Caractéristiques
- Titre : Argylle
- Réalisateur(s) : Matthew Vaughn
- Avec : Bryce Dallas Howard, Sam Rockwell, Henry Cavill, John Cena, Dua Lipa, Bryan Cranston, Sofia Boutella, Ariana DeBose, Catherine O’Hara et Samuel L. Jackson.
- Distributeur : Universal Pictures International France
- Genre : Action, Espionnage, Thriller
- Pays : Grande-Bretagne
- Durée : 139 minutes
- Date de sortie : 31 janvier 2024
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- Note du critique : 7/10 par 1 critique
Le grand retour de Matthew Vaughn
Nouveau long-métrage réalisé par Matthew Vaughn (The King’s Man : Première Mission, Kingsman: Le Cercle d’or), Argylle raconte l’histoire d’Elly Conway, l’auteure solitaire d’une série de romans d’espionnage à succès, dont l’idée du bonheur se résume à une soirée tranquille à la maison avec son ordinateur et son chat, Alfie. Mais lorsque les intrigues de ses livres, centrés sur l’agent secret Argylle et son combat pour démanteler un réseau d’espions mondial, commencent à ressembler étrangement aux opérations secrètes d’une véritable organisation d’espions, sa tranquillité ne devient plus qu’un souvenir…
Si vous connaissez, et que vous aimez déjà le cinéma de Matthew Vaughn, surtout avec la saga Kingsman, il nous paraît clair que ce film vous comblera. Le scenario est découpé en trois gros actes. Dans le premier, Elly, interprétée par une étonnante Bryce Dallas Howard (Jurassic World : Le Monde d’Après), va se retrouver dans une affaire d’espionnage semblable à celles de ses romans. Il semblerait que son imagination soit trop proche de la vérité… Elle, et un autre espion, Aidan, interprété par Sam Rockwell (parfait entre comique et héros de film d’action), se retrouvent donc poursuivis par les tueurs d’une organisation. Pendant cette aventure, Elly va avoir aussi des visions de l’espion qu’elle mettait en scène dans ses livres : Argylle, interprété par un Henry Cavill à la coupe brosse improbable. Mais qui est le vrai Argylle ? Il vous faudra le découvrir…
Beaucoup (trop) de rebondissements
Du coup, comme à son habitude, Matthew Vaughn nous abreuve de rebondissements plus fous les uns que les autres, pour ne pas dire improbables, afin de conserver un rythme particulièrement élevé tout au long du film. Et cela fonctionne : on ne voit pas passer les 2h20. Il nous sert aussi une énorme révélation à la fin du second acte avant d’enchaîner sur un dernier acte encore plus fou en scènes d’action.
Et pourtant, au milieu de tout cela, il n’oublie pas ses personnages et sait les faire évoluer. Elly en est le parfait exemple : son évolution surprendra le spectateur, ainsi que sa relation avec Aidan. D’ailleurs, il faut reconnaître que l’alchimie entre les acteurs fait mouche, autant du côté du timing comique que pour les scènes d’action. Mais il y a un petit mais à l’ensemble : le nombre de rebondissements est bien trop élevé. Alors oui, cela donne du rythme à l’ensemble, mais on a l’impression que certains ont été ajoutés artificiellement. C’est sûrement là le principal point noir du film.
Un humour qui fait mouche et des scènes d’action folles
En ce qui concerne l’humour, il est bien présent et contribue au rythme élevé du film. Que ce soit les répliques, certaines révélations ou encore au milieu de scènes d’action, il est varié et déclenchera de francs rires, surtout les scènes mettant le chat Alfie en vedette. De plus, Argylle étant un pastiche, comme la saga Kingsman, des films d’espionnage, nous voyageons beaucoup, que ce soit les Etats-Unis, la Grèce, Londres ou encore la France, sans parler du grand repère à méchants. D’ailleurs, en parlant des antagonistes, il faut souligner que Ritter, interprété par Bryan Cranston (Asteroid City) est parfait. Il peut être menaçant tout en adoptant un jeu comique qui rappellera le Hal de Malcom, surtout pour une scène en particulier.
En ce qui concerne la réalisation, on retrouve clairement le style visuel de Matthew Vaughn, et cela dès la scène d’ouverture. Un style toujours très « comics », dans le bon sens du terme. Il sait clairement mettre en scène les scènes d’action, ce qu’il nous a déjà prouvé à différentes reprises. Ici, c’est toujours le cas, avec des scènes d’action toujours bien chorégraphiées et réalisées, mais il y a aussi un mais. Nous avions toujours l’habitude d’avoir un long plan séquence d’action lors de ses films précédents, et ici, ce n’est pas le cas. C’est dommage, surtout qu’il y avait une bonne occasion vers l’une des dernières scènes d’action du film. Dommage ! C’était sa signature et on ne la retrouve pas ici.
Un casting 5 étoiles
On appréciera aussi l’utilisation des chansons utilisées dans le long-métrage, qui contribue aussi à l’humour. La musique de Lorne Bafe (également derrière la musique de certains des films Mission: Impossible), nous plonge un peu plus dans le monde de l’espionnage. Pour le reste du casting, on retrouve John Cena (Fast and Furious X) qui fait du John Cena, Catherine O’Hara qu’on ne voit pas souvent et c’est un délice de la revoir, surtout dans un double emploi. Enfin, nous avons des apparitions de Dua Lipa, Sofia Boutella, Ariana DeBose et Samuel L. Jackson, qui apportent tous leur pierre à l’édifice. Enfin, on vous conseille de rester pendant le générique car une surprise vous attend. Les fans de l’univers du réalisateur apprécieront.
Argylle est donc un blockbuster mêlant parfaitement action et humour à gogo. Bien réalisé, rythmé, avec un casting cinq étoiles, il vous divertira durant près de 2h30.
Soyons honnêtes : lorsque nous avons vu la bande-annonce d’Argylle, nous avions de véritables raisons d’avoir peur. Le film y était présenté de manière tellement too much mais, surtout, cliché et avec un humour poussif, que tout portait à penser qu’il s’agirait d’un navet.
Et pourtant… Il s’agit plutôt d’une bonne surprise pour ce type de métrage, toutes proportions gardées, et malgré certaines réserves. Premier bon point : le personnage principal incarné par une Bryce Dallas Howard très en forme, auteure de romans d’espionnages acadabrantesques craintive au possible et menant une vie de « mémère à chats », pull informe et coupe de cheveux ternes compris. Loin des clichés des super-héroïnes badass, donc, et pourtant intéressante et attachante.
Le film commence tout en douceur au lieu de partir à toutes berzingues et introduit l’élément perturbateur de manière simple et ingénieuse. L’humour fonctionne bien, de sorte que, lorsque le récit monte en puissance en se faisant volontairement plus caricatural, le spectateur suit car il a bien intégré qu’Argylle était ouvertement un pastiche de film d’espionnage ne se prenant absolument pas au sérieux. Le retournement de situation n’en sera que plus efficace…
Seule véritable réserve : Argylle tire inutilement en longueur dans son dernier acte, qui semble ne plus en finir, donnant volontairement dans la surenchère et les prolongations à chaque fois qu’on pense que l’histoire touche à sa fin. C’est rigolo la première fois, mais vite convenu, et on finit un peu par s’ennuyer et regarder sa montre malgré un rythme frénétique. Il n’en reste pas moins un honnête divertissement, qui permettra de passer un bon moment après une journée de travail.