choses dans les sensations. Ces zones étant assez étendues, vous aurez à disposition un Skeef, sorte de traineau du turfu pas hyper agréable à diriger mais très utile.

Des phases de semi-monde ouvert qui apportent de la fraicheur

image test gears 5
Certains environnements vont vous étonner…

Au-delà de cette nouvelle donnée, Gears 5 garde son ADN de cover shooter, mais en complétant les quelques rares évolutions entraperçues dans le quatrième opus. On a tendance à être un peu plus mobile qu’auparavant, à cause (ou plutôt grâce, tant c’est une bonne chose) d’une intelligence artificielle plus vicieuse que jamais. Et le rééquilibrage des armes change un peu nos habitudes. Cela reste limité, on sent bien que The Coalition n’a pas non plus cherché à révolutionner la licence, mais l’envie de bouger les lignes est à souligner. Par exemple, et pour la première fois dans la licence, votre humble serviteur s’est enfin attaché à plus utiliser l’automatique que le gros pompe. Aussi, l’utilisation du Jack induit un effort dans les situations qui nous sont opposées : les développeurs ont su véritablement exploiter cet apport, en proposant des phases bien variées, idéales pour nous pousser loin de notre zone de confort.

Gears 5 voit tout en grand : en matière de spectacle, de fun, mais aussi de contenu. Le mode solo est déjà bien costaud, comptez au moins une bonne vingtaine d’heure pour tout en voir (entre douze et quinze si vous foncez sans les à-côtés). Par contre, la dimension multi ajoute, bien entendu, de l’eau au moulin. Outre que l’aventure est entièrement jouable en coopération, on retrouve les modes qui ont participé à la renommée de la série : Horde et Bataille. Tous les deux incorporent quelques nouvelles armes et des cartes de jeu originales, de quoi relancer la passion pour bien longtemps. Surtout qu’un petit nouveau fait son apparition : Fuite. Comme son nom l’indique, il ne s’agit plus de garder une position mais de la quitter au plus vite, en se frayant un chemin vers la sortie dans un level design pensé pour nous opposer plusieurs problématiques. Une originalité qui, d’ailleurs, est des plus populaires quelques semaines après la sortie : les serveurs sont bourrés à craqué, et ils tiennent bon !

Précisons ici que nous avons testé Gears 5 sur une Xbox One standard. Pas de 4K donc, mais le résultat en impose tout de même. On a bien eu droit à quelques ralentissements, mais très marginaux. Aussi, les textures étonnent par leur précision, et par le fait que tout se charge sans mal. La technique provoque un effet « waouh » en permanence, il atteint même parfois le stade du décrochage de mâchoire. Notamment lors d’un troisième chapitre qui s’installe parmi les plus beaux moments vécues sur cette génération de console, dans un environnement très original. La direction artistique fait aussi un sans-faute, même si l’on ne peut s’empêcher de regretter le Marcus pataud, et délicieusement over the top, des premiers opus. Quant à l’ambiance sonore, elle est aussi démente. Le mixage est parfait, et que les amateurs de pistes Atmos se réjouissent : le jeu est disponible dans ce format. La musique, signée Rain Djawadi (surtout connu pour ses travaux au cinéma, notamment sur Pacific Rim), se veut épique au possible, mais aussi plus fine qu’auparavant, notamment lors des phases d’exploration dans le semi-monde ouvert.

Note : 17/20

Gears 5 sonne le grand retour de la saga vers des sommets de qualité. Oui, on regrette un peu la tonalité plus « badass » des débuts de la licence, et des mécaniques qui restent basiques dans l’esprit. Mais ce tournant, aussi bien en terme de ce scénario que de gameplay, a été idéalement effectué. La distillation du semi-monde ouvert dans le cocktail explosif, désormais tenu par Kait, est plutôt bien dosé et, surtout, apporte une véritable dose de respiration salvatrice. Du grand spectacle de haut niveau donc, et bien complété par des modes online toujours aussi efficaces.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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