Ca fait tellement longtemps que je vous parle de la création de ce site, et maintenant il prend vraiment forme ! Il ne sera en ligne que fin septembre-début octobre (juste à temps pour la
sortie de Night of Hunters), mais j’ai d’ores et déjà chargé une page d’accueil provisoire avec le logo pour l’annoncer. Le site s’appelle donc Tori’s Maze et sera accessible en français et en anglais… d’où la version bilingue de cet article. Le reste du blog reste en français
bien sûr. Voici une première petite présentation… je publierai d’autres previews cet été, donc n’hésitez pas à nous suivre sur Twitter et Facebook pour vous
tenir informés.
I talked about doing this site for such a long time, and now it really takes shape! It won’t be up until late September-early October (just in time for Night of Hunter‘s
release), but I’ve uploaded a page with the logo on my recently acquired domain to make the announcement. The site is called Tori’s Maze and it will be accessible in English and French —hence this bilingual article, the rest of the blog is just in French. Here’s a
first little presentation… more previews to come this summer so don’t hesitate to follow us on Twitter and
Facebook to have all the news.
L’histoire du site/The site’s story
Tout a commencé en 2006 lorsque j’ai suivi un cours de web design à la fac. Je suivais un cursus de cinéma mais nous avions ce petit cours d’informatique pour nous apprendre quelques rudiments
sur le html et le web design – quelque chose qui peut se révéler utile quand on veut travailler dans le domaine culturel. Quoi qu’il en soit, nous devions créer un petit site web sur un sujet
culturel que nous aimions et j’ai choisi de faire un site sur Tori Amos, mon artiste préférée. J’ai pensé à la façon dont tout est lié dans son oeuvre et la manière qu’elle a de
développer ses thèmes d’album en album et à quel point cela forme quelque chose de passionnant et complexe. Se pencher sur sa musique donne l’impression d’évoluer dans un immense labyrinthe et
c’est quelque chose que je voulais parvenir à traduire pour mon site. Je n’ai pas pu réaliser le site à l’époque (c’était trop complexe et j’avais trop peu de temps avec mes autres cours) mais
j’ai gardé l’idée dans un coin de ma tête. Début 2009, j’ai imaginé dans les grandes lignes ce qui est devenu le concept définitif du projet et j’ai commencé à rédiger le contenu. J’ai dû
m’arrêter cependant car je devais écrire un mémoire sur David Lynch dans le cadre de mon master, et je savais que si je continuais à passer autant de temps sur le site, je ne
pourrais pas m’en sortir.
It all began in 2006 when I attended a Web Design class in college. I was pursuing studies in cinema, but we had this little class to teach us a bit about computers and the basics of html and
web design —something that can prove to be handy when you want to work in the arts area. Anyway, we had to create a little website about something we liked in the domain of the arts and I chose
to do a Tori Amos site since she’s my favorite artist. I thought about how everything is interconnected in her works, the way she develops her themes throughout her records and
how it’s an amazing and intricate thing. Going through her music and studying it is like walking into this giant maze and this is something that I wanted to translate. I wasn’t able to make this
site at the time (it was far too complex and I definitely had not enough time with all my other classes) but the idea stuck in my mind. In early 2009, I came up with basically what turned out to
be the final concept of the project and started to write some of the contents. However, I had to stop because I had a memoir to write about David Lynch for my master’s degree,
and I knew that if I kept on working so much on the site, I just wouldn’t manage to write this memoir.
J’ai eu mon master en septembre 2010 et finalement, en avril dernier, comme j’avais un peu plus de temps libre, je me suis dit qu’il était temps de me remettre à travailler sur le site pour enfin
concrétiser ce projet. J’étais à la recherche d’un travail dans le journalisme culturel mais, quand on débute, les choses vont lentement donc j’ai pensé que c’était le moment idéal pour réaliser
ce site très complexe. Je savais que si j’attendais trop, je n’aurais plus le temps de mener à bien un projet aussi lourd… ou du moins, cela m’aurait pris très très longtemps.
I earned my master’s degree in September 2010 and finally, last April, I figured that since I had a little more time on my hands, it was time to work on the site and at long last complete the
project. I was searching for a job in journalism (to write about cinema & the arts mainly) but in this case, it’s a long slow process and I thought it was the right time to do this very big
and intricate site; I knew that if I waited too much, I just wouldn’t have time to achieve such a project… or at least, it would take me a very long time.
Créer le site/Making the site
Je n’ai pas cessé de travailler sur le site depuis : rédaction de tous les contenus, conception des différentes sections et du système de navigation (assez particulier mais – du moins je l’espère
– vraiment ludique, j’y reviendrai dans une autre preview)… Mais je ne travaille pas seule : en effet, mon chéri, Jérémy Zucchi, s’occupe du graphisme et, en tant que tel, il a un rôle capital. J’avais toutes ces idées complexes mais, sans
lui, je n’aurais même pas rêvé de les réaliser car, soyons honnêtes, même si je sais me servir de Photoshop pour retoucher des images, je n’ai en aucun cas des talents de graphiste. Je pense que
le contenu et l’écriture sont vraiment mon truc, mais je suis une daube en dessin et j’aurais été incapable de réaliser ce que j’avais en tête. Et Jérémy est un super graphiste, sincèrement, et
je savais qu’il comprendrait mes idées et les transcenderai. J’étais sûre que le résultat serait au-delà de mes espérances les plus folles et qu’il me pousserai à donner le meilleur de moi-même.
Evidemment, j’avais raison. Il lui reste une quantité énorme de travail à fournir pour le site (et moi de même) mais je suis super contente de ce qu’il a fait jusque-là et travailler avec lui
s’est révélé un vrai plaisir. Je ne dis pas ça uniquement parce-que c’est mon copain… après tout, travailler sur un projet de cette ampleur aurait pu être la cause de disputes houleuses, mais
ce n’est pas le cas. Sans doute parce-que nous sommes complémentaires ici, donc il n’y a pas de compétition.
I’ve been working on the site ever since: writing all the contents, imagining all the different sections, the navigation system (something quite particular but – I hope – really funny, but
I’ll talk about it in a later preview)… But I’m not working alone: indeed, my longtime boyfriend, Jérémy Zucchi, is the graphic designer and, as such, he has a major part to play. I had these great and intricate ideas for
the site, but if it wasn’t for him, I wouldn’t even have dreamed of doing it because, let’s face it, even though I know how to use Photoshop to retouch pics, I’m not a graphic designer by any
means. I guess I’m all about the content, and the writing, but I suck at drawing and I would have been unable to do what I had in mind. And Jérémy is a great graphic artist, really, and I just
knew he would get my ideas and push them as far as he could. I knew this would turn out to be more mind-blowing than I ever thought it could be and that he would challenge me to give my best. Of
course I was right. He still has an enormous amount of work to do on the site (and so do I) but I’m so happy with what he has done so far and working with him has been a real treat. I’m not
saying this because of the mere fact he’s my boyfriend —after all, working on such a project together could have been the cause of heated arguments, but it just isn’t the case. Probably because
we really complete each other on this one, so there is no competition between us.
Pourquoi un labyrinthe ?/Why a maze?
Comme je l’ai écrit plus haut, l’idée du site m’est venue lorsque j’ai réalisé à quel point étudier la musique de Tori s’apparentait à traverser un gigantesque labyrinthe. J’ai développé le
concept à partir de là et le thème du labyrinthe est vraiment ce qui définira toute la navigation à travers le site. Une fois de plus, j’y reviendrai dans une autre preview. Quoi qu’il en soit,
nous nous sommes dit que le design du site se devait d’illustrer cette idée de manière originale et nous nous sommes donc demandé : « comment représenter le ‘labyrinthe de Tori’? » La réponse m’est
venue en regardant différentes représentations de labyrinthes. Deux modèles en particulier ont attiré mon attention: le premier était un labyrinthe chrétien, le second, appelé « man in the maze »
étant un modèle amérindien.
J’ai ensuite trouvé les informations suivantes : les anciens labyrinthes de la civilisation minoenne étaient associés au culte de la Déesse (le centre des modèles chrétiens représentent Dieu, qui
se trouve au centre de tout) et le « man in the maze » amérindien est supposé représenter le parcours de l’être humain à travers la vie. Pour citer symboldictionary.net : « Bien que le motif apparaisse comme un labyrinthe, il s’agit en fait d’une figure unicursale comportant de nombreux détours; ils
symboliseraient les choix que l’on doir faire dans la vie. le centre est sombre car le parcours passe des ténèbres à la lumière. » Cela a bien sûr retenu mon intérêt puisque Tori a grandi dans un
environnement chrétien (son père est un pasteur Méthodiste) mais possède également des origines Cherokee par sa mère. Ces deux traditions distinctes ont eu une immense influence sur elle et elle
a abordé maintes fois dans ses chansons le sujet des institutions religieuses (de manière critique) et de l’éradication de la culture amérindienne en Amérique. On peut même dire que cela fait
partie intégrante de son oeuvre. Et, évidemment, évoluer en tant qu’être humain et faire l’expérience de « la lumière et des ténèbres » dans son parcours initiatique est un autre grand thème chez
cette artiste passionnée par les archétypes et la mythologie. Et bien sûr, elle s’intéresse plus particulièrement aux archétypes féminins et aux représentations de la « féminité sacrée. » Mélanger
ces deux modèles me semblait donc être la meilleure chose à faire.
Like I wrote earlier, the idea of the site came to me when I thought about how studying Tori’s music is pretty much like going through this huge and intricate maze. I developed the concept
from there and this maze theme is really what will define the whole navigation through the site. Again, I’ll talk about this in another preview. Anyway, we figured the site design should
powerfully illustrate this and we wondered, « how could we represent Tori’s maze? » The answer came to me while browsing though different representations of labyrinths. Two models caught my
attention: the first was a Christian labyrinth, the second, known as « the man in the maze, » is a Native American one. And I found the following information: ancient Minoan labyrinths were
associated with the cult of the Goddess (the center of the Christian ones represent God, which is at the center of everything) and the Native American « man in the maze » is said to represent a
person’s journey through life.Quoting from symboldictionary.net, « Although the design appears to be a maze, it is actually a unicursal figure with many twists and
turns; these are said to represent choices made in life. The center is dark, as the journey is one from darkness to light. » It of course caught my interest since Tori grew up in a
Christian environment (her dad being a Methodist minister) but is also of Cherokee descent by her mother. These two different ways of life had a huge influence on her and she addressed many times
the subject of organized religion and of the cleansing of Native American culture in America in her songs. You can even definitely say it’s a core subject of her whole body of work. And, of
course, growing as a human being and experiencing light and darkness on one’s journey is another main theme since she’s so passionate about archetypes and mythology. And of course,
she’s particularly interested in female archetypes and representations of the divine feminine. So mixing these two symbols seemed like the perfect thing to do.
Une dernière petite chose et je vous laisse : les différents éléments sur le logo représentent différents lieux du site (sans constituer vraiment des sections, néanmoins, ce sont plus des portes
d’entrée). Au centre, bien sûr, il y a Tori, à l’entrée du labyrinthe se trouve un camp (le camp des EWF*); sur la gauche, le grand bâtiment est une bibliothèque et sur la droite, vous pouvez
voir la carte de From the Choirgirl Hotel. Voilà, j’espère que vous avez apprécié ce premier aperçu. Il y en aura d’autres… je vous dis donc à bientôt !
One last little thing and I’ll leave you here: the different elements represented in the logo are different areas of the site (not exactly sections though, they’re more like different
doorways). At the center, of course, you have Tori , at the entrance of the maze you have a camp —an EWF camp; on the left you have this huge building which actually is a library and on the
right… the Choirgirl map. I hope you’ve enjoyed this first preview. More to come later. See you soon!
*Ears With Feet (oreilles sur pieds) : il s’agit du nom que Tori a donné à ses fans en 1996 et le nom est resté.
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