[Test] Marvel’s Spider-Man Miles Morales : plutôt bon mais court

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 5
      Existe aussi sur :
    • PlayStation 4
  • Titre : Marvel's Spider-Man Miles Morales
  • Développeur : Insomniac Games
  • Editeur : Sony Interactive Entertainment
  • Date de sortie : 19 novembre 2020
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

Peter Parker passe le flambeau à une relève méritante

image gameplay spider man miles morales
Spider-Man reste toujours aussi agréable dans les phases virevoltantes.

C’était il y a deux ans, à la rentrée 2018 : avec Marvel’s Spider-Man, Insomniac Games prouvait une nouvelle fois son incroyable talent. Et cette fois-ci loin de Ratchet & Clank, leur licence-phare qui reviendra en 2021. Alors certes le studio mettait les pieds dans l’inconnu, mais tout de même avec un super-héros qui, à lui seul, sait créer l’événement? D’autant plus que Marvel était dans une époque dorée, du moins au cinéma. Nous sommes dorénavant en 2020, et plus précisément dans la fenêtre de lancement de la PlayStation 5. Et pour l’accompagner dans ses premiers pas, Sony Interactive Entertainment nous livre des valeurs sûres. Après les hits Astro’s Playroom et Demon’s Souls, ainsi que le charmant Sackboy : A Big Adventure, c’est donc au tour d’un homme araignée de passer au crible. Mais pas Peter Parker…

Il est l’un des jeux qui a retenu le plus l’attention depuis des mois, Marvel’s Spider-Man : Miles Morales a soulevé d’innombrables questions. Il faut tout d’abord répondre à la plus courante, qui vise sa forme. Oui, il s’agit bel et bien d’un stand alone, que vous pourrez tout à fait lancer sans pour autant posséder Marvel’s Spider-Man. On vous conseille tout de même d’avoir joué et terminé ce dernier, car le jeu ici testé s’inscrit dans sa continuité scénaristique. Après la révélation de ses pouvoirs, Miles est devenu l’allié de Peter Parker, ou plutôt son élève pour commencer. L’action se déroule un an après les faits précédents, et les deux araignées virevoltantes veillent sur New-York. Seulement voilà, une multinationale spécialisée dans l’énergie prétendument propre fait des siennes, et c’est sur ce postulat que le récit va se développer. Rapidement, Peter Parker quitte la ville pour suivre Mary-Jane dans un emploi à l’autre bout du monde, et voilà notre nouvelle avatar livré à lui-même…

Miles Morales électrise les débats

image test spider man miles morales
Les pouvoirs électriques de Miles se révèlent impressionnants.

Marvel’s Spider-Man : Miles Morales s’inscrit dans la droite lignée du jeu précédent, mais on y perçoit tout de même un léger changement de tonalité. Les vannes de Peter Parker disparaissent avec lui, et le caractère de Miles imprègne l’entièreté de son cheminement. Plus sage, encore plus adolescent sur certain aspect, le nouveau protecteur de New-York est aussi un peu plus classique. Du coup, la folie de Marvel’s Spider-Man, notamment dans l’utilisation des vilains, est moins évidente ici. Le résultat n’est pas moins agréable, entendons-nous bien, mais on aurait apprécié plus de moments mémorables. Les cutscenes font un peu moins dans le spectaculaire, certes, par contre le show se trouve autre part. Vous allez le comprendre au fur et à mesure de la découverte des capacités de l’avatar.

Le gameplay représente l’une des belles satisfactions de Marvel’s Spider-Man : Miles Morales. Le socle construit par le premier jeu était déjà très solide à ce niveau. Ici Insomniac Games produit de légers ajustements, et l’ensemble s’en trouve non pas modifié mais fortifié. La nouveauté qui saute de suite aux yeux, c’est le pouvoir électrique de Miles. En pressant L1, et en l’associant à d’autres touches, on lance différentes attaques qui puisent dans une réserve qui se remplie en fonction des coups portés, ou des attaques évitées. Tout cela est bien présenté pendant l’énorme combat contre Rhino, boss offrant la résistance nécessaire pour multiplier les différentes phases. Les phases d’infiltration font leur retour, et elles se font moins injustes grâce au nouveau camouflage. On note aussi une ergonomie des menus plus fluide, et un accès simplifié à l’aide du pavé tactile. Et l’arrivée de moments plus intimistes, où l’on incarne l’avatar dans sa vie de tous les jours, notamment pour fêter Noël.

Beau comme une araignée mutante

image spider-man miles morales
Rhino est au cœur d’un passage impressionnant.

Au-delà de ces apports, Marvel’s Spider-Man : Miles Morales rejoue globalement la partition de son ainé, ce qui n’est pas un mal tant il a laissé de bons souvenirs. Le triple arbre de compétence, qui se garnira au fil des niveaux glanés, répond présent. Il faut donc compter avec des déplacements hyper agréables quand on virevolte, mais un peu moins au sol. Les combats restent tout aussi étonnants, de grande qualité, avec du vrai challenge de la part des ennemis. Signalons d’ailleurs qu’il existe plusieurs niveaux de difficulté. On aura donc l’électricité pour les mettre hors d’état de nuire, mais aussi toute la panoplie de coups au corps-à-corps. Le désarmement reste toujours aussi utile, et l’on vous conseille d’user, et d’abuser, de l’attaque qui fait décoller l’adversaire afin de l’enchainer dans les airs. Enfin, l’esquive garde son importance primordiale. Tout cela afin de vider New-York des malfaisants, non seulement à l’occasion des objectifs principaux mais aussi des secondaires, la plupart du temps scénarisés avec soin.

Marvel’s Spider-Man : Miles Morales n’est pas une suite à proprement parler, on ne s’étonne donc que peu d’un contenu moins costaud que son prédécesseur. Cela reste tout de même honorable, il vous faudra dix heures pour en voir le bout, et un peu plus pour le 100%. Mais tout de même, on se prend à en vouloir plus, notamment en terme d’activités annexes. Techniquement, l’expérience est fabuleuse. Il faut voir ce New-York enneigé, en pleine période de Noël donc avec ce qu’il faut d’effets de lumière liés aux décorations, pour le croire. C’est fin, la distance d’affichage impressionne. Tout comme pour Demon’s Souls, on peut choisir entre deux modes, qui mettent en avant soit la fluidité, soit les graphismes. La principale différence provient de la présence de ray tracing, si vous optez pour le rendu visuel, mais la performance assure un 60fps sans aucune fausse note. Il faudra donc choisir ce qui vous plaît au mieux. Par contre, on se doit d’émettre un regret concernant l’exploitation de la DualSense. On imaginait tous que la résistance des gâchettes soient mises à contribution afin de mieux faire sentir le jet de toile. Il n’en est rien. Aussi, le retour haptique se fait très limité. Quel dommage. Côté ambiance sonore, le jeu fait la part belle aux rythmiques hip hop, avec parfois quelques excès (le rap vocodé, on s’en passerait bien). Reste que le doublage français se révèle soigné, tout comme les multiples bruitages.

Note : 16/20

Marvel’s Spider-Man : Miles Morales a plusieurs mérites. Il installe un personnage intéressant, apporte quelques légers ajouts au gameplay, et nous impressionne par sa technique. Le trip reste court, il n’ s’agit pas d’une vraie suite même si le cheminement réserve quelques bonnes surprises. Et l’on est interloqué par la non-utilisation des capacités de la DualSense, pourtant potentiellement faite pour souligner le jet de toile, par exemple. Reste qu’on a apprécié de virevolter dans ce New-York enneigé, surtout avec les costumes issus du Spider-Verse, qui devraient notamment plaire aux nombreux fans de New Generation. Et les combats restent toujours aussi bon. De quoi retourner dans cet univers sans hésiter.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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