Caractéristiques
- Titre : Dirty Dancing
- Genre : Comédie Musicale
- Chorégraphie : Austin Wilks
- Mise en scène : Federico Bellone
- Avec : Justine Marec, Michael O'Reilly, Andie Masazza, Aliocha Itovich, Julia Dorval, Marine Villet
- Durée : 120 minutes + un entracte de 20 minutes
- Lieu(x) de représentation : Dome de Paris
- Dates : Du 22 novembre au 26 janvier 2025
- Note : 7/10 par 1 critique
Adapté du film culte d’Emile Ardolino sorti en 1987, le spectacle musical aux plus de 10 millions de spectateurs dans le monde, Dirty Dancing, L’Histoire originale sur scène, fait son retour à Paris cet hiver. Après avoir foulé les planches du Palais des sports en 2015, puis des Folies-Bergère en 2023, la comédie musicale revient au Dôme de Paris, du 22 novembre au 26 janvier 2025.
L’adaptation musicale du film culte
Fidèle au film, Dirty Dancing raconte les vacances estivales d’une jeune fille surnommée Bébé à l’hôtel Kellerman durant l’été 1963. Elle y fait la rencontre de Johnny, professeur de danse au charisme ravageur… Pendant pas moins de 2h20 avec entracte, chanteurs, danseurs et musiciens se relayent sur scène pour faire revivre la magie nostalgique du long-métrage, à grand renfort de chorégraphies festives ou langoureuses, de performances musicales – avec la présence d’un petit groupe de musiciens live sur scène – et de scénettes dialoguées.
Certes, il s’agit plus d’un spectacle musical que d’une comédie musicale à proprement parler, car les chansons sont interprétées en parallèle des performances scéniques, et les numéros de danse – absolument magnifiques – sont beaucoup plus présents que le chant. Portés acrobatiques, mambo, Cha-cha-cha et danses plus lascives, les chorégraphies s’enchaînent à un rythme exaltant tout au long de la représentation.
Un show pop et dynamique
La scénographie du spectacle est particulièrement réussie, avec de superbes costumes rétro et des décors travaillés, composés d’éléments fixes et de cloisons amovibles, transformant le plateau en quelques secondes, d’une chambre d’adolescente à un restaurant chic, en passant par une salle de danse survoltée ou un feu de camp au bord de l’eau. Le show est dynamique et, à l’exception d’une légère perte de vitesse au début de deuxième acte, on ne voit pas le temps passer jusqu’au final tant attendu et son porté légendaire sur le mythique « Time of My life ».
La mise en scène est festive, pop, et les acteurs, chanteurs, danseurs et musiciens très investis. Le sexy Johnny (Michael O’Reilly) – malgré un accent parfois très difficile à comprendre – révèle des qualités de danseur impressionnantes et une présence magnétique, tout comme Justine Marec, l’interprète de Bébé, pleine de fraîcheur, et dont l’apparence juvénile contraste à merveille avec la virilité affichée de son partenaire de danse. Et que dire de la talentueuse Andie Masazza, qui incarne une Penny sensuelle et renversante, aux prestations de danse particulièrement mémorables ?
Un retour en arrière nostalgique
Avec ses couleurs vives, sa musique rétro et son titre en néons, Dirty Dancing nous replonge dans les années 60, faites de bouleversements sociétaux, culturels, et marquées par une quête pour l’égalité des droits. Dans cette ambiance nostalgique et estivale, la comédie cède parfois la place au drame face aux questions douloureuses du racisme, de la misogynie ou de l’avortement, encore illégal à cette époque.
Le personnage de Bébé incarne cette volonté de changer le monde, et le musical met plutôt habilement en scène cette évolution des mœurs, même s’il ne parvient pas toujours à moderniser son propos, jouant forcément des clichés de la rom com un peu mièvre. Le public ne boude cependant pas son plaisir, avec un véritable déluge d’applaudissements et de cris enthousiastes à l’arrivée de la réplique « On ne laisse pas Bébé dans un coin », ou des tubes emblématiques « Do You Love Me », « Hungry Eyes » et, bien sûr, « The Time of My Life », qui tiennent toutes leurs promesses.
Dirty Dancing est donc un spectacle dynamique, savoureusement rétro, aux décors et costumes magnifiques et porté par une troupe très investie. Les fans de la comédie romantique culte y trouveront forcément leur compte !
