[Test Blu-ray] A L'intérieur

Caractéristiques

Titre : A L'intérieur
Réalisateur(s) : Alexandre Bustillo et Julien Maury
Avec : Alysson Paradis, Béatrice Dalle, Nicolas Duvauchelle...
Editeur : ESC Éditions
Date de sortie Blu-Ray : 24 avril 2024
Date de sortie originale en salles : 13 juin 2007
Durée : 83 minutes
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Note : 8/10 par 1 critique

★★★★★

Image : 4/5

A L’Intérieur a été tourné en numérique (Sony HDC-F950) et le Blu-ray, au format 1.85:1, est bon mais, en raison des caméras numériques utilisées à l’époque, ce n’est clairement pas parfait. Du côté de la définition, en ce qui concerne les scènes de jours ou bien éclairées, celles-ci ont un rendu avec une belle image. Certes, on sent que le long-métrage a quand même de l’âge, mais le rendu est plus que correct. C’est différent pour les scènes sombres ou de nuit. Pour celles-ci, le grain numérique augmente assez drastiquement, faisant baisser la définition. Donc, la qualité des détails variera selon la luminosité des scènes. De façon plus concrète, nous avons apprécié les détails sur les visages (maquillage horreur comme, par exemple, les coupures sur le visage de Sarah ou la tête brûlée du personnage qu’interprète Béatrice Dalle), les costumes et décors (l’intérieur de la maison) sont assez bons et précis. La profondeur de l’image est également bonne. On ressent bien le côté claustrophobe que les réalisateurs ont voulu passer.

Du côté des couleurs, aucune prédominance particulière n’est à noter. Les couleurs sont saturées comme il faut, avec une image réaliste. C’est surtout au niveau des contrastes et des noirs qu’il faut voir. Les contrastes sont précis et laissent apparaître pas mal de détails, malgré une définition basse sur les scènes sombres ou de nuit. Une scène est assez représentative de cela : celle où le personnage de Béatrice Dalle recule dans l’ombre pour ne laisser apparaître que son visage. C’est juste ce qu’il faut. Les noirs sont assez profonds et non bouchés – ils sont assez importants pour ce film et ils possèdent un beau rendu. Les teintes de peau, ainsi que les blancs, sont au niveau. Un beau master qui permet, pour la première fois, de profiter du film en HD. Le débit moyen image est de 30,5 MBPS.

Son : 4/5

ESC Éditions (Gueules Noires, La Dernière maison sur la Gauche) nous propose une piste DTS-HD Master Audio 5.1. Puissante comme il faut, assez précise, bien répartie et avec une belle amplitude au niveau des effets. Sur ces derniers, les quelques effets d’horreur ou de tirs passent extrêmement bien. Par exemple, on entend bien quand un objet pénètre la chair ou quand le sang coule. Le son de la pluie passe bien et permet une bonne immersion dans le film. La musique est bien mixée à l’ensemble. Pour le reste, les dialogues sont clairs et le caisson de basse est peu mais bien utilisé. Une bonne piste, qui permet de profiter pleinement du film. Le débit moyen de cette piste est de 3,4 MBPS, avec des montées à 4,1 MBPS

Une seconde piste est disponible en DTS-HD Stéreo, avec un core DTS-HD Master Audio 2.0. Une piste très puissante et bien répartie sur les deux canaux. Les dialogues sont clairs et le mixage est bon pour profiter également du film en stéréo. Le débit moyen de cette piste est de 2,1 MBPS, avec des montées à 2,6MBPS

Bonus : 3,5/5

Nouveau Bonus:

Présentation d’Alexandre Bustillo (6′)
Présentation de Julien Maury (8′)
“Souvenirs d’un premier film” (52 ‘)
“La sorcière moderne” (8′)
“Une actrice sur le fil” (20′)
“Sous la peau du film” (18′)
Commentaire audio des réalisateurs Julien Maury et Alexandre Bustillo et du chef opérateur Laurent Barès

Concernant les nouveaux bonus. Nous commençons par les présentations d’Alexandre Bustillo et Julien Maury, qui reviennent sur leurs parcours jusqu’à leur rencontre. Deux parcours différents, mais qui témoignent du même amour pour le cinéma. “Souvenirs d’un premier film” est un très long entretien avec Alexandre Bustillo et Julien Maury. Ils discutent de leur rencontre, de la manière dont Alexandre Bustillo à eu l’idée de base du scénario, la rapidité entre son écriture et le tournage, le financement du film, le casting, le tournage, le montage, le petit succès du film, la suite de leur carrière et le remake. Un bon bonus, avec pas mal d’anecdotes, et sans langue de bois. Un très bon complément avec le making-of.

“La sorcière moderne” est un entretien avec Béatrice Dalle qui revient sur son expérience sur le film, la bonne ambiance du tournage, sa passion pour les serial killers et sa façon de travailler. Une petite interview avec l’actrice telle qu’on la connaît. Dans “Une actrice sur le fil”, on retrouve Alysson Paradis et Julien Maury. Son coréalisateur raconte comment lui et Julien Maury ont voulu rencontrer l’actrice tandis qu’Alysson Paradis revient sur son arrivée sur le projet, sa préparation et le tournage. Un supplément proposant quelques bonnes anecdotes. Enfin, “Sous la peau du film” est une interview de Frédéric Astruc, maître de conférences en études cinématographique, qui revient sur la nouvelle vague d’horreur française de la fin des années 90-première moitié des années 2000, et que les Américains appelleront la “New French Extremity”. Il décortique A L’intérieur : son succès à l’international, le casting, les influences et références du film. Une bonne analyse, mais qui aurait mérité d’être plus approfondie et plus longue.

Anciens bonus :

Making-of “Le fruit de nos entrailles” (52′)
“Pizza à l’oeil”, court-métrage de Julien Maury (6′)
Fausse bande-annonce DVD

Dans les anciens bonus, on recommande le Making-of qui est assez complet.

Conditions du test

TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840

Synopsis

Depuis la mort tragique de son mari dans un accident de voiture, Sarah est seule et malgré une mère omniprésente, c’est seule qu’elle passera son réveillon de Noël. Seule et enceinte. Cette nuit est la dernière que la jeune femme passera chez elle. Le lendemain matin, celle-ci doit entrer à l’hôpital pour accoucher. Dans sa maison, tout est calme. Jusqu’au moment où quelqu’un vient frapper à sa porte. Derrière, une femme prête à tout pour arracher l’enfant qu’elle porte en elle…

Le Film

Premier long-métrage d’Alexandre Bustillo et Julien Maury, A l’intérieur est une petite pépite du long-métrage d’horreur qui fait partie de la vague “New French Extremity”. A partir d’un concept assez basique, ils nous entraînent dans une maison de banlieue où l’horreur va aller crescendo. Le film est jusqu’au boutiste dans l’histoire, mais aussi dans les effets. La mise en scène est inspirée et référencée de façon assumée et les comédiennes, Alysson Paradis et Béatrice Dalle, donnent tout. Une plongée viscérale dans l’horreur durant un peu plus d’1h20.