Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Nintendo Switch
- Développeur : SNK
- Editeur : NIS America
- Date de sortie : 22 mars 2019
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 7/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Un anniversaire gamer friendly
Voilà quelques mois, l’un des plus grands éditeurs de l’Histoire du jeu vidéo japonais a soufflé sa quarantième bougie. Cet acteur important n’est nul autre que SNK. Ce nom, vous le connaissez, que vous ayez eu la chance de posséder une Neo Geo ou, comme votre humble serviteur, que vous baviez dessus dans certaines boutiques spécialisées. Mais résumer le parcours de cette boîte à cette console de grand luxe, et ses cartouches très balèzes, c’est passer outre son activité débordante, notamment avant le règne de cette machine. En effet, l’entreprise n’est pas née avec Metal Slug ou Samurai Shodown, mais bien avant. C’est ce temps ancien que SNK 40th Anniversary Collection, édité par NIS America (Danganronpa V3 : Killing Harmony, Ys VIII : Lacrimosa of Dana), nous propose d’aborder.
SNK 40th Anniversary Collection, ce n’est pas moins de vingt-cinq jeux disponibles sur la même galette. Il nous semble utile de vous les énumérer en détails : Alpha Mission, Athena, Beast Busters, Bermuda Triangle, Chopter, Crystalis, Fantasy, Guerrilla, Ikari Warriors, Ikari Warriors 2, Ikari Warriors 3, Iron Tank, Munch Mobile, Ozma Wars, Paddle Mania, P.O.W., Prehistoric Isle, Psycho Soldier, SAR : Search and Rescue, Sasuke Vs Commander, Street Smart, Time Soldiers, TNK III, Vanguard et World Wars. Les amoureux fous de SNK auront compris, à la lecture de ces titres, que la compilation couvre quelques onze années de l’éditeur, du shooter spatial Ozma Wars (1979) à l’action RPG teinté de fantaisie Crystalis (1990).
Ce qui frappe de suite, dans SNK 40th Anniversary Collection, c’est l’intention, et les moyens mis en œuvre pour l’aider à se sublimer. Le joueur fait face à un véritable musée de l’éditeur, on est invité à la découverte de ses pages certes initiales, mais finalement assez peu connues par les joueurs, si l’on excepte les grands initiés bien entendu. Seuls quelques titres vous remueront de suite les souvenirs, comme le (très difficile) jeu de tir en vue top down Ikari Warriors, ou le très bon jeu (mais hyper exigeant) de plate-forme à forte tendance action Athena. Le reste, avouons-le, était plus ou moins drapé de mystère. Dès lors, on ne peut que saluer l’idée fondatrice de cette compilation, qui ose sortir des sentiers battus, dans le but très à-propos de nous faire découvrir un SNK moins en vue que ce qu’il ne fut en plein milieu des années 1990.
Un musée complet, et même quelques belles découvertes
Le musée de SNK 40th Anniversary Collection est, en ce sens, une véritable réussite. On doit même la qualifier de pièce maitresse de cette sortie. On avait un peu peur que, à l’image de Sega Mega Drive Classics, la compilation soit fainéante de ce côté, et ce n’est pas le cas. On a droit à beaucoup de documents originaux, des concept arts, les musiques des différents titres à écouter en-dehors des jeux. Aussi, c’est l’endroit idéal pour revenir sur l’intégralité des softs parus lors de cette période, avec moult détails, et sous-titrés en français s’il vous plaît. Par exemple, vous pourrez découvrir Jongbou, un mélange intimidant entre le casse-tête et le mahjong. Bien entendu, on ne peut que regretter que l’entièreté des titres évoqués ne soient pas jouables, mais c’est le principe même de la sélection…
Mais ce n’est pas tout ! SNK 40th Anniversary Collection fait les choses en grand, et sait que le résultat s’adresse à des joueurs très attentifs au jusqu’au-boutisme du contenu. Sachez que les softs ont droit à différentes versions : japonaise et anglaise pour la plupart, même si certains profitent d’une édition mondiale. D’autres, comme le shoot’em up Alpha Mission, proposent aussi leur itération arcade et console. Parfait pour remarquer les grandes différences techniques que cela pouvait entrainer. Afin de laisser les gamers être maître à bord, chaque titre a droit à ses propres réglages, surtout en terme de difficulté, de nombre de vies etc. On peut aussi compter sur des sauvegardes à la volée, et la possibilité salvatrice de remonter le temps du gameplay, histoire de répéter un passage que vous avez loupé. Enfin, quasiment tous les softs proposent l’option Regarder. Il s’agit, en fait, d’un mode superplay, qui vous impressionnera soyez-en certains. C’est donc complet et très respectueux, même si l’on n’aurait pas refuser un classement des scores, ou des modes en ligne.
Et les jeux alors ? On a eu un grand coup de cœur pour trois des softs embarqués : le très entrainant Psycho Soldier, le shmup ultra difficile Prehistoric Isle et Beast Hunters, une sorte de The House of The Dead (très) avant l’heure. Peut-être qu’on vous en parlera plus profondément dans un test dédié à ces titres. En tout cas, il est hors de question de les juger comme on le ferait pour des sorties modernes. Par contre, l’on se doit d’aborder la qualité de l’émulation, ici sur PlayStation 4 (la compilation est aussi disponible sur Nintendo Switch). SNK 40th Anniversary Collection est, décidément, un vrai plaisir pour les retrogamers et autres grands curieux de l’Histoire vidéoludique. Les options d’affichage sont peu nombreuses, mais tout à fait suffisantes. On pourra jouer avec trois différents filtres, même si votre préférence va surement très vite se diriger vers l’absence de toute modification. Aussi, il est possible de régler la taille de l’écran, et nous vous conseillons d’éviter comme la peste l’étirée, qui bousille les proportions. Enfin, vous serez en capacité d’ajouter ou d’enlever l’artwork de la bordure. Tout pour votre confort, et c’est ce qui ressort le plus de cette compilation : on est dans nos charentaise, à l’aise.
Note : 15/20
Voilà une compilation qui comprend bien son rôle ! SNK 40th Anniversary Collection ne couvre certes pas l’âge d’or de SNK, mais on prend grand plaisir à découvrir ces titres fondateurs. Certains ont même su nous surprendre, avec des qualités de gameplay indéniables. Le tout profite d’un grand soin dans l’emballage : le musée s’avère bien complet, et les options aussi nombreuses que pertinentes. Enfin, les plus monomaniaques d’entre vous seront comblés par la présence de toutes les version d’un même jeu. Voilà un résultat qui se doit de figurer dans la vidéothèque d’un joueur passionné, sans aucun doute possible.