Caractéristiques
- Titre : Les Animaux Fantastiques: Les Secrets de Dumbledore
- Titre original : Fantastic Beasts: The Secrets Of Dumbledore
- Réalisateur(s) : David Yates
- Scénariste(s) : J. K. Rowling et Steve Kloves
- Avec : Eddie Redmayne, Dan Fogler, Alison Sudol, Jude Law, Mads Mikkelsen, Ezra Miller et Katherine Waterston,
- Distributeur : Warner Bros France
- Genre : Fantastique, Aventure
- Pays : Américain/Britannique
- Durée : 142 minutes
- Date de sortie : 13 avril 2022
- Note du critique : 6/10 par 1 critique
Un troisième opus assez réussi malgré quelques défauts
Troisième opus de la saga spin-off de Harry Potter, sur les cinq films Les Animaux Fantastiques de prévus, Les Animaux Fantastiques : Les Secrets de Dumbledore s’intéresse, évidemment, à Albus Dumbledore, qui sait que le puissant mage noir Gellert Grindelwald cherche à prendre le contrôle du monde des sorciers. Incapable de l’empêcher d’agir seul, il sollicite le magizoologiste Norbert Dragonneau pour qu’il réunisse des sorciers, des sorcières et un boulanger moldu au sein d’une équipe intrépide. Leur mission des plus périlleuses les amènera à affronter des animaux, anciens et nouveaux, et les disciples de plus en plus nombreux de Grindelwald. Pourtant, dès lors que les enjeux sont aussi élevés, Dumbledore pourra-t-il encore rester longtemps dans l’ombre ?
Le scénario de J. K. Rowling et Steve Kloves nous plonge dans un complot politique et nos héros doivent déjouer les plans de Grindelwald. Cette partie du récit est plutôt bien amenée. Les scénaristes jouent sur le fait que l’antagoniste voit des bribes de l’avenir pour que nos héros ne soient pas au courant du plan que monte Dumbledore pour vaincre Grindelwald. C’est plutôt bien amené, même si on voit certains rebondissements venir à des kilomètres. Autre point plutôt positif : la relation entre Albus et Gellert (qui est ouvertement homosexuelle) est bien développée et nous avons enfin du background à cette histoire qui nous ramène à une autre de la saga Harry Potter. Pour cela, les fans seront ravis. On comprend mieux aussi pourquoi il gardait pas mal de secrets dans la saga principale. Cet opus est celui de Dumbledore, et de loin ! Par contre, du côté négatif, il y a une révélation sur la famille Dumbledore qui vient de nulle part et qui est balancée de la pire des manières, alors même que celle-ci est importante.
Le film de Dumbledore
Comme cet opus est très centré sur Dumbledore, Norbert et les autres protagonistes ont moins de matière pour s’exprimer. Ceux-ci n’ont pas d’avancée significative dans leur évolution et c’est bien dommage, sauf à la limite pour Jacob et Croyance, ce qui est plutôt bien pour leurs personnages. Il faudra voir où tout cela mène. On notera aussi que le personnage de Tina n’est quasiment pas présent au cours du film et c’est bien dommage. On notera tout de même que Bunty a plus de temps l’écran et occupe un rôle crucial pour le final du film. Parmi les nouveaux personnages, nous avons Lally. Elle apporte du sang frais à l’ensemble et est mise en avant comme il faut. Après New-York et Paris dans les deux premiers opus, nous sommes ici invités à Berlin, où la majorité de l’intrigue se déroule. Rowling et Kloves développent bien le Wizarding World et avoir une ville différente à chaque fois est plutôt sympathique. On découvre aussi un peu plus du fonctionnement du monde des sorciers et son monde, et on retrouve des lieux bien connus de la saga. A cela s’ajoutent des créatures bien connues, mais aussi de nouvelles, dont une importante à l’intrigue.
Côté réalisation, David Yates (qui a réalisé les deux premiers opus) fait toujours le minimum syndical et c’est bien dommage. Il y a bien une scène, durant le final du film, qui change un peu la donne, mais la plupart du temps, on en est réduits à des plans d’ensemble et champs-contre-champs. Par contre, visuellement, le film est tout de même magnifique. Que ce soit pour les décors d’une forêt, de lieux bien connus, Berlin et autres ou encore les magnifiques costumes du film réalisés par Colleen Atwood. Le tout est bien mis en valeur par la belle lumière de George Richmond. Par contre, du côté du montage, c’est assez problématique.
Les Animaux Fantastiques : Les Secrets de Dumbledore est assez déséquilibré. La première heure est assez longue. Alors certes, il faut mettre en place l’intrigue, replacer les personnages et introduire les nouveaux, mais certaines scènes auraient pu clairement être raccourcies ou supprimées. Cela aurait donné plus de rythme au film et moins d’ennui durant cette première heure. Les effets spéciaux sont d’assez bonne qualité, sauf pour 2-3 plans vers la fin du long-métrage, où l’on voit clairement les fonds verts. Enfin, pour la musique de James Newton Howard, celle-ci s’avère assez discrète. Il reprend certains thèmes les plus connus de l’univers, mais n’en n’ajoute pas de nouveau. Pas sa meilleure partition.
Un casting impliqué
Concernant le casting, Eddie Redmayne est toujours excellent en Norbert Dragonneau. On sent qu’il prend toujours plaisir à interpréter le personnage et il le fait bien. Dan Fogler est toujours la caution humour de la saga et son personnage a droit à un peu plus de développement. Alison Sudol arrive à nous faire croire au tiraillement de son personnage, même si on sait très bien où celui-ci va mener. Jude Law (Captain Marvel) est toujours très bon en Dumbledore. Il amène des choses nouvelles au personnage, ce qui est vraiment intéressant. D’ailleurs, l’alchimie entre lui et Mads Mikkelsen (Drunk) est évidente. On voit clairement que les deux acteurs s’entendent à merveille et Mikkelsen fait un très bon et très classe Grindelwald. Espérons que l’acteur ne sera pas remplacé pour le prochain opus. Ezra Miller (Zack Snyder’s Justice League) est toujours convaincant dans le rôle de Croyance. Lui aussi a le droit à un bon développement, même si c’est fait maladroitement. Enfin, Katherine Waterston a peu de scènes dans le rôle de Tina et c’est bien dommage, car l’alchimie entre elle et Redmayne est toujours bien présente.
Les Animaux Fantastiques: Les Secrets de Dumbledore est le segment du milieu de cette saga. S’il ne fait pas encore monter la tension, il s’avère sympathique, avec des révélations, des rebondissements et un casting impliqué et de beaux visuels pour passer un bon moment. Il reste sur la lignée des deux précédents films, ni plus ni moins.