[Test Express] GraviFire : un petit puzzle games plus adapté à la Switch

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 5
      Existe aussi sur :
    • Xbox One
    • Nintendo Switch
    • PC
  • Développeur : Potata Company
  • Editeur : Sometimes You
  • Date de sortie : 3 mars 2021
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 6/10

GraviFire, un humble puzzle game

image gameplay gravifire

Si vous appréciez les puzzle games aussi prenant que rapidement bouclés, peut-être connaissez-vous l’éditeur Sometimes You, dont le travail depuis quelques temps a doublé de volume. Et si vous découvrez cette entité à l’occasion de la sortie de GraviFire, alors il faut tout de même préciser que l’on est ici en présence d’une entreprise d’humble envergure, pas à l’abri d’un échec à l’occasion (l’incompréhensible Energy Circle Edge) mais au moins sincère dans son approche. Et leur dernier bienfait est d’avoir su sauter le pas en lançant pas moins de trois softs légers sur PlayStation 5, alors qu’une masse inquiétante d’acteurs de l’industrie continue de viser l’ancienne génération de consoles. Bon, on va voir qu’ici il vaut tout de même mieux se tourner vers la version Nintendo Switch.

GraviFire est l’œuvre de Potata Company, minuscule studio russe par son effectif, composé de deux passionnés de jeux vidéo (Anna Lepeshkina et Alexey Zavrin). Mais ce n’est pas dans les lignes de notre webzine que vous lirez une quelconque méfiance sur ce fait : on sort tout récemment de Tanuki Justice qui, lui, est le fruit d’un seul homme. Donc c’est avec curiosité qu’on lance ce puzzle games. Premier constat : l’écran d’accueil fait un peu sous-traité. Ce n’est pas hyper engageant, il faut bien le reconnaître. Par contre, le soft est sous-titré en français, très approximativement mais on souligne l’effort. On lance alors une nouvelle partie, et l’on a même le droit à une petite mise en situation : on incarne un extraterrestre tout mignon qui se voit enlevé par des aliens belliqueux. Pour s’échapper, il va devoir revêtir une armure qui lui permet de maitriser la gravité, et venir à bout de cinquante niveaux.

Une durée de vie trop juste, mais des stages difficiles

image test gravifire

GraviFire a tout d’un titre qui, fut une époque, aurait été un bon jeu flash. Attention, sous notre plume ce n’est pas négatif, tant beaucoup de petits programmes se sont révélés être incroyablement passionnants. Bon, on ne mettra pas le soft qui nous intéresse ici au même niveau qu’un Angry Birds, mais il a tout de même du potentiel. L’action se déroule en vue de haut, avec un avatar qui se mouve de case en case vers tous les points cardinaux. Les tous premiers niveaux présentent le plus simplement du monde l’objectif qui devra être atteint cinquante fois : positionner des caisses sur autant de déclencheurs au sol. Seulement voilà, la gravité a évidemment un effet magnétique sur ces objets, et c’est là qu’entre en jeu la capacité de l’avatar : il peut déclencher (avec le stick droit) des rayons à gravité positionnés en dehors du tableau. Sur ce principe, le studio de développement brode : certains niveaux ne proposent pas les quatre rayons, d’autres vous demandent de composer avec une division du level en deux parties. Surtout, l’avatar sera mis à contribution : il peut empêcher l’effet attirant du rayon en se positionnant contre lui. De là, beaucoup de possibilités naissent, et c’est plutôt inventif.

Le problème de cette version de GraviFire est que l’action, à l’écran, n’occupe pas tout l’espace. Même si, sur la fin, ça se remplit un peu. Mais tout de même, cette configuration nous donne l’impression que l’expérience globale est plus équilibrée sur Switch. On note tout de même un effort pour proposer une vibration haptique à chaque déplacement de l’avatar, et une autre quand le niveau est terminé. Ce n’est pas ça qui nous fera donc penser le contraire : voilà un titre qui s’exprimera mieux sur la console de Nintendo, tout particulièrement en nomade. Ajoutons tout de même qu’un élément peut tout de même faire pencher la balance vers la PlayStation 5 : la facilité de l’obtention du Trophée Platine. Malheureusement, on vient assez vite à bout des cinquante niveaux, malgré un bon challenge sur la fin, ce qui justifie le tout petit prix (4,99 euros). Et si vous bloquez, une option de passage du level, qui se réinitialise toutes les dix minutes, existe. Si vous l’utilisez, vous en aurez pour très peu de temps pour tout débloquer. Enfin, deux mots concernant la technique : on est sur du minimalisme en 2D, ce n’est pas spécialement moche mais on aurait apprécié un renouvellement de l’environnement, lequel ne vient jamais.

Note : 12/20

GraviFire est l’exemple typique d’un jeu se développant sur une bonne idée, et auquel il ne manque qu’un peu plus d’ampleur pour atteindre le stade supérieur. En l’état, on le recommande surtout aux amateurs de puzzle games certes jamais originaux mais intelligents et plus ou moins rapides à boucler selon votre sens de la logique. Aussi, il nous est apparu que l’expérience s’avérera plus pertinente sur Nintendo Switch.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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