Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Xbox One
- PC
- Développeur : NetherRealm Studios
- Editeur : Warner Bros Interactive Entertainment
- Date de sortie : 26 mai 2020
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 7/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Mortal Kombat 11 : Aftermath prolonge l’histoire
Sorti en avril 2020, Mortal Kombat 11 a su s’attirer des réactions très positives, notamment au sein de notre webzine. Il faut dire que la recette, longtemps travaillée par NetherRealm Studios, arrive un peu à son apogée, avec un jeu qui fait clairement le choix de s’adresser à toute une gamme de joueurs. Tout juste pourra-t-on signaler que les fans de la première heure pouvaient regretter l’absence de certains personnages-clés de la licence, mais au fil du temps, et grâce au premier season pass, les choses se sont un peu tassées. Aujourd’hui, nous accueillons une nouvelle extension, intitulée Aftermath, qui non seulement étoffe encore le casting, mais surtout propose un nouveau mode Histoire.
Ce test de Mortal Kombat 11 : Aftermath va se concentrer sur le contenu de ce dernier. Si vous désirez plus de détails concernant le gameplay, qui reste fondamentalement inchangé en terme de prise en mains, nous vous conseillons notre test du jeu d’origine. Cette précision liminaire faite, on peut aborder ce qui est l’une des deux stars de cette extension : le mode scénarisé. Les joueurs qui suivent la série savent à quel point, sous la férule de NetherRealm Studios, elle lorgne désormais du côté des dimensions parallèles, histoire de se donner une saveur comics. Laquelle peut parfois se révéler un peu bordélique, mais aussi assez cohérente dans l’envie de donner dans le grand spectacle quelque peu délirant. Aftermath n’échappe pas à la règle : il est question de revisiter le récit de base, mais sous le point de vue de nouveaux personnages, lesquels ont pour mission de se projeter dans le passé afin de s’emparer de la couronne de Kronika, le grand méchant de cet opus. Le but étant de réparer les dégâts amorcés dans l’épilogue de Mortal Kombat 11.
Vous l’aurez compris, la nouvelle histoire embarquée dans Mortal Kombat 11 : Aftermath se destinent aux joueurs qui auront, au préalable, terminé le récit principal. Aussi, il ne faut évidemment pas s’attendre à de la grande réflexion, et c’est tant mieux. On n’est pas là pour niaiser, et les scénaristes l’ont bien compris. On est toujours un peu surpris par la tonalité aussi bissarde que maitrisée, qui plaira aux amateurs de séries B décompléxées. La narration reste énergique au possible. Les cutscenes gardent le très bon niveau de réalisation du jeu principal, et l’on apprécie de revisiter certains événements sous un autre angle. Pourtant, on doit concéder que l’on avait un peu peur de ressentir une trop forte impression de déjà-vu, mais ce n’a pas été le cas grâce à une écriture véritablement généreuse. On émettra tout de même deux regrets. Le premier, infime entendons-nous bien, vient des personnages importants ici mis en scène. Trois c’est un peu juste, même s’ils feront plaisir aux fans. Ceux-ci verront le retour de Fujin, Nightwolf et Shang Tsung d’un bon œil. Le second concerne la longueur de ce contenu : deux heures, c’est un peu juste.
Robocop comme bonus incontournable
La deuxième star de Mortal Kombat 11 : Aftermath va vous faire venir avec lui, mort ou vif. Les amateurs des films de Paul Verhoeven l’auront deviné, il s’agit de Robocop, l’un des personnages les plus mémorables de la pop culture américaine. Sa présence est un véritable point fort pour cette extension, tant on a apprécié non seulement la cohérence avec le trip MK, mais aussi son gameplay. Tout d’abord, pourquoi lui ? Eh bien parce que l’esprit est justement là : du grand n’importe quoi certes, mais toujours emmené par des figures aptes à faire respecter une certaine autorité, et ce dans la violence la plus jouissive. Rappelons que Terminator est aussi de la partie, ce qui réunit les deux entités pour une nouvelle fois (pas la première, rappelons l’existence du très bon jeu Robocop Versus The Terminator), et promet des oppositions entre potes du plus bel effet. Le feeling du super-flic, lui, en fait un combattant très efficace à distance. Sa lourdeur au corps-à-corps est inévitable, même si elle s’avère idéalement contrebalancée par une puissance bien graphique. Quant à l’imagerie déployée, elle dénote un profond respect de NetherRealm Studios : on a même l’ED-209 qui vient faire un petit clin d’œil…
Mortal Kombat 11 : Aftermath peut donc compter sur une nouvelle histoire, des personnages en rab’, et quelques ajouts peut-être plus mineurs mais tout de même intéressant. On pense en premier aux Friendship, des fatalities qui troque le gore contre du charriage en bonne et due forme. Parfait pour bien foutre les boules à un pote que l’on vient de ridiculiser avec un perfect. On a aussi droit à de nouveaux costumes, et quatre environnements supplémentaires. Ces derniers sont d’ailleurs plutôt inventifs, pas de sous-traitement ici. On aurait peut-être voulu encore plus de petites choses, des nouveaux Trophées voire quelques coups en plus, mais ce ne sera pas pour cette fois. Techniquement, le jeu reste de très bonne facture, avec des animations soignées et une fluidité à toute épreuve. Signalons ici que le mode histoire est doublée et sous-titré en français, même si l’on préfère le rendu audio de la version originale.
Note : 15/20
Mortal Kombat 11 : Aftermath propose deux contenus qui surnagent : un nouveau segment d’histoire très réussit, et un Robocop que l’on prend grand plaisir à maitriser. Au-delà de ça, on pourra tout de même noter de nouveaux niveaux, le retour du Friendship, et des costumes en rab’. Alors certes, on en aurait voulu encore plus, mais gageons que les fans vont s’y retrouver. Quant aux joueurs qui n’avaient pas encore craqué pour Mortal Kombat 11, désormais ils n’ont plus aucune excuse !