Caractéristiques
- Titre : Mufasa : Le Roi Lion
- Titre original : Mufasa: The Lion King
- Réalisateur(s) : Barry Jenkins
- Avec : les voix, en version originale, de Aaron Pierre, Kelvin Harrison Jr., Seth Rogen, Billy Eichner, John Kani, Donald Glover, Mads Mikkelsen, Thandiwe Newton et Beyonce.
- Distributeur : The Walt Disney Company France
- Genre : Aventure, Animation, Famille, Musical
- Pays : Etats-Unis
- Durée : 118 minutes
- Date de sortie : 18 décembre 2024
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- Note du critique : 7/10 par 1 critique
Préquelle et séquelle du film live action Le Roi Lion de Jon Favreau sorti en 2019 et nouveau long-métrage réalisé par Barry Jenkins (Moonlight, Si Beale Street pouvait Parler), Mufasa : Le Roi Lion montre Rafiki raconter à Kiara — fille de Nala et Simba — l’histoire de son grand-père Mufasa. Il sera aidé en cela par Timon et Pumbaa, dont les formules choc sont désormais bien connues. Relatée sous forme de flashbacks, l’histoire de Mufasa est celle d’un lionceau orphelin, seul et désemparé qui, un jour, fait la connaissance du sympathique Taka, héritier d’une lignée royale. Cette rencontre fortuite marquera le point de départ du voyage riche en péripéties d’un groupe «d’indésirables » à la recherche de leur destin et dont les liens d’amitié seront mis à rude épreuve lorsqu’il leur faudra faire équipe pour échapper à un ennemi aussi menaçant que mortel…
Une bonne histoire ?
Fallait-il raconter l’histoire de Mufasa ? C’est sûrement la question qui nous taraude en sortant du film. L’adaptation live du Roi Lion ayant été un succès en 2019, et sûrement l’une des meilleures adaptations live, Disney a voulu rentabiliser. Mais le résultat est-il à la hauteur ? Clairement non, mais le long-métrage possède tout de même pas mal de qualités. L’histoire commence au moment où Simba et Nala vont avoir un second enfant. Kiara, l’aînée, reste avec Rafiki, Pumba et Timon en attendant. Comme elle a peur de l’orage, la jeune lionne pense qu’elle n’est pas suffisamment courageuse. C’est alors que le singe va raconter l’histoire de Mufasa. Le jeune lion vivait ave son père et sa mère dans une étendue désertique. Ils cherchaient une terre mythique d’abondance mais, à cause d’un événement, Mufasa est séparé de ses parents. Il va trouver refuge dans un autre tribu de lions et avoir pour frère Taka.
Alors oui, les aventures de Mufasa font légèrement écho à celles qu’aura son fils quelques années plus tard. Mais ici, on s’intéresse en premier lieu à la relation entre Mufasa et Taka (qui sera donc le futur Scar). Quand on sait comment cela finit, il est plutôt intéressant de découvrir que les deux lions ne sont pas frères de sang, que Taka était le fils d’un roi et encore quelques révélations assez surprenantes. Obligés de partir de leur terre, les deux lions vont rencontrer des personnages bien connus en cours de route. La relation entre les deux lions va aussi se détériorer au fur et à mesure de l’aventure, ce qui amènera à ce que l’on voit dans le film original. C’est ce qui suscite le plus notre intérêt dans cette histoire. Le thème de la famille est aussi développé. Pas la famille de sang, mais la famille que l’on se fait tout au long de notre vie.
Des chansons oubliables
Donc oui, même si nous savons où le scénario nous mène, nous y allons plutôt avec plaisir. Spécialement parce que le long-métrage est assez rythmé grâce à un bon dosage de rebondissements, rencontres, humour (surtout avec Timon et Pumba, qui font quelques interruptions dans l’histoire) et des aventures. Un gros point qui diffère du Roi Lion, et qui sera sûrement vu comme positif par certains, c’est l’animation des animaux, et plus particulièrement leurs expressions faciales. Alors qu’il n’y en avait pas trop dans le film de 2019, Barry Jenkins offre des expressions aux animaux. Cela donne un côté plus « dessin animé » à Mufasa & co. Il est vrai que, dans le long-métrage de Jon Favreau, cela tenait plus du rendu documentaire (ou, du moins, volonté de rendu documentaire) qu’autre chose. Autre chose positive : l’animation en général. Celle-ci est tout simplement magnifique. Les décors numériques d’Afrique sont juste sublimes. On sent qu’un cap a été passé depuis 2019. C’est assez fou.
Un film visuellement magnifique
Par ailleurs, la mise en scène de Barry Jenkins est assez inspirée, notamment par le choix du placement de sa caméra numérique. Par exemple, nous avons des plans très près de la tête des animaux quand ils courent, et nous avons des plans en POV dans le même contexte. Il y a aussi pas mal de plans séquences intéressants. Mais tout n’est pas rose pour autant dans ce long-métrage. En premier lieu, les chansons. Certes, il n’y en a pas énormément – cinq ou six maximum, et celles-ci sont complètement oubliables. Nicholas Britell et Pharrell Williams manquent clairement d’inspiration. Autre défaut : la musique de Dave Metzger, qui n’atteint pas le niveau de Hans Zimmer. Il ne développe aucun nouveau thème et en réutilise d’autres, bien connus, de Zimmer, qui semble s’être simplement recyclé ici.
Mufasa : Le Roi Lion est donc une belle aventure, visuellement magnifique, qui reste assez prenante, même si on sait où elle va. On regrette simplement que les chansons et la musique ne soient pas au niveau du film original.