Caractéristiques

- Titre : The Last of Us
- Créé par : Craig Mazin et Neil Druckmann
- Show runner(s) : Craig Mazin et Neil Druckmann
- Avec : Pedro Pascal, Bella Ramsey, Gabriel Luna, Isabela Merced, Young Mazino, Kaitlyn Dever, Catherine O'Hara et Jeffrey Wright
- Saison : 2
- Année(s) de diffusion : 2025
- Chaîne originale : HBO MAX
- Diffusion françaisee : HBO MAX
- Note : 8/10 par 1 critique
Seconde saison de l’adaptation du jeu vidéo The Last of Us, ce déroule cinq ans après les événements de la première saison. Joel et Ellie sont rattrapés par leur passé, les poussant dans une confrontation difficile l’un avec l’autre. Ils devront faire face à un monde encore plus périlleux et imprévisible que celui qu’ils pensaient avoir laissé derrière eux. Une seconde saison réussie?
Une seconde saison qui permet de développer les personnages
Après une première saison saluée par la critique, le public et les fans du jeu vidéo, The Last of Us revient avec une seconde salve de sept épisodes (contre neuf pour la précédente). Et c’est une nouvelle réussite. Plus fidèle à son matériau d’origine que la première saison, cette suite s’éloigne moins du jeu vidéo, tout en opérant les ajustements nécessaires propres à toute adaptation. Nous retrouvons Ellie et Joel à Jacksonville. On comprend assez vite que, durant les cinq années écoulées, des tensions sont nées entre eux. Des tensions qui ne trouveront pas de résolution. Un événement marquant survenant dès le second épisode, redouté de longue date par les joueurs du jeu vidéo enlevant tout espoir.
La vengeance est le thème central de cette saison. On suit donc Ellie (toujours magistrale Bella Ramsey) et Dina (Isabela Merced, qui confirme tout son talent) dans leur quête à Seattle, à la recherche d’Abby (interprétée avec solidité par Kaitlyn Dever). Le point de vue est presque exclusivement celui d’Ellie. Et si certains spectateurs peinent à comprendre les raisons profondes de ses actes, il leur faudra patienter jusqu’à l’épisode 6, un long flashback, parmi les meilleurs de la saison avec l’épisode 2, qui explore les cinq années passées sous silence. Un épisode clé, révélant ce qui s’est joué entre Joel et Ellie durant ce laps de temps.

Le thème de la vengeance bien exploité
L’exploration du thème de la vengeance se révèle particulièrement pertinente, notamment dans la conclusion de l’épisode 5 et dans l’épisode 7. Ce dernier met en parallèle une action d’Ellie et ce qu’il se passe avec Dina, la marquant durablement. La fin de saison, sans spoiler, s’avère surprenante. Les joueurs comprendront ce qui se profile, mais les néophytes seront probablement désarçonnés. Ce choix narratif éclaire aussi la brièveté de cette saison.
Les personnages principaux sont très bien développés. Ellie gagne en maturité, même si elle demeure encore une jeune femme. Sa relation avec Dina l’aide à grandir, et l’alchimie entre les deux actrices fonctionne à merveille. Introduite cette saison, Dina marque les esprits par une entrée fracassante et un développement solide. Abby aussi fait une arrivée tonitruante, mais pour d’autres raisons. Son personnage, moins fouillé ici, est esquissé avec justesse. Nul doute qu’on en découvrira plus à son sujet dans la saison 3.
Joel (Pedro Pascal, toujours parfait dans le rôle) se révèle bouleversant. Notamment dans l’épisode 6, tout en flashback, qui offre plusieurs moments d’émotion pure. Les personnages secondaires, eux, sont un peu en retrait. On regrettera par exemple que Jesse ne soit pas plus développé, malgré l’investissement de Young Mazino. Quant à Isaac (Jeffrey Wright, qui reprend le rôle qu’il tenait déjà dans le jeu), il devrait prendre plus d’ampleur dans la prochaine saison.

Une réalisation solide et une direction artistique sublime
Sur le plan technique, la série reste irréprochable. La réalisation, assurée par plusieurs réalisateurs, est de très bon niveau. La direction artistique, sublime, retranscrit à merveille l’univers du jeu. On retiendra particulièrement les scènes dans les tunnels de Seattle (épisodes 4 et 5), qui évoquent directement certaines séquences vidéoludiques. L’attaque de Jacksonville dans l’épisode 2 constitue, quant à elle, le morceau de bravoure et LA scène d’action emblématique de la saison. Les effets spéciaux numériques, qu’il s’agisse des décors étendus ou des claqueurs, sont de qualité. Enfin, la musique de Gustavo Santaolalla est toujours aussi envoûtante.
Plus proche du jeu que la première saison, cette seconde saison de The Last of Us confirme la solidité de l’adaptation. Portée par un thème fort, une écriture maîtrisée, des personnages attachants, une mise en scène soignée et un casting irréprochable, elle nous donne d’ores et déjà envie de découvrir la suite.