Caractéristiques
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Test effectué sur :
- Nintendo Switch
- PC
- Développeur : Best Ride Simulators
- Editeur : BadLand Publishing
- Date de sortie : 17 avril 2020
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 5/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Theme Park Simulator propose une expérience limitée
Avec la sortie de Theme Park Simulator sur Nintendo Switch, le studio de développement Best Ride Simulators (ici édité par BadLand Publishing) fait resurgir bien de bons souvenirs. Si vous avez dépassé les trente ans, vous vous souvenez certainement de la grosse claque que fut Theme Park, sorti sur PC en 1994 par Bullfrog Productions (oui, la boite du porté disparu Peter Molyneux). Un véritable hit qui a meublé bien des nuits blanches. Et séminal en plus, puisque d’autres licences s’en sont clairement inspirées par la suite, on pensera à Planet Coaster ou RollerCoaster Tycoon. Même un soft comme Jurassic World Evolution ne peut cacher une lointaine référence. Aujourd’hui, on accueille ce qu’on pensait être une nouvelle itération du genre. Mais, dans les faits, ce n’est pas vraiment le cas.
Autant ne pas vous prendre au dépourvu : Theme Park Simulator ne s’appuie sur aucun scénario. C’est une habitude dans les jeux de gestion, par contre vous n’aurez pas non plus d’objectifs clairement définis, comme résister à une catastrophe ou rétablir une situation financière. Et ce ci pour une raison qui va de suite vous sembler plus limpide : le titre du soft n’est pas en cohérence avec son contenu. Ne pensez pas gérer un parc, mais plutôt avoir accès à la gestion de ses attractions. La différence est subtile : ici il est plus question de choisir la vitesse de rotation de la grande roue que de modifier le tarif du billet d’entrée. Cela doit être su par le futur joueur, qu’il ne se retrouve pas devant un contenu qui le prenne à rebrousse-poil.
Cette précision liminaire effectuée, que nous réserve réellement Theme Park Simulator ? Vous pourrez avoir accès à onze attractions, du Bateau viking au stand d’Auto-tamponneuses, en passant par le Kamikaze ou le Ola Tagada plus classique. Et votre mission sera d’assurer une bonne décharge d’adrénaline aux visiteurs, par votre seul fait. C’est ici une qualité tout autant que le regret que nous émettons : on apprécie de pouvoir agir sur l’expérience, mais ces actions ne provoquent pas de répercussions intéressantes sur le moyen terme. Il s’agit simplement de s’amuser à gérer les nacelles, le jet de fumée, ce genre de choses. Mais on ne gagne rien en réussissant quelque chose de formidable, et l’on ne perd rien en se loupant complètement. On a bien une réaction des visiteurs, qui pourront hurler de frayeur ou marquer leur ennui, mais c’est tout. Voilà la retenue : le résultat fait très superficiel.
Un manque de mécaniques à moyen terme
Ajoutons à cela la possibilité de tester les attractions. C’est, d’ailleurs, ce qui fait le fun (limité) de ce soft, tant on apprécie de se plonger au centre de ce qu’on a provoqué. L’effet s’avère plutôt bon, et la prise en mains assez aisée pour que le jeune public puisse la digérer sans soucis particuliers. Signalons ici que la maniabilité se fera principalement en mode portable, puisque l’expérience se déroule sur l’écran de la Switch. Theme Park Simulator propose une expérience très courte dans le temps. Comptez une heure, tout au plus, pour faire le tour des différentes options à tester. Et comme rien ne vient s’ajouter, la rejouabilité est de l’ordre du néant absolu. Surtout, on note quelques absences de taille, en premier lieu celle d’une maison hantée, pourtant incontournable pour n’importe quel parc qui se respecte. De là à penser que des DLC verront le jour par la suite…
Côté technique, Theme Park Simulator n’est pas un triple A, vous vous en doutez. Mais il fait tout de même le job : les attractions restent assez bien modélisés pour ne pas choquer. Les visiteurs se ressemblent tous un peu, ils sont d’une rigidité très marquée, on note pas mal de crénelage, mais dans l’ensemble cela reste acceptable. Moins foufou, on a croisé quelques difficultés au niveau de la caméra principale (il existe d’autres angles, fort heureusement), pas toujours bien placée. Et la fluidité connait des toussotements sur certaines attractions. La musique, quant à elle, se fait oubliable au possible. Signalons que le jeu est entièrement traduit en français, c’est toujours une bonne chose.
Note : 10/20
Il ne faut pas se faire avoir par son titre : Theme Park Simulator ne vous propose pas de gérer un parc, mais simplement d’agir sur les mécaniques de l’attraction. Du coup, sachez que le concept, limité sur le papier, l’est tout autant Switch en mains, et l’on ne s’amusera que l’espace d’une petite heure. Passé ça, il ne restera plus rien pour renouveler l’expérience. On recommandera donc d’attendre que le jeu soit disponible à bas prix, pendant des soldes. Là, les amateurs de fêtes foraines et autres parcs pourront peut-être se laisser tenter, mais en gardant en tête que le soft se fait très humble.