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article coup de coeur

[Test] Bayonetta & Vanquish 10th Anniversary Bundle : un must have

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Xbox One
  • Développeur : PlatinumGames
  • Editeur : Sega
  • Date de sortie : 18 février 2020
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

Bayonetta et Vanquish reviennent toujours aussi en forme

image test bayonetta vanquish
Bayonetta trône dans la catégorie des beat’em all.

 

Si PlatinumGames fait l’actualité avec ses quatre annonces teasées (bon, le coup du studio dédié aux jeux-service ne nous emballe absolument pas, mais passons), c’est bien grâce à l’aura de cette entreprise japonaise. Et celle-ci n’est pas née de nulle part : les deux jeux que nous allons aborder ici, grâce à Bayonetta & Vanquish 10th Anniversary Bundle, sont à l’origine de l’engouement porté par ce studio (on ajoute MadWorld, mais ça fait débat). Un duo devenu culte, dirigé par deux auteurs parmi les plus doués de ce secteur (Hideki « Ôkami » Kamiya, et Shinji « Resident Evil » Mikami), édité par Sega et sorti la même année, en 2010. Ces dix ans ont-ils porté atteinte à ces véritables trésors vidéoludiques ? Bien sûr que non…

C’est un grand programme que vous réserve Bayonetta & Vanquish 10th Anniversary Bundle, voilà qui s’avère indéniable. Si vous suivez nos pages dématérialisées, vous savez à quel point l’on est sous le charme de la licence Bayonetta. D’ailleurs, si vous désirez plus de détails à propos du premier opus, nous vous proposons un test qui lui est dédié. Rappelons qu’il s’agit d’un beat’em all d’une rare intensité, d’un fun total, qui vous propulse aux commandes d’un avatar sexy (dont le visage rappelle fortement celui de Sarah Palin, faut le faire). Celle-ci file des mandales à tour de bas, et peut aussi attaquer à l’aide de flingues tenus à la main… et clipsés dans ses talons hauts. Hideki Kamiya nous concocte, autour d’elle, un univers plus riche qu’il n’y paraît, assez devilmaycryenne (rappelons que l’auteur a aussi signé Devil May Cry, tiens tiens) en un sens : le monde des humains est témoin d’une guerre qui le dépasse. Ici, ce sont carrément la lumière et les ténèbres qui s’affrontent, à base d’anges et de sorcières, tout cela saupoudré de l’éternelle quête d’une mémoire perdue. Tout cela nous mène dans la fictive Vigrid, ville européenne, où l’action va se centrer et devenir jouissive.

Bayonetta était déjà fou sur le papier, mais alors à l’écran… ça devient un déluge de bonnes sensations. Grand spectacle quasi-permanent, à nos yeux seulement dépassé par une poignée de jeux (dont Bayonetta 2), ce BTA a tout pour paire, encore aujourd’hui. Il y est question d’une grande précision des enchainements, d’impacts hyper percutants qui insufflent une patate de tous les diables, mais aussi d’un grand spectacle saisissant pour certaines phases. On est toujours aussi séduit par la priorité donnée au skill du joueur, lequel va apprendre sur le tas bien des mécaniques, comme celle des incantations surpuissantes, ou des attaques sadiques, qui provoquent l’utilisation de moyens de torture bien efficaces. Surtout, l’avatar bondit de partout, esquive à la perfection, le tout forme un gameplay parmi les plus plaisants qui nous ait été donné de découvrir à ce jour. Oui, carrément. Aussi, les combats de boss restent comme autant de passages cultes, aussi inoubliables qu’épiques, tant ils sont massifs et ingénieux. Une expérience qui reste donc fascinante de bout en bout, et ouverte à tous joueurs : les plus hardcores pourront lancer une difficulté élevée, tandis que les nouveaux venus ont la possibilité de d’abord passer par le mode Facile.

Deux gameplay qui atteignent un niveau d’excellence

image gameplay bayonetta vanquish
Après quelques minutes d’apprentissage, Vanquish est du pur bonheur.

Vanquish est moins reconnu, a sans doute moins marqué les esprits que la virevoltante Bayonetta. Et pourtant, il s’agit là aussi d’un pur bijou. Cette fois-ci, c’est Shinji Mikami qui mène la danse, un auteur qui, très clairement regarde attentivement ce qu’il se passe en Occident (s’il produit The Evil Within 2, ce n’est pas pour rien). On est donc face à un third person shooter d’apparence assez classique, comme il en pullulait beaucoup trop sur PlayStation 3 et Xbox 360. Bon, le classicisme cesse très vite, et dès la prise en mains on comprenait, à l’époque, que le soft allait nous sortir de notre zone de confort. C’est un chouïa moins le cas aujourd’hui, tant on a l’impression d’avoir fait le tour de la question avec ce genre, mais l’expérience reste hyper agréable à vivre. L’histoire singeait avec bonheur les films d’action américains de série B qui se multipliaient dans les années 1980 et début 1990, avec ce qu’il faut de terroristes communistes (lesquels attaquent San Francisco avec un rayon micro-onde faisant exploser les gens, ils ne rigolent pas), et de science fiction déchainée. On y incarne Sam Gideon, un scientifique augmenté d’une amure dernier-cri, et ultime espoir de rétablir la paix.

Survitaminé est un adjectif qui sied parfaitement à Vanquish. Outre que l’avatar répond au doigt et à l’oeil, comme une réponse cinglante à ce que proposait Capcom avec Resident Evil 5 en 2009, on n’a jamais retrouvé autant de peps dans un TPS. Même le récent et très bon Gears 5 ne fait pas le poids dans ce domaine, c’est dire. On y retrouve les grand classiques du genre : tir de précision, tir à la volée, couverture. Seulement, PlatinumGames fait tout pour que la recette soit épicée au possible. Le but : que le joueur soit toujours en mouvement. Outre que l’on est souvent en plein milieu de fusillades de grande ampleur, ce qui pousse à l’héroïsme caractérisé, des mécaniques comme les éléments de planque destructibles, ou la possibilité de rendre en mains robots de combat et autres sulfateuses lourdes nous obligent à constamment rester en mouvement. On se sent toujours poussé vers l’avant, ce que souligne idéalement la meilleure feature de ce jeu : la glissade motorisée. En effet, l’armure de Sam lui permet de se déplacer à grande vitesse, à ras du sol, tout en activant un bullet time très utile. Toutes les commandes répondent tellement bien que, après un petit temps d’adaptation, on devient un véritable virtuose de la gâchette. Seule ombre au tableau, la durée de vie reste toujours aussi légère : il faut guère plus de cinq heures pour en voir le bout. Heureusement, la rejouabilité est au rendez-vous.

Bayonetta & Vanquish 10th Anniversary Bundle propose un remaster de deux grands hits, mais n’attendez pas de bonus en terme de contenu : ni dans les jeux, ni dans un musée. C’est certes un peu dommage, on aurait par exemple apprécié une interview des deux auteurs, ou des artworks et autres travaux préparatoires. Il n’en est rien, et l’expérience se concentre sur la mise au niveau technique. Pour les deux jeux, l’expérience est d’un fluidité exemplaire, jamais pris en défaut malgré une avalanche d’effets qui, aujourd’hui encore, nous impressionnent. Pareil pour la définition, c’est du tout bon, ce qui donnera l’impression de redécouvrir Bayonetta pour celles et ceux qui n’y avaient joué que sur l’odieuse version PlayStation 3. Si vous possédez une PS4 Pro, ou une Xbox One X, le duo 4K / 60 fps est assuré. Côté son, rien à signaler : ça reste du grand art. Terminons en conseillant la version physique de ce bundle, car elle s’accompagne d’un Steelbook de jolie facture.

Note : 17/20

Cette note prend en compte à la fois les qualités des deux jeux, et du travail effectué par Bayonetta & Vanquish 10th Anniversary Bundle pour leur donner de l’allure. On regrette forcément l’absence de bonus, d’un musée, qui aurait pu donner encore plus d’ampleur à cette sortie. Elle reste tout de même retentissante, tant ces deux jeux s’avèrent toujours aussi grandioses, immanquables. Si vous les découvrez à cette occasion, c’est une avalanche de fun, d’ambiances décomplexées, qui vous attend. Et si vous les connaissez déjà par coeur, l’opportunité d’y jouer dans des conditions techniques rehaussées vous séduira. Trouvez-lui une place dans votre ludothèque !

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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