[Test] Oniken Unstoppable Edition : un hommage sincère aux jeux rétro

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Xbox One
    • Nintendo Switch
    • PC
  • Développeur : JoyMasher
  • Editeur : Digerati
  • Date de sortie : 25 mars 2020
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

Oniken aime le jeu rétro, et ça se sent

image gameplay oniken
Oniken nous replonge avec bonheur dans les jeux d’action d’antan.

La sortie d’Oniken (mais aussi d’Odallus, que nous aborderons très bientôt dans nos colonnes) est du genre a rappeler le caractère toujours très vivace du retrogaming. Ou plutôt de l’hommage à celui-ci. Il suffit d’aller se perdre quelques minutes sur l’un des stores de nos consoles pour s’apercevoir de l’étendue du phénomène : nombreux sont les studios indépendants à tenter de chouchouter la nostalgie des joueurs au mois trentenaires. Si quelques softs ont pu nous faire passer de mauvais quarts d’heures, d’autres ont atteint un niveau de qualité tel que l’on ne peut qu’être séduit. Oniken vient s’ajouter à cette liste, et c’est une heureuse surprise pour cette production éditée par Digerati et développé chez JoyMasher, un studio brésilien. Si, en plus de nous fournir les meilleurs footballeurs du monde, ils commencent à devenir incontournables côté jeux vidéo…

Oniken est un pur hommage aux jeux d’action qui sortaient par dizaines sur Nintendo, Master System, et autres ordinateurs de la fin des années 1980. Une époque bénie pour ce genre tant, à cette époque, on pouvait se permettre de mettre de côté toute idéologie intrusive au profit d’une histoire totalement testostéronnée et, bien entendu, fun de par son exagération décomplexée. JoyMasher a bien compris cet élément, et nous livre l’histoire de Zaku, sorte de clone de Ken le survivant, mais surtout mercenaire aux talents légendaires. Notre avatar est appelé à la rescousse par des résistants, car le monde en guerre se voit en proie à la tyrannie de l’armée Oniken, composée de soldats aussi mécaniques que sanguinaires. Aller hop, voilà de quoi dessiner un contexte idéal pour vous pousser au derrière, avec ce qu’il faut de rebondissements improbables entre chacune des six missions du soft. Ah, et sachez que les sous-titres sont disponibles en anglais, mais le niveau est largement abordable pour tous.

Oniken débute donc bien, et cela se confirmera avec la prise en mains. Dès les premières secondes, on sait qu’on fait face à un jeu développé par des personnes qui aiment le jeu rétro. Ici, il ne faut pas attendre l’ombre d’une concession : les animations du personnage se font au début assez raide. C’est, évidemment, très maitrisé et, au fil des parties, les sauts et autres actions s’enchaineront avec beaucoup plus de limpidité. L’action se déroule sur un axe en 2D, et l’avatar est armé d’une épée. Les commandes restent très simples : attaque qui permet non seulement de découper les adversaires, mais aussi d’écarter leurs tirs, saut, grenades. Autour de ce triptyque s’articule un level design intelligent, qui permet à notre héros de s’agripper à des barres afin de franchir des précipices, ou encore de devoir composer avec des ennemis finement placés. On vous conseille aussi de parfois frapper les murs qui vous semblent suspect : à la manière d’un Castlevania, il se peut qu’il se brise et vous offre un objet caché.

Un trip parfois très difficile

image test oniken
les phases en hors bord ne sont pas de tout repos…

Oniken est difficile. Très difficile. Sachez d’ailleurs que cette édition embarque un mode Hardcore pour qui voudrait s’infliger une punition grandiose. Afin de faire face à l’adversité, les développeurs ont pensé à nous proposer une forme de power up. Pas de champignon magique ici, mais une meilleure allonge de l’épée. Par contre attention : si vous vous faites toucher deux fois, ce bonus s’envole et, croyez-nous, vous pousserez un cri désespéré. En effet, certains adversaires sont parfois positionnés dans des endroits pensés pour être atteints avec l’allonge maximale. Dès lors, sans l’amélioration, on ne pourra que vous conseiller de foncer le plus vite possible vers la sortie des niveaux, et de prier pour arriver à pleine santé (et les poches pleines de bombes) contre les boss. Lesquels offrent des moments assez épiques, avec des patterns idéalement lisibles mais difficilement maitrisables. Ajoutons aussi des niveaux qui proposent des phases en véhicules, ici une sorte de hors bord futuriste, qui embarque tout ce qu’il faut pour pulvériser les opposants. Les niveaux se font donc à scrolling horizontal automatique, et la difficulté reste bien marquée.

Voilà de quoi offrir une durée de vie de trois à quatre heures, cela dépend de votre envie de trouver tous les objets secrets et, bien entendu, de votre skill. C’est un peu court, mais totalement dans la fourchette de ce que le genre produisait à l’époque. Aussi, terminer le jeu débloque le mode Hardcore ainsi que le Boss Rush. De quoi ajouter un peu de piment aux complétistes. Enfin, Oniken est aussi un bel hommage au pixel. La direction artistique suit à la lettre le concept d’hommage aux productions des années 1980, avec un character design qui fait référence au genre post-apocalyptique. Bien heureusement, nous n’avons croisé aucune baisse de fluidité. Sachez aussi que vous pourrez appliquer un filtre afin de créer les conditions d’une télé à tube cathodique. Bof, ce n’est pas trop notre truc, cela brouille un peu la lisibilité. Mais si vous êtes du genre jusqu’au-boutiste, pourquoi pas. Côté musique, c’est un peu moins séduisant : cela manque d’un thème fort, que l’on puisse retenir immédiatement.

Note : 15/20

Oniken vient grossir les rangs de ces bons jeux qui rendent un hommage sincère aux jeux d’action de la fin des années 1980. Court mais intense, le trip se veut difficile mais récompensant. La courbe de progression du joueur est idéale, le skill bien mis en évidence. Voilà qui plaira très certainement aux gamers nostalgiques, mais aussi à ceux qui aiment s’opposer à un véritable challenge corsé.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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