Caractéristiques
- Titre : Dune: Prophecy
- Créé par : Diane Ademu-John et Alison Schapker
- Show runner(s) : Alison Schapker
- Avec : Emily Watson, Olivia Williams, Jessica Barden, Emma Canning, Travis Fimmel, Jodhi May, Sarah-Sofie Boussnina, Mark Strong...
- Saison : 1
- Année(s) de diffusion : 2024
- Chaîne originale : HBO
- Diffusion françaisee : Max
- Note : 7/10 par 1 critique
La série Dune: Prophecy se déroule 10 000 ans avant Dune et Dune : Deuxième partie, et l’ascension de Paul Atreides. Elle est tirée du roman La Communauté des sœurs de Brian Herbert (le fils de Frank Herbert, romancier de Dune) et Kevin J. Anderson. Elle raconte l’histoire de deux sœurs Harkonnen qui combattent les forces qui menacent l’avenir de l’humanité et fondent la légendaire secte qui deviendra connue sous le nom de Bene Gesserit.
Game of Thrones version Dune
Surfant sur le succès des films Dune, dont le troisième opus sortira en 2026/2027, la série Dune: Prophecysuit, principalement, Valya Harkonnen qui, sur deux époques parallèles, veut se venger des Atreides, mais aussi faire gagner en puissance sa communauté de sœurs dans l’Empire. Nous allons ainsi découvrir des complots pour faire tomber les différentes maisons ou puissances œuvrant jusqu’à, peut être, menacer la vie de l’empereur Javicco Corrino. C’est donc avec cette première saison (la série a été renouvelée pour une seconde) composée de six épisodes que nous découvrons les différents personnages. Valya Harkonnen étant le personnage principal, c’est elle que nous suivons donc dans deux temporalités différentes.
Quand elle est jeune, nous la découvrons avec sa famille, ses parents, son frère et sa sœur, vivant pauvrement sur une planète. Valya (Jessica Barden, qui en fait parfois des tonnes) en veut à ses parents de ne rien faire pour se venger des Atreides qui ont détruit la réputation des Harkonnen. Elle va s’enfuir et partir rejoindre une communauté de sœurs, découvrir les secrets de celle-ci et monter au sein de la hiérarchie. Cette partie est assez intéressante, même si nous connaissons les aboutissements. Cela permet de comprendre le fonctionnement de la communauté et de mettre en place certaines choses qui seront développées dans la seconde temporalité. Nous suivons aussi, un petit peu, la sœur de Valya, Tula (Emma Canning, la vraie découverte de cette série), qui va marcher dans les pas de sa sœur dans la communauté. Cette partie réserve des rebondissements et des trahisons plutôt inspirés.
Un univers visuel assez proche des films
La seconde temporalité se concentre donc sur Valya adulte (la toujours parfaite Emily Watson) qui s’efforce de contrer la montée en puissance de Desmond Hart (Travis Fimmel, toujours au sommet de sa forme). Un homme revenu d’Arrakis changé, qui a des pouvoirs et de plus en plus d’influence sur l’Empereur (Mark Strong, qui fait le minimum syndical). Cela risque d’éclipser la communauté des sœurs qui donnent leurs conseils aux personnes les plus puissantes de l’Empire. Cette intrigue, bien menée, contient là aussi sont lot de rebondissements. Nous suivons aussi la version adulte de Tula (Olivia Williams, toujours convaincante). Sa storyline permet de contrebalancer celle de Valya mais, surtout, d’apporter le rebondissement final – que l’on voit venir à des kilomètres mais s’avère également bien géré.
Ce qui l’est moins, c’est l’équilibre des passages entre les différentes temporalités. Les deux histoires sont intéressantes, mais le montage est assez moyen. Et il est dommage que cet équilibre ne soit pas bon. Cela donne un mauvais rythme à la série pour certains épisodes, surtout en milieu de saison. Visuellement, la série est assez proche des films. On sent clairement qu’il y a une volonté de garder un certain style visuel pour ne pas décontenancer ceux qui auraient vu les films. Alors certes, vu qu’on passe largement moins de temps sur Arrakis que dans les films, cela permet de découvrir de nouveaux lieux. De ce côté-là, la série réussit le pari de développer l’univers des films.
Une première saison satisfaisante ?
Et si nous louons les effets spéciaux très réussis quand il le faut, spécialement pour les quelques scènes avec des vaisseaux, dans l’espace ou encore avec les vers d’Arrakis, nous n’en dirons pas autant concernant les décors. Si la direction artistique est tout de même soignée, on sent que les décors sont assez petits et que, très certainement, le budget nécessaire n’était pas là. Nous prendrons en exemple la salle du trône de l’Empereur, qui fait assez pale figure par rapport à d’autres séries. Sachant qu’ici, nous parlons de l’Empereur de l’univers connu. C’est un peu dommage.
Au final, si vous avez aimé les films et que vous voulez en savoir plus sur l’univers de Frank Herbert, il nous paraît clair que Dune : Prophecy répondra à votre attente. Le casting est impliqué, les rebondissements nombreux et le développement de cet univers particulièrement riche est ici un peu plus approfondi – et pourrait l’être encore plus à l’avenir. Cette première saison pose donc les bases. En espérant avoir droit à une seconde de meilleure facture pour que la série devienne véritablement prenante.