[Test – Playstation 4] Redout : si WipEout vous manque…

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • Playstation 4
      Existe aussi sur :
    • Ordinateur/PC
    • Xbox One
  • Développeur : 34BigThings
  • Editeur : 505 Games
  • Date de sortie : 31 août 2017
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

Introduction

image jeu redout
Image issue du Playstation Share.

Il y a peu, nous vous touchions quelques mots à propos de WipEout Omega Collection, qui nous rappelait à quel point la licence, initiée par Psygnosis en 1995, manque cruellement dans le paysage vidéoludique actuel. Un constat sans équivoque, que le studio italien 34BigThings (Hyperdrive Massacre) semble partager en visant, avec Redout, ni plus ni moins qu’un hommage en mode plus rapide que jamais. Le jeu, sorti voilà un an sur PC, non sans s’être fait remarqué, arrive aujourd’hui sur Playstation 4 et Xbox One, sous l’impulsion de 505 Games (AbzûPortal Knights) . Un débarquement qui vaut le coup ?

Histoire : /

image test redout
Image issue du Playstation Share.

Aucune trace d’un quelconque récit à l’horizon, même si les descriptions des courses peuvent (très) légèrement étayer l’univers. 34BigThings a décidé que la narration d’un jeu de course futuriste n’est pas prioritaire, et comment ne pas leur donner raison ? De ce fait, les points sont remis en jeu dans le critère du gameplay.

Gameplay : 7/10

image gameplay redout
Image issue du Playstation Share.

Race Faster Than Ever. Le sous-titre de Redout a le mérite de tout de suite poser un contexte. Oui, le jeu de 34BigThings veut nous envoyer à toute berzingue sur des circuits futuristes et bourrés de cabrioles toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Mais pour que la sauce prenne, il fallait vérifier que la prise en mains n’a pas été sacrifié sur l’autel de la performance. Rassurez-vous de suite, ce n’est pas le cas. Votre expérience débutera par la sélection d’un mode parmi un choix plutôt classique : Carrière, Course Rapide, Split Screen, En Linge, Options et Crédits. Pas de quoi fouetter un chat certes (et pourquoi faire du mal à cette pauvre bête ?), mais au moins ça a le mérite d’être clair pour tous types de joueurs. Bien entendu, on ne peut que souligner la présence du multi en local, une option loin d’être automatique et qui, pourtant, s’avère toujours aussi fun (même si le framerate accuse le coup, comme on verra plus bas).

Le premier choix, pour beaucoup d’entre nous, se portera sur la Carrière. Pas le temps de niaiser. Tout débute par un choix cornélien, celui de la fusée qui nous accompagnera le temps des premières courses. On remarquera qu’on débute par la Classe 1, une gamme aux statistiques limitées. Normal, Redout met en avant l’impression d’évolution, ce qui fonctionne toujours très bien dans ce genre de soft, et vous finirez bien par vous offrir un chef-d’œuvre de Classe 4, bien rutilant. Les vaisseaux répondent bien, et surtout sont conformes aux capacités qui leurs sont accolées. En effet, vous devrez sélectionner le bolide en fonction de statistiques qui vous charmeront au mieux. Vous voulez une véritable étoile filante, capable d’accélérations foudroyante ? Prenez le GT9 Stradale. Ou plutôt un tank, en vue des nombreux dommages que vous ferez subir à votre malheureux engin ? Optez pour le Centaur. Et pour perfectionner cette machinerie, vous pourrez dépenser des milliers de dollars durement gagnés dans des améliorations ciblées (vitesse maximum et accélération, structure, prise, bassin d’énergie et recharge).

Les différentes épreuves que vous proposeront Redout ne sont pas que des prétextes pour kiffer les trajectoires. Tout d’abord, il faut savoir que les objectifs peuvent varier. Attaque du temps est une course contre la montre, et existe en version « pur », c’est à dire en imposant à votre vaisseau d’être vierge de toute amélioration. Pareil pour les courses, qui se déroulent évidemment contre une intelligence artificielle. Signalons que celle-ci montre peu de faiblesse, quelque soit le niveau de difficulté choisi (dans le menu Option, c’est à préciser). On les sent un peu trop sur des rails, ce qui pourra créer quelques frustrations. Autre épreuve, Dernier homme debout, qui élimine le dernier participant à chaque tour. Ou encore Tournoi, qui décrit bien son contenu. Rien de bien original donc, mais on ne peut nier que la recette fonctionne encore. Les objectifs atteints sont synonymes de médailles, d’or, d’argent et de bronze, et vous savez à quel point c’est entêtant que de viser le 100% parfait.

« Et pendant les courses, Redout s’en sort comment ?« , vous demandez-vous fiévreusement ? La réponse est simple : avec les honneurs. Le feeling s’éloigne assez de WipEout pour qu’on n’ait pas l’impression de jouer à un fan made de très grande qualité, et ça c’est la bonne nouvelle. On a bien les bordures pénalisantes (mais pas trop), des bonus à déclencher, mais la prise en mains s’avère plus aisée que chez le classique de Psygnosis, tout en étant assez profonde pour ne pas que les joueurs aguerris hurlent au scandale. Le système de dérapage deviendra votre meilleur allié, et ne pas l’utiliser vous vaudra bien des désagréments. Le challenge est bien présent, ce qui ajoute du sel à une stratégie de course satisfaisante. On n’aborde pas les virages de la même façon quand on doit attaquer, ou consolider sa première place, et mine de rien c’est le genre de sensation qui fait la différence.

Technique et ambiance sonore : 3/5

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Image issue du Playstation Share.

Oui, Redout apporte des sensations de vitesse carrément impressionnantes. On ressent les accélérations avec une certaine force, ce qui, d’ailleurs, peut handicaper en vue intérieur. Par contre, la stabilité n’est pas irréprochable. Sur certains circuits, et à l’occasion des courses (c’est moins le cas dans les épreuves solitaires), on a remarqué des chutes de framerate. Elles sont aussi présentes en mode Split Screen, de manière plus prononcée. Au rayon des regrets, on a aussi un peu de mal avec certains jeux de lumière, trop appuyés et qui ont tendance à réduire la visibilité. Autrement, 34BigThings a bien compris ce qu’attendent les amateurs de courses futuristes : des circuits un peu fous, mais pas trop. Ainsi, le level design ose des loopings, des vrilles dans tous les sens, des sauts, mais en n’oubliant jamais que l’ensemble se doit d’être lisible pour les pilotes. Quant aux décors, et la direction artistique par la même occasion, tout cela tient le coup, même si vous n’y ferez pas vraiment attention quand, lancés comme des frelons, vous viserez la médaille d’or.

Par contre, l’ambiance sonore de Redout est assez décevante. Aram Jean Shahbazians et Nils Iver Holtar rendent un travail certes honnête mais qui n’atteint jamais un autre stade que celui de l’accompagnement techno sans trop d’impact, et finalement un peu oubliable. Quant aux effets, comme le bruit des moteurs, ils ont au moins la force de ne pas être désagréables. On remarque un sound design carré, qui se savoure d’autant mieux au casque (comme d’habitude). Bref, ça manque de génie, mais ce n’est pas insupportable pour autant.

Durée de vie : 4/5

image redout
Image issue du Playstation Share.

Le mode Carrière offre déjà un bon gros contenu, il va vous falloir bien des heures pour atteindre le niveau maximum, puis viser toutes les médailles d’or. Pour relancer l’intérêt de Redout, vous pourrez trainer du côté du mode Online, dont la stabilité est plutôt surprenante. Dommage, simplement, que les options n’y soient pas plus nombreuses. Enfin, le jeu pourra être nolifé entre potes, en local, même si la fluidité en prend un petit coup derrière les oreilles. Clairement, la durée de vie de Redout a de quoi satisfaire sur la longueur.

Note finale : 14/20

Redout s’avère un bien bon substitut, pour celles et ceux qui regrettent toujours la disparition de la licence WipEout (petite pensée aussi aux joueurs qui attendent le prochain F-Zero : courage). Avec son gameplay qui réussit à marier les codes du jeu de course futuriste avec un feeling finalement assez personnel, le soft de 34BigThings nous laisse un sentiment abouti. Les sensations de vitesse, hyper grisantes, feront oublier quelques baisses de framerate, et une musique pas assez percutante. Voilà une bonne base, et l’on se prend à espérer que le studio italien aura de la suite dans les idées.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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